Le sculpteur fransaskois Joseph Fafard s’éteint

Le sculpteur fransaskois Joseph Fafard, dont la réputation dépasse les frontières canadiennes, s’est éteint samedi à l’âge de 76 ans, a annoncé sa famille.
Joe Fafard est surtout reconnu pour ses oeuvres inspirées du monde agricole. Ces sculptures d’animaux sont exposées dans de nombreuses villes du pays. L’une d’elles se trouve devant le Musée des beaux-arts du Canada, à Ottawa.
Selon un communiqué transmis par ses proches, Joe Fafard est décédé paisiblement à son domicile, à Lumsden en Saskatchewan. Il souffrait d’un cancer de l’estomac.
« Joe est mort comme il a vécu : simplement, sans prétention, dans une sérénité complète, avec un pétillement dans ses yeux. Mais avant tout, avec l’amour absolu de sa famille et de ses amis », a déclaré son épouse, Alyce Hamon.

Parmi ses pièces les plus connues : Chevaux au galop, composée de onze chevaux sculptés dans l’acier et exposée en permanence à l’extérieur du Musée des beaux-arts du Canada depuis 2011. L’originale a été remplacée en 2017 en raison des conditions climatiques difficiles régnant à Ottawa.
Une autre sculpture connue : La Pâture, représentant sept vaches en bronze, affalées sur une pelouse du centre-ville de Toronto, a été commandée par le Toronto Dominion Centre.
L’une de ses oeuvres, intitulée Claudia, est exposée dans le jardin de sculptures du Musée des beaux-arts de Montréal.
Né dans la petite communauté francophone de Sainte-Marthe, en Saskatchewan, Joe Fafard a grandi sur une ferme dans une famille de douze enfants. Il a fait sienne l’idée qu’un artiste devait s’inspirer de son environnement local.
Il a réalisé ses premières silhouettes en terre battue en prenant comme modèles des gens qu’il connaissait. Plus tard, il a exécuté des pièces représentant des personnalités comme le premier ministre Jean Chrétien, l’acteur Donald Sutherland ou l’écrivain Farley Mowatt. Il a également réalisé une série de portraits d’artistes célèbres, allant de Vincent Van Gogh à Paul Cézanne.
Les vaches demeuraient son sujet de prédilection.
À la fois humoristiques et respectueuses, ses sculptures de bovins, fort populaires auprès de ses admirateurs, reflètent l’importance des vaches pour l’humanité.
« Il me semble que la majeure partie de notre corps est en matière de vache, si on pense à la quantité de lait que nous buvons lorsque nous sommes enfants, au fromage que nous mangeons, à la crème glacée, aux steaks, aux hamburgers », avait-il dit à La Presse canadienne en 2008 lors de l’ouverture d’une rétrospective de ses oeuvres au Musée des beaux-arts du Canada.
Il avait été nommé officier de l’Ordre du Canada en 1981.
Avec Le Devoir