Fondation BANQ: rendre les livres plus accessibles

Ce texte fait partie du cahier spécial Philanthropie
La fondation souhaite atteindre les lecteurs là où ils sont.
Aller chercher un livre à la bibliothèque : une action simple, voire banale, mais aussi gratuite et enrichissante. Mais si vous êtes en situation de déficience perceptuelle ou, encore, si vous habitez dans un centre jeunesse, vous aurez besoin de services particuliers pour avoir accès aux ressources. C’est le genre d’initiative que soutient la Fondation BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec), qui, depuis 2014, cherche à améliorer le bien-être et la qualité de vie de toutes les Québécoises et de tous les Québécois.
Les jeunes en centres jeunesse n’ont pas la vie facile. Certains ont été victimes de négligence ou d’abus, ont des troubles de comportement ou des difficultés scolaires. Plusieurs vivent et étudient sur place, d’autres font des allers-retours dans leur famille ou dans une famille d’accueil. Mais le goût et le plaisir de lire peuvent être développés chez tout le monde. C’est pourquoi le Centre jeunesse de Montréal a demandé à BAnQ de venir animer son coin lecture. La Fondation BAnQ, grâce notamment au soutien des Amis de BAnQ, a fourni des moyens financiers à l’Espace Jeunes de la Grande Bibliothèque pour lancer un projet pilote rapidement.
« C’était en 2013, et le projet célèbre maintenant son 10e anniversaire », se réjouit Émilie Guertin, directrice de la Fondation BAnQ.
Améliorer les capacités de lecture et l’estime de soi
Pour l’animation du coin lecture, la bibliothécaire choisit un thème qui a de bonnes chances d’intéresser les jeunes, comme la robotique, les animaux ou les mangas. Mais elle garde toujours de la flexibilité. « Elle prend le pouls des jeunes et, si certains ne sont pas disposés à participer à l’activité, ils peuvent simplement prendre un livre et aller se relaxer dans un coin, explique Émilie Guertin. C’est un moment doux pour eux qui peut les aider à surmonter un trouble de comportement ou une difficulté affective. C’est aussi une activité qui peut les aider à éviter le décrochage scolaire en leur permettant d’améliorant leurs capacités de lecture et leur estime d’eux-mêmes. »
BAnQ organise aussi l’activité Bibliothèque mobile, pour laquelle une bibliothécaire se déplace avec ses valises pleines de livres, qu’elle présente aux jeunes. « Ils peuvent ensuite les emprunter et, lorsqu’elle retourne la fois suivante, ils peuvent les garder pour poursuivre leur lecture, ou les échanger », explique-t-elle
Cette activité est d’ailleurs particulièrement appréciée des jeunes. « L’été dernier, un sondage a été réalisé auprès d’eux et, dans toute la programmation qui leur avait été offerte, la Bibliothèque mobile a été leur préférée, et ils veulent absolument qu’elle se poursuive », ajoute la directrice de la fondation.
Au fil du temps, cette activité s’est déployée au total dans trois établissements du Centre jeunesse de Montréal avec différentes clientèles. Seulement l’été dernier, en juin, en juillet et en août, 21 visites ont été réalisées et ont atteint près de 300 jeunes.
« Nous avons maintenant deux bibliothécaires qui font les visites et, bien sûr, nous aimerions que le projet prenne encore plus d’ampleur et puisse notamment sortir de Montréal, affirme Mme Guertin. Mais ce n’est pas si facile parce qu’elles se promènent avec leurs valises. On continue tout de même d’y réfléchir, parce que les bonnes idées doivent se propager. »
Livres audio et en braille
La Fondation BAnQ a aussi appuyé le Service québécois du livre adapté (SQLA) présent à la Grande Bibliothèque en achetant, il y a quelques années, de l’équipement pour permettre une plus grande accessibilité des collections à tous les Québécois et les Québécoises. Ainsi, grâce à l’embosseuse et au robot graveur, on peut imprimer des livres en braille et graver des CD pour en faire des livres audio directement à la Grande Bibliothèque.
« On a déjà plus de 30 000 livres audio et 20 000 livres en braille, ce qui en fait la plus grande collection de livres adaptés francophones en Amérique du Nord, souligne Émilie Guertin. L’équipement que nous nous sommes procuré permet de continuer à en produire pour enrichir la collection, selon les besoins des usagers et en réduisant les délais. »
Le SQLA, fondé en 2005, envoie et réceptionne chaque semaine environ 350 documents en braille à travers le Québec, gratuitement.
« On pense aux personnes qui ont une déficience visuelle, mais les livres audio s’adressent à une clientèle beaucoup plus large, notamment, aux personnes qui ont des troubles d’apprentissage avec ou sans hyperactivité, explique Mme Guertin. Environ 5000 usagers de BAnQ avec une déficience perceptuelle utilisent le SQLA. »
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