Festival international du film sur l'art - Nos choix
L'Atelier de mon père, de Jennifer Alleyn - Le père du titre, c'est Edmund Alleyn (1931-2004); l'atelier, c'est celui dont hérite sa fille cinéaste et qu'elle semble visiter pour la première fois, tentant de comprendre ce qu'elle a devant elle. Ce portrait intimiste — pouvait-il en être autrement? — retrace surtout la vie du peintre. Car de l'oeuvre, on en saura peu. Les toiles, pourtant bien présentes, sont éclipsées par sa (seule?) pièce 3D, le curieux Introscaphe, installation mythique et polysensorielle qui avait tenu la vedette à Paris en 1970. Le documentaire n'en est pas moins animé du désir de mieux connaître ce père peintre. La trame repose sur une chronologie classique qui vibre allégrement au rythme de ruptures de ton, entre les archives et les paroles du principal intéressé. Aujourd'hui, 19h, MBAM; dimanche 16 mars, 14h, MACM.
Louise Bourgeois: The Spider, the Mistress and the Tangerine, de Marion Cajori et Amei WallachCe portrait de la quasi-centenaire Franco-New-Yorkaise (elle est née en 1911) aurait certainement mérité la section compétitive. Touffu et dense, il n'en est pas moins fascinant, sortant de la bio classique (les premières données biographiques surgissent après 25 minutes). Il est vrai aussi que Louise Bourgeois, filmée entre 1992 et 1998, se révèle allumée, autant sensible et drôle qu'excessive et fragile. Ses commentaires évoquent constamment son enfance, où la figure maternelle («l'araignée») revient expliciter son oeuvre. Classé dans la section hommages en l'honneur de Marion Cajori, décédée en 2006, ce documentaire a été complété par les acolytes de la cinéaste. Des portraits de Joan Mitchell (1992) et de Chuck Close (2007) sont aussi au menu de ce 26e FIFA.
Demain, 21h30, Goethe; vendredi 14 mars, 19h, MACM.