Éloize et ses élans immersifs s’ancrent au Reine Elizabeth

Lundi, en répétition, Coral Egan trônait sur scène, vêtue d’une longue robe rose pailletée, tandis que le jongleur Jimmy Gonzalez présentait son numéro.
Éric Carrière Lundi, en répétition, Coral Egan trônait sur scène, vêtue d’une longue robe rose pailletée, tandis que le jongleur Jimmy Gonzalez présentait son numéro.

Immobilisé par la pandémie, le Cirque Éloize offre Céleste, un spectacle permanent en résidence à l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth à partir du 16 décembre. Ce partenariat vise aussi à revitaliser le centre-ville de Montréal, déserté par ses travailleurs et par ses touristes.

Mettant en scène la chanteuse Coral Egan, qui y sera accompagnée de son claviériste Daniel Thouin et d’une douzaine d’artistes de cirque, Célestese veut un mélange d’expérience immersive, de cabaret et de théâtre.

Lundi, en répétition, Coral Egan trônait sur scène, vêtue d’une longue robe rose pailletée, tandis que Bobby Cookson et Jimmy Gonzalez présentaient leurs numéros, respectivement de roue cyr et de jonglerie.

Céleste est avant tout une ambiance, celle de la nuit et du mystère, de la voûte céleste et du zodiaque, créée par la directrice artistique Anita Bombita et par le metteur en scène Benoît Landry.

 

Déserté par les congressistes, le Fairmont Reine Elizabeth a vu là une autre occasion de « redonner le Reine Elizabeth aux Montréalais », dit Philippe Champagne, directeur régional Ventes et Marketing, Est du Canada, pour les hôtels Accor. La direction de l’hôtel espère que tant les Montréalais que les autres saisiront l’occasion de vivre une « expérience augmentée », en s’organisant des soirées ou des week-ends, « entre amis ou en amoureux », en demeurant à l’hôtel, en mangeant au restaurant et en assistant au spectacle.

« On s’adresse autant aux Montréalais qu’aux visiteurs, aux congressistes qu’aux voyageurs de loisir », ajoute-t-il.

Une première dans un hôtel

 

« C’est la première fois qu’on fait un spectacle en résidence dans un hôtel à Montréal depuis longtemps, à ce que je sache », poursuit Philippe Champagne. En temps normal, la salle où se joue Céleste aurait été trop mobilisée par les congrès pour permettre qu’un spectacle y soit ainsi présenté quatre jours par semaine.

« On dit que Montréal est la capitale mondiale du cirque, mais on n’y présente pas de spectacle de cirque permanent », ironise le cofondateur et président du Cirque Éloize, Jeannot Painchaud, qui espère également se servir de Céleste comme vitrine pour les représentants de l’industrie qui arrivent de l’étranger.

Reste que la pandémie a frappé durement l’industrie du cirque, que beaucoup d’artistes ont même fini par déserter. Alors même que Célesteprend l’affiche à Montréal, l’exposition Sous les glaces avec Mario Cyr, qui a été montée dans les locaux du Cirque Éloize à Montréal, établit ses quartiers au Centre des congrès de Québec.

Philippe Champagne prévoit par ailleurs que l’industrie des congrès reprendra « tranquillement » en 2022. « Habituellement, on reçoit des congrès de 600 ou 700 personnes. Là, on est dans des congrès de 200 ou 300 personnes. Il y a encore une perception de crainte », dit-il. Les réservations se font d’ailleurs encore à très court terme.

Le spectacle Céleste est prévu pour tenir l’affiche au Reine Elizabeth jusqu’au printemps. Mais cette période pourrait s’étirer si la demande est présente. « On est prêts à passer l’été avec », dit Philippe Champagne. 

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