Des expositions à voir dans la ville de Québec
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Été des musées
Dès ce printemps, de grandes expositions prennent l’affiche au Musée national des beaux-arts du Québec et au Musée de la civilisation de Québec.
Musée national des beaux-arts du Québec
America. Entre rêves et réalités
Cent ans d’histoire de l’art américain : c’est l’ambitieuse exposition présentée dès le 9 juin au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ). Près d’une centaine d’œuvres — peintures, sculptures, photos et vidéos — composent cette rétrospective centenaire, qui démarre durant la Grande Dépression et s’achève à l’époque contemporaine.
« C’est un feu d’artifice d’œuvres d’art, souligne Annie Gauthier, directrice des expositions et des partenariats internationaux du MNBAQ. Et c’est le résultat de discussions entre notre commissaire et celui du Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, à Washington. » De grands noms comme Jackson Pollock, Louise Bourgeois, Edward Hopper, Willem de Kooning ou Andy Warhol font partie des 80 artistes de cette sélection prestigieuse.

L’idée de cette exposition est de traduire l’impact de l’histoire socioculturelle des États-Unis sur l’art du XXe siècle à nos jours. Un audioguide permettra d’éclairer le visiteur sur les enjeux sociaux et historiques des États-Unis — multiculturalisme, féminisme, racisme — et sur la perception collective du territoire. Cette exposition est présentée jusqu’au 5 septembre 2022.
Cette formule de politesse, presque banale à force d’être posée par principe, n’a jamais eu autant de résonance après deux années de pandémie. Cette exposition de 26 gravures mettant en valeur les bienfaits de l’art et de la créativité sur notre santé mentale, émotionnelle et physique est organisée par le MNBAQ en collaboration avec trois organismes communautaires.
Le témoignage artistique de Clément Gravel (alias « Papy ») sert de trame narrative pour illustrer le lien entre art et mieux-être. Celui-ci a commencé à peindre en 2016, alors qu’il se trouvait au chevet de son épouse malade, et il n’a pas cessé depuis d’utiliser son art comme exutoire à ses émotions. « Son témoignage touchant fait écho à notre propre réflexion sur la vieillesse, la solitude et la tristesse », dit Annie Gauthier, du MNBAQ. Cette exposition est présentée jusqu’en janvier 2023 dans le passage Riopelle du musée.
En complément à l’expo, une sélection d’œuvres d’art québécoises du MNBAQ (Visites velours) est présentée les 14 et 28 mai en guise d’immersion dans la contemplation et l’introspection.
Menm vye tintin. Les vies possibles
Pour sa première exposition muséale en solo, l’artiste plasticien Stanley Février propose une série de sculptures, de dessins et d’installations qui explorent la souffrance humaine qui marque les sociétés du monde moderne.
L’artiste canadien d’origine haïtienne travaille autour de ses thèmes de prédilection que sont la brutalité policière, les migrations de masse, la crise environnementale, ou encore la surconsommation. Cette brillante rétrospective de ses années de création montre l’engagement remarquable de Stanley Février et la foi qu’il place dans l’art comme facteur de transformation sociale. Les visiteurs sont invités à laisser une trace de leur passage en écrivant leurs propres réflexions sur un mur à la sortie de l’expo. Cette exposition est présentée jusqu’au 16 octobre 2022.
Musée de la civilisation de Québec
La civilisation romaine à son apogée est au cœur de cette exposition immersive, présentée au Musée de la civilisation de Québec (MCQ). Plus d’une centaine d’artéfacts et quatre moulages de corps pétrifiés y sont notamment exposés. À travers le récit d’habitants fictifs de Pompéi, le visiteur explore le mode de vie sophistiqué et la prouesse technologique de cette vaste cité, juste avant sa destruction survenue après l’éruption du Vésuve en 79 apr. J.- C.
Cette exposition, qui s’adresse à tous, a été conçue à partir du projet scientifique du Musée Galileo de Florence en partenariat avec le Musée archéologique national de Naples et le Parc archéologique de Pompéi, et a été adaptée pour le MCQ. Elle est présentée jusqu’au 11 septembre 2022.
En marge de cette exposition, l’activité Enquête à Pompéi propose aux visiteurs de résoudre une énigme grâce à des techniques inspirées de l’archéologie. Offert gratuitement en continu, toutes les 15 minutes, jusqu’au 11 septembre 2022. Aussi : une série de conférences intitulées Vivre à Pompéi sera proposée devant public les 24 mai et 21 juin, à 13 h.
Sujet tabou s’il en est un, les matières fécales font l’objet de cette ambitieuse exposition présentée actuellement au Musée de la civilisation de Québec.
Sous l’angle sociétal et anthropologique, l’exposition explore le lien que nous entretenons avec nos déjections intimes dans les cultures et civilisations. Des latrines publiques aux chaises percées, en passant par les toutes premières toilettes individuelles, Ô merde ! passe en revue les dispositifs conçus au fil des temps pour soulager nos besoins naturels.
Plus encore, elle réhabilite les excréments en tant que source d’énergie inépuisable et puissant fertilisant naturel. L’exposition s’achève dans la zone de valorisation des selles, consacrée au procédé de biométhanisation qui transforme nos vulgaires rejets organiques en fumain, l’engrais qui permet de les faire entrer dans le cycle de l’écologie. Cette exposition est présentée juqu’au 26 mars 2023.
Une série de balados, Les contes des 1001 merdes, est aussi proposée en ligne autour de thèmes liés au caca.
Pour toute la famille
Observer. L’expo qui déroute !
Conçue pour un jeune public, cette exposition ludique et interactive du MCQ dissèque l’observation du monde extérieur à travers tous les sens. Les visiteurs désorientés sont invités à faire l’expérience de sensations physiques inédites grâce à une série d’« épreuves » à traverser : chambre noire, illusions d’optique, forêt de miroirs et autres parcours déstabilisants. Une expo expérientielle et drôle qui permet de voir le monde d’un autre œil. Celle-ci est présentée jusqu’au 26 mars 2023.
Dès la fin du mois de mai, cette exposition jeunesse remplacera les fameux ateliers de costumes du Musée de la civilisation. « L’ordinaire est extraordinaire » : c’est le leitmotiv de cette drôle de maison habitée par de curieux oiseaux qui donnent le ton poétique. Les enfants de 3 à 8 ans pourront manipuler les objets et circuler comme ils le souhaitent à travers les différentes salles de cette réplique de maison.
« À travers ces lieux de vie, l’interaction et la contemplation suscitent la découverte, l’étonnement, l’implication du corps, explique Agnès Dufour, du MCQ. Qui plus est, elles permettent le dialogue intergénérationnel et la collaboration avec ses pairs. » Personnages fictifs, bruits d’ambiance et décors insolites parsèment cette exploration domestique qui offre aux enfants une première expérience muséale, pensée juste pour eux. Cette exposition est présentée dès le 29 mai.
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.