Au crépuscule avec Julien Champagne

Entrer dans l’univers de Julien Champagne, c’est découvrir son amour profond pour le cinéma québécois. Pour Écrans, sa première exposition personnelle, le jeune artiste propose une installation qui oscille entre la vie qui décline et celle qui revient, un exercice de mémoire autour de cinéastes disparus dont il fait renaître le souvenir dans les paysages clés de leur chef-d’œuvre.
Cinq écrans plats font voir autant de plans-séquences tournés sur des sites visités auparavant par Brault, Carle et Perreault, entre autres, pour leur film. Les démarches pour accéder à ces lieux ont révélé à l’artiste certains dessous méconnus que ses tournages ne souhaitent cependant pas éclairer. Champagne ne fait pas dans l’investigation, mais dans la réminiscence, laquelle se manifeste dans le dispositif construit et implanté sur place : un cadre lumineux audioréactif.
Tournés à la tombée du jour, les plans font voir ce cadre tout en pulsions lumineuses dont le rythme est dicté par les sons ambiants captés précédemment par l’artiste sur les sites d’inhumation des cinéastes chéris. Les paysages s’effacent avec le crépuscule, laissant la place au cadre. Il évoque cadrage, viseur et mouvement, rappelant ainsi des conventions du langage cinématographique, mais sans faire dominer l’angle analytique. Forte de sa charge hypnotique, l’œuvre captive longuement, malgré un éclairage d’appoint trop vif et la contamination sonore de l’autre exposition.
À attraper à Occurrence jusqu’au 6 octobre.
Cinq écrans plats font voir autant de plans-séquences tournés sur des sites visités auparavant par Brault, Carle et Perreault, entre autres, pour leur film. Les démarches pour accéder à ces lieux ont révélé à l’artiste certains dessous méconnus que ses tournages ne souhaitent cependant pas éclairer. Champagne ne fait pas dans l’investigation, mais dans la réminiscence, laquelle se manifeste dans le dispositif construit et implanté sur place : un cadre lumineux audioréactif.
Tournés à la tombée du jour, les plans font voir ce cadre tout en pulsions lumineuses dont le rythme est dicté par les sons ambiants captés précédemment par l’artiste sur les sites d’inhumation des cinéastes chéris. Les paysages s’effacent avec le crépuscule, laissant la place au cadre. Il évoque cadrage, viseur et mouvement, rappelant ainsi des conventions du langage cinématographique, mais sans faire dominer l’angle analytique. Forte de sa charge hypnotique, l’œuvre captive longuement, malgré un éclairage d’appoint trop vif et la contamination sonore de l’autre exposition.
À attraper à Occurrence jusqu’au 6 octobre.