Les flâneuses

Photo: Le Devoir
Caroline Montpetit

Le blues de la radio
C’est la Journée mondiale de la radio dimanche, et l’occasion de souligner quelques merveilles véhiculées sur les ondes de Marconi. Radio-Canada en a profité pour tourner le micro vers les auditeurs, qui font part de leur expérience de l’écoute radiophonique sur OHdio. Je souligne la voix de basse vibrante de l’animateur d’ICI Musique Pierre Therrien, qui nous fait découvrir de grands noms du blues au Blues du Therrien, tous les jeudis à 22 h. Quelques heures d’échappée salvatrice dans le dédale de la musique issue des chants de travail des Noirs américains.


Amélie Gaudreau

Le dilemme

Nommé dans la catégorie de l’Oscar du meilleur court métrage documentaire, le très beau Trois chansons pour Benazir résume en quelques minutes les dilemmes qui doivent déchirer les Afghans depuis des décennies. Tourné sur quatre ans, le film diffusé sur Netflix raconte le destin de Shaista, un jeune habitant d’un camp de Kaboul et nouvellement marié à la rieuse Benazir, pris entre ses ambitions de se joindre à l’armée et de respecter les volontés de sa famille. Il en résulte un portrait sobre, à la fois déprimant et lumineux de l’avenir de cette contrée dévastée et de ceux qui en sont le cœur vibrant.

 


Odile Tremblay

Perle cinématographique japonaise
Le sublime Drive My Car, de Ryusuke Hamaguchi, prix du scénario au dernier Festival de Cannes, couronné aux Golden Globes et ailleurs, part favori pour la course à l’Oscar du meilleur film étranger, en plus de concourir dans des catégories majeures, dont le meilleur film et la meilleure réalisation. Pas de deux entre un dramaturge endeuillé et sa jeune conductrice aux lourds secrets, cette œuvre lente et méditative, tissée d’hommages à Tchekhov, est tout essence, culture et mélancolie. Sa mise en scène admirable, sa distribution de haut vol et l’écho des drames et des rêves plongent le spectateur dans un fascinant voyage au cœur de l’âme humaine.


Louise-Maude Rioux Soucy

Famille élargie
La deuxième saison de la plus que charmante émission Six degrés était attendue tant de la part du petit au primaire et de l’ado au secondaire que de leurs parents. Il y a dans cette série du multidoué et hyperactif Simon Boulerice une authenticité qui touche là où ça palpite. Oui, les leçons d’ouverture manquent parfois de subtilités, reste que tous les personnages, servis par une distribution chaleureuse et impeccable, portent en eux des aspirations et des failles qui sonnent un peu comme les nôtres, rendant leur fréquentation encore plus douce. Oui, on est bien chez les Fournier-Espinoza et al. Sur Tou.tv.

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