Musée d'histoire - De nombreuses primeurs à ne pas manquer

Hélène Roulot-Ganzmann Collaboration spéciale
Exposition Samouraï au Musée Pointe-à-Callière
Photo: Alain Lefort Exposition Samouraï au Musée Pointe-à-Callière

Ce texte fait partie du cahier spécial Été culturel mai 2012

De grandes civilisations, du cinéma, de vieilles cartes et autres bibles, des dessins représentant très justement la Nouvelle-France, mais aussi des batteries de cuisine… Il y aura de quoi occuper les journées pluvieuses cet été dans les musées d’histoire montréalais.

Pointe-à-Callière, le musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, souffle cette année ses 20 bougies… Vingt ans et vingt rendez-vous exceptionnels, dont un grand nombre cet été.


Ouverture du bal ce jeudi, avec l’exposition Samouraï, la prestigieuse collection de Richard Béliveau. « Il possède des pièces uniques, notamment de magnifiques armures dans un état de conservation exceptionnel, assure Francine Lelièvre, la directrice du musée. C’est une période de l’histoire du Japon que le grand public connaît assez bien grâce aux nombreux films. Nous la connaissons surtout sous l’angle de l’art de la guerre, mais l’exposition dépasse cet aspect, car les samouraïs ont surtout vécu des périodes de paix durant lesquelles ils ont pu développer une culture saisissante. »


Une première mondiale à ne pas manquer, car il n’est pas certain que le docteur Béliveau, mieux connu au Québec pour ses travaux sur la prévention et le traitement du cancer que pour sa collection d’objets et d’oeuvres d’art du Japon, accepte de ressortir ces pièces une nouvelle fois.


Autre exposition temporaire, autre peuple, avec, dès le 20 juin, Les Étrusques, civilisation de l’Italie ancienne, qui inaugurera le tout nouveau pavillon de la Maison des marins. « C’est la civilisation qui m’a le plus fascinée lorsque j’étais étudiante, note Mme Lelièvre. Parce qu’elle est très mystérieuse. Même si nous en avons une meilleure connaissance maintenant, il reste des zones d’ombre, et nous n’avons pas encore toutes les réponses. »


Cette exposition a requis cinq années de préparation, le temps nécessaire pour réunir des pièces uniques - bijoux, coupes, calices, vases, sculptures, figurines, grandes fresques murales, revêtements et ornements architecturaux, urnes funéraires, amphores, etc. - provenant des importantes collections internationales de plus d’une dizaine de musées, dont celles des musées du Vatican, de la Villa Giulia de Rome, du Musée archéologique de Florence, du British Museum et du Louvre.


Au cours de l’été, Montréalais et touristes auront également la possibilité de visiter le chantier archéologique de la Pointe-à-Callière, à l’endroit où les premiers colons ont posé le pied, et ils auront comme d’habitude rendez-vous au musée pour les cultures gourmandes, les 26 et 27 mai, et le marché public dans l’ambiance du xviiie siècle, les 25 et 26 août.

 

Au musée McCord


Plein feu sur le cinéma muet. Le musée McCord présente depuis le 3 mai Mary Pickford et la création du star-système. Cette exposition, qui propose une sélection d’objets-souvenirs - photographies, cartes postales, affiches et autres produits dérivés - provenant des archives de la Rob Brooks Mary Pickford Collection et de la Film Reference Library du TIFF, témoigne de la pérennité d’un héritage laissé par l’une des plus grandes stars du cinéma muet. Un plongeon dans un univers cinématographique important pour découvrir des objets uniques qui ont appartenu à Mary Pickford ou qui évoquent sa carrière florissante. Et une immersion totale, grâce à des extraits de films sur grand écran, comme si on se trouvait dans une salle de cinéma des années folles.


Une carrière moins show-biz mais tout aussi époustouflante a été celle d’Edward Curtis. Dans le premier tiers du xxe siècle, ce photographe s’était donné pour mission d’arpenter toute l’Amérique du Nord, armé de son seul appareil photo, afin de répertorier toutes les Premières Nations et de documenter leur vie et leurs traditions. Son oeuvre, The North American Indian, se termine en 1930. Au format d’une encyclopédie en 20 volumes, la collection finale comprend 2200 illustrations accompagnées de textes explicatifs. À partir du 24 mai, le Musée McCord propose une sélection de trente de ces photogravures.

 

Au Château Dufresne


Cap sur Venise, du côté du Château Dufresne. À compter du 13 juin, avec Venise, de maîtresse des mers à capitale de la culture, le musée de l’est de la ville met en valeur les trésors de la bibliothèque des livres rares et des collections spéciales de l’Université de Montréal, dont un incunable de 1481, une Bible latine, imprimée par l’un des importants imprimeurs vénitiens de l’époque, Nicolas Jenson. « Nous allons présenter plusieurs joyaux, estime Paul Labonne, directeur du musée. Notamment des cartes de la Nouvelle-France publiées à Venise en 1553, soit une quinzaine d’années après les premiers voyages de Jacques Cartier. Venise a été très longtemps une capitale de l’imprimerie, et l’Université de Montréal possède des pièces rares qui vont être, pour certaines, montrées pour la première fois au public. »


Au musée Marguerite-Bourgeoys


Autre primeur cet été, au musée Marguerite-Bourgeoys cette fois, avec l’exposition Dessiner l’Amérique française, les illustrations historiques de Francis Back. Cette exposition inédite sera la toute première jamais consacrée à Francis Back, un des rares illustrateurs historiques au Québec.


Dessinateur de talent au style unique et personnel, Francis Back a acquis auprès des musées d’histoire une notoriété des plus enviables. Dans une approche à la fois historique et esthétique, l’exposition que lui consacre le Musée Marguerite-Bourgeoys explore l’univers riche, créatif et ludique de l’artiste et les différentes facettes de son métier. Une approche inusitée et haute en couleurs qui propose, dès mardi, une sélection de plus d’une soixantaine d’oeuvres, esquisses et croquis.

 

Au musée Stewart


L’histoire se met à table au musée Stewart. L’exposition Affamé de design ouvre ses portes à partir du 14 juin et met en vedette la cuisine, la pièce centrale de la maison au Québec, le lieu par excellence pour les rencontres, les échanges et même les partys. Cette première exposition temporaire depuis la réouverture du musée, en août dernier, retrace l’origine et l’évolution des cuisines résidentielles en Amérique du Nord, du xviiie siècle à demain.


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Collaboratrice

Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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