Presque tout le monde connaît le père Emmett «Pops» Johns, «le Bon Dieu dans la rue», du nom de cette roulotte qui sillonne les rues de Montréal depuis 18 ans pour venir en aide aux jeunes en difficulté. Plusieurs reportages ont été consacrés à cet homme exceptionnel. Mais on n'avait jamais été aussi loin dans le quotidien du père Johns avant ce film, Notre père.

Les réalisatrices Marie-Julie Dallaire et Andrée Blais ont suivi Le Bon Dieu dans la rue pendant un an avant d'ouvrir leurs caméras, histoire de créer un climat de confiance avec les jeunes. Puis, elles ont filmé, sans juger, dans le pur style du cinéma-vérité, captant des moments intenses et même bouleversants avec beaucoup de respect.

Le résultat est un très beau film, qui sera diffusé à Télé-Québec le 16 décembre prochain, mais que les Montréalais peuvent voir à compter d'aujourd'hui au Cinéma Beaubien, tous les soirs à 19h, et ce, pour une semaine.

Drogués, travestis, prostituées, «poqués» de la vie en tous genres, tous ces jeunes viennent chercher réconfort et soutien auprès du père Johns, qui ne les juge jamais et qui porte leur détresse dans ses bras. Une question nous hante à la fin du film: qui sera capable de porter une telle oeuvre lorsqu'il ne sera plus là?