Découvrez Dior, McMaster et Chapleau au Musée McCord

Martine Letarte
Collaboration spéciale
L’exposition Christian Dior a tout pour faire rêver alors que nous sommes tous fatigués d’être confinés chez nous en vêtements mous depuis plus d’un an! 
Photo: Laura Dimitriu L’exposition Christian Dior a tout pour faire rêver alors que nous sommes tous fatigués d’être confinés chez nous en vêtements mous depuis plus d’un an! 

Ce texte fait partie du cahier spécial Été des musées

Les robes de bal, le satin, les broderies, la haute couture parisienne, le parfum, les bijoux, les chaussures, le glamour : l’exposition Christian Dior a tout pour faire rêver alors que nous sommes tous fatigués d’être confinés chez nous en vêtements mous depuis plus d’un an ! Alors que les visiteurs affluent au Musée McCord pour visiter cette exposition, sa présentation est prolongée jusqu’au 26 septembre.

Conçue par le Musée royal de l’Ontario et présentée par Holt Renfrew Ogilvy, l’exposition couvre les années 1947 à 1957 qui correspondent à la période de la création de la maison Dior par Christian Dior jusqu’à son décès. Elle réunit 51 vêtements et une centaine d’objets, de photographies et de vidéos d’époque pour découvrir le processus de création et illustrer le savoir-faire de la haute couture parisienne des années 1950.

On y découvre les jupes larges, les silhouettes corsetées, les étoffes luxueuses et les broderies romantiques associées à Christian Dior. Parmi les tenues présentées, sept robes ont appartenu à Margaret Rawlings Hart (1910-2007), une Montréalaise amatrice des créations de Dior. Montréal était alors une plaque tournante de la mode. Holt Renfrew avait d’ailleurs négocié au début des années 1950 une licence exclusive pour le marché canadien lui permettant de produire les modèles de la Maison Dior dans ses ateliers de Montréal.

En plus de permettre de découvrir les différentes étapes de confection d’une robe et de pouvoir admirer différents types de créations — jour, fin d’après-midi et bal —, l’exposition présente les collaborateurs du couturier et des accessoires qu’il a imaginés tels que des parfums, des chaussures et des bijoux.

Meryl McMaster et les animaux naturalisés

 

L’artiste en résidence au Musée McCord Meryl McMaster, aux origines nêhiyaw (crie des Plaines), britannique et néerlandaise, présente également jusqu’au 15 août son exposition Il fut un chant.

Son travail est inspiré de cloches de verre appartenant au Musée McCord datant de la fin du XIXe siècle. À l’intérieur, on trouve des animaux naturalisés et des plantes séchées. À travers trois œuvres originales, Meryl McMaster propose une réflexion sur la relation entre l’humain et la nature. Elle s’interroge en fait sur ce désir de capturer et d’enfermer le monde naturel pour le figer dans le temps.

« Les cloches, les animaux naturalisés et les plantes séchées s’apparentent à des créatures purement utilitaires, contraintes et réduites au silence, constamment soumises à ce désir humain, souvent autodestructeur, d’exercer un contrôle sur le temps et la nature », illustre Meryl McMaster.

Pour la première fois, l’artiste, qui vit actuellement à Gatineau, présente une exposition où la photographie, son art de prédilection, se joint notamment à la vidéographie et à la conception en 3D.

Le Musée McCord tient également la conférence en ligne (en anglais) La nature sous silence : la taxidermie du vivant, le mercredi 2 juin, à midi. Elle réunira Meryl McMaster, l’artiste Sara Angelucci et Giovanni Aloi, historien de l’art et professeur à la School of the Art Institute of Chicago.

Chapleau et la profession de caricaturiste

 

On peut également visiter l’exposition Chapleau. Profession : caricaturiste jusqu’au 9 janvier. Mettant en vedette Serge Chapleau, le caricaturiste de La Presse qui a aussi déjà été publié dans Le Devoir, l’exposition présente plus de 150 œuvres qui témoignent en humour de 50 ans de culture populaire et d’actualités québécoises.

En plus de ses débuts comme graphiste, on y découvre des artistes souvent caricaturés par Chapleau, comme Céline Dion et Jean Leloup, ainsi que de nombreux acteurs de la scène politique, de René Lévesque à Valérie Plante, en passant par Donald Trump. Cette exposition donne également la parole aux « victimes » de Chapleau, comme Gilles Duceppe qui a souvent été caricaturé avec le bonnet qu’il a porté lors d’une visite dans une fromagerie. L’exposition présente aussi un volet sur son personnage Gérard D. Laflaque, présent à la télévision pendant près de 20 ans.

Dernière chance pour la collection Premiers Peuples

 

On a jusqu’au 27 juin pour visiter l’exposition permanente Porter son identité. La collection Premiers Peuples. On y découvre l’héritage des premiers peuples du Canada et la richesse de leurs cultures par l’intermédiaire du vêtement et des accessoires. Cette exposition présente aussi trois œuvres de Nadia Myre, artiste contemporaine algonquine de la nation Kitigan Zibi Anishinabeg située tout près de Maniwaki, en Outaouais.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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