Des arts de la scène bien vivants
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Culture Montérégie
La Montérégie met la culture à l'honneur avec grâce à des infrastructures bien ancrées dans son décor. Tour d’horizon.
Le Théâtre de la Ville
À Longueuil, l’établissement fondé en 1989 attire le public depuis 34 ans dans ses deux salles de spectacles et ses studios. Théâtre, danse, arts du cirque… Chaque année, le Théâtre de la Ville propose plus de 90 représentations de disciplines variées. « On est connus pour notre politique artistique où l’on met de l’avant des arts plus nichés », explique Dominique Lapierre, directrice générale du Théâtre de la Ville.
Le théâtre et la création occupent notamment une place privilégiée. « Notre mission, au Théâtre, est vraiment d’avoir une diversité d’artistes », dit-elle. D’ailleurs, l’organisation sans but lucratif désire mettre à l’honneur la scène émergente, spécialement au sortir de la crise sanitaire, souligne Mme Lapierre.
En février dernier, le Théâtre de la Ville, après avoir intégré la musique de concert à sa programmation, a par ailleurs remporté le prix Diffuseur pluridisciplinaire de l’année durant le 26e Gala des prix Opus, présenté par le Conseil québécois de la musique.
Le principal défi ? Attirer les jeunes, estime la directrice générale. C’est pourquoi l’organisation travaille de pair avec les écoles et les centres de services scolaire afin d’attirer la prochaine génération à venir dans ses salles. « On dit toujours que la culture est l’âme d’un peuple, mais on s’assure qu’elle est conservée », dit Mme Lapierre.
En décembre dernier, l’organisme a également reçu un soutien financier dans le cadre du Programme de partenariat territorial de l’agglomération de Longueuil. L’argent servira à accueillir quatre artistes en résidence de création. « C’est important qu’ils aient des lieux parfois décentralisés de Montréal. Et c’est ce qu’on essaie de faire. »
La SPEC du Haut-Richelieu
L’initiative née en 1989 attire des gens de partout dans le Haut-Richelieu. On y propose environ 300 représentations en arts de la scène à travers ses deux salles, soit le Théâtre des Deux Rives et le Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean. L’organisation est également responsable de la programmation à la salle Emma-Albani du Pôle culturel de Chambly. « Ça nous permet vraiment de créer une synergie entre nos deux municipalités, en offrant le bon spectacle dans la bonne salle et au bon moment », explique le directeur général de la SPEC du Haut-Richelieu, Guy Boulanger.
Mais pas que. « Les spectacles sont la pointe de l’iceberg, parce que le gros de notre travail est aussi de faire de la médiation artistique, notamment auprès des jeunes », souligne M. Boulanger. Classes de maîtres, ateliers à l’école, carnets de voyage… l’organisation met sur pied plus de 1200 activités de médiation annuellement.
En 2006, la salle du Théâtre des Deux Rives a d’ailleurs été complètement rénovée au coût de 10,5 millions de dollars. La SPEC du Haut-Richelieu a également établi des partenariats avec les villes de La Prairie et de Venise-en-Québec. « On vient créer une meilleure cohésion avec les spectacles dans différents lieux », explique M. Boulanger.
Au cours des prochaines années, la SPEC aimerait aussi mettre sur pied une nouvelle salle où la scène pourrait être déplaçable. « C’est un projet à très long terme. Il manque un équipement de 250 places qui serait une boîte noire où on pourrait présenter différentes formes artistiques et où les capacités techniques seraient multiples », dit le directeur général. Cette salle serait un lieu de rassemblement qui permettrait à des artistes émergents ou amateurs de développer leur public.
Valspec
Pionnier en matière de diffusion au Québec, l’organisme Vaslpec, né en 1976, a rapidement investi la salle Albert-Dumouchel du collège de Valleyfield comme son lieu de prédilection. « Il n’y avait pas de salles professionnelles, avant », explique Émilie Fortier, directrice générale et artistique de Valspec. Le fondateur de l’établissement, Jean-Pierre Leduc, a par ailleurs participé à la création, en 1989, du Réseau Scènes, qui regroupe les diffuseurs en arts de la scène oeuvrant sur le territoire de la grande région de Montréal et des régions avoisinantes. Aujourd’hui, Valspec s’occupe également du Cabaret d’Albert et du Café chez Rose.
La salle a été le théâtre du début de plusieurs carrières, explique Mme Fortier. Ainsi, elle a notamment permis à Michel-Maxime Legault, à Mathieu Quesnel et à Sébastien Dodge de découvrir leur vocation d’acteurs. « Ça a créé un foyer où il y avait de jeunes talents qui pouvaient assister à des spectacles professionnels pluridisciplinaires et, par la suite, aller faire profession dans les grandes villes », raconte Mme Fortier.
L’édifice patrimonial est situé en plein coeur de la ville de Salaberry-de-Valleyfield. « Lorsque les gens veulent voir un spectacle dans leur municipalité, c’est une belle sortie. Il y a des restaurants, l’architecture du bâtiment est magnifique. Tout ça contribue à leur expérience », souligne Mme Fortier.
En décembre dernier, l’organisme a d’ailleurs reçu un soutien financier dans le cadre du Programme de partenariat territorial de Montérégie-Ouest. Les sommes serviront à la mise en oeuvre de Projet Cossette, une revue musicale sur Pierre Cossette, l’homme derrière les prix Grammy’s, qui est originaire de Salaberry-de-Valleyfield. Ce projet sera présenté dans le cadre du 150e anniversaire de la ville. « On en est vraiment dans la phase de préproduction, de recherche », révèle Mme Fortier.
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