Trois questions à Dalkhafine

Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Dalkhafine (Delphine Dussoubs) realise une murale avec plusieurs benevoles, au coin du Boulevard Saint-Laurent et de la rue Saint-Viateur.

Delphine Dussoubs, 33 ans, est connue sous son nom d’artiste, Dalkhafine. Elle participe à la 10e édition du festival Mural à Montréal. Son œuvre a pris forme sous l’objectif de Valérian Mazataud. On peut maintenant l’admirer au 5402 du boulevard Saint-Laurent. Propos recueillis par Annabelle Caillou

Décris-nous la murale que tu as décidé de créer et le message que tu souhaites véhiculer.

J’avais carte blanche pour réaliser cette murale, mais j’ai voulu faire un clin d’oeil à un des commanditaires, Guru, et représenter l’énergie de ces boissons. J’ai donc travaillé sur quelque chose de très dynamique en commençant par des couleurs très flashys — que j’aime beaucoup utiliser — pour donner un peu plus de couleur à Montréal. […] Pour illustrer le mouvement, j’ai dessiné un tigre qui tient un panier de basket et une fille qui arrive dans une voiture des années 1980, une Cadillac Cimarron 1988. J’ai un kick sur les vieilles voitures en ce moment et je trouvais ça badass qu’elle soit conduite par une fille.

Photo: Valérian Mazataud Le Devoir La murale à ses débuts

Qu’est-ce qui t’a amenée à devenir muraliste ?

À la base, je suis une artiste multidisciplinaire. J’ai étudié en art appliqué et en cinéma d’animation. Le fil conducteur de mon travail, ça reste le dessin, que ce soit de l’illustration, du motion-design ou une murale. C’est juste la forme d’art qui change. […] J’ai expérimenté le street art à Montréal en 2016, sur une petite surface. Et de fil en aiguille les projets étaient de plus en plus gros. Cette fois-ci [dans le cadre du festival Mural], ça va être le plus gros mur sur lequel j’ai travaillé.

Photo: Valérian Mazataud Le Devoir
Peu à peu, les personnages de la murale prennent vie sous le pinceau de l'artiste.

Ça apporte quoi, l’art urbain à Montréal, selon toi ?

Ça égaye la ville, ça apporte de la couleur dans une ville qui est souvent grise. […] Ça transforme surtout Montréal en une galerie d’art à ciel ouvert. Ce n’est pas tout le monde qui pense à entrer dans une galerie, ça dépend beaucoup de notre éducation. Avec les murales, c’est l’art qui vient à nous. J’aime ce côté populaire, cette plus grande accessibilité à l’art que ça offre.

Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Cette oeuvre est, en superficie, la plus grande sur laquelle l'artiste a travaillé.



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