Le musée Pointe-à-Callière rouvre ses portes mardi

Le musée Pointe-à-Callière rouvre ses portes et sera prêt à accueillir les visiteurs le 28 mars. C’est l’incendie mortel de l’édifice William-Watson-Ogilvie dans le Vieux-Montréal, le 16 mars dernier, qui a obligé le musée voisin à cesser ses activités. Les salles abritant le Fort de Ville-Marie et l’exposition Ici a été fondée Montréal, en hommage à Paul de Chomedey de Maisonneuve et à Jeanne Mance, ainsi que l’historique égout collecteur restent fermés pour l’instant.
Le musée Pointe-à-Callière est situé au cœur du périmètre fermé à la suite de l’incendie. « Les pompiers ont utilisé le toit de notre immeuble pendant l’incendie. Et ensuite pour descendre les nacelles pour faire les fouilles, et pour l’enquête. »
Il a fallu faire un immense ménage, tout laver, car la fumée est entrée dans l’éperon du premier bâtiment
« Ils sont encore sur notre toit là, pendant qu’on se parle », a expliqué au Devoir la directrice des communications, Katia Bouchard. En effet, le sous-sol de l’édifice William-Watson-Ogilvie incendié est contigu au musée Pointe-à-Callière, séparé par un mur adjacent.
Le feu n’a pas affecté le musée ni ses salles de conservation. Pointe-à-Callière a assuré, par voie de communiqué, que les vestiges du site archéologique du Fort de Ville-Marie, les archives, la médiathèque, la collection de livres rares, de même que les artefacts archéologiques qui se trouvaient dans le Fort de Ville-Marie ont été protégés.
« Il fallait voir les pompiers, relate Mme Bouchard. En même temps qu’ils luttaient pour éteindre le feu, il y avait un détachement au musée en train d’installer des bâches pour protéger la collection de livres rares et les artefacts. » Pompiers et policiers travaillent toutefois encore près de l’historique égout collecteur, ce qui rend l’ouverture au public de cette aile impossible pour le moment.
Et « il a fallu faire un immense ménage, tout laver, poursuit Mme Bouchard, car la fumée est entrée dans l’éperon du premier bâtiment ». Le musée souligne dans la foulée sa chance d’avoir eu un bâtiment tout neuf autour des vestiges. « Ce qu’on vient de voir, par ce malheur, c’est la preuve que d’avoir des musées adéquats aide à protéger le patrimoine. »
L’immeuble incendié, patrimonial, avait été construit en 1890, place d’Youville, pour accueillir les bureaux de la minoterie Ogilvie. Il a été conçu par les architectes Hutchison and Steele.