Fresque de rue pour une bonne cause
Demain, des Montréalais vont tenter de battre le record Guiness de la plus grande fresque de rue jamais réalisée. À partir de 14h, le boulevard De Maisonneuve, entre la rue Sanguinet et le boulevard Saint-Laurent, ne sera accessible qu'à ceux qui débourseront un peu d'argent pour se procurer une craie qui servira à dessiner sur le bitume, dans le cadre de l'événement Craie-Action. L'initiative épouse une bonne cause et l'argent — l'objectif est d'amasser 10 000 $ — sera remis entièrement à des oeuvres de charité gérées par et pour des enfants.
L'événement a lieu dans le cadre de l'événement BD Montréal, lui-même enchâssé dans le Festival Juste pour rire. Sept ou huit bédéistes seront sur place. Michel Rabagliati, Tristan Demers, Raymond Parent et Michel Grant participeront à la fresque. L'organisme montréalais Ovum - Les femmes et les enfants d'abord est derrière le projet humanitaire. Il a été mis sur pied par Lionel Serik. Les sommes amassées demain seront remises à des organismes agissant sur le terrain, «des organismes, explique Serik, qui s'adressent à des enfants et qui ont été suffisamment analysés pour s'assurer de la bonne utilisation des sommes dont ils bénéficient, c'est-à-dire qui remettent au moins 80 ¢ dans la pièce.»Le Club des petits-déjeuners recevra de l'argent, et des fondations comme Ryan's Well et Free the Children. À six ans, Ryan Hreljac a décidé qu'il aiderait l'Afrique à se procurer de l'eau. Il est aujourd'hui âgé de 13 ans et sa fondation, Ryan's Well, a amassé jusqu'à maintenant 1,2 million de dollars, dont plus de 90 % ont été utilisés à bon escient. Free the Children a été fondé par Craig Kielburger en 1995, alors qu'il était âgé de 12 ans.
L'an dernier, de l'argent a été remis par Ovum au Centre canadien d'étude et de coopération internationale, dont le porte-parole est Luck Mervil. Lors de la rentrée scolaire, Ovum cherchera à grandir et à se doter d'un conseil d'administration entièrement composé d'enfants. «Il sera administré par des enfants, pour des enfants, soutient Serik. C'est le seul moyen de s'assurer qu'il n'y ait aucune corruption et d'avoir toute la spontanéité, l'intégrité et l'enthousiasme que ce genre d'organisme se doit d'avoir.» Tous les événements d'Ovum seront reliés à l'art et à la culture, pour «éduquer les enfants en question, histoire non pas de transformer le monde d'aujourd'hui mais de former celui de demain».
L'organisateur peut remettre 100 % de la somme recueillie, en partie parce que Omer DeSerres fournit le matériel d'artiste, mais aussi parce que Serik a une entente avec sa banque pour qu'aucuns frais bancaires ne lui soient exigés. Le public pourra acheter les craies pour ensuite s'exprimer. D'autres opérations suivront. En cas de pluie, l'activité de demain sera remise à dimanche.