Montréal Complètement cirque entend rendre la «ville plus joyeuse» cet été

La métropole ne sera pas « complètement » mais plutôt « presque » cirque en juillet. Les organisateurs du festival Montréal Complètement cirque ont en effet prévu une programmation, en ligne et dans la rue, pour animer la ville malgré la pandémie.
Sur le plan numérique, le festival propose une série de capsules tournées rue Saint-Denis, là justement où le festival devait se tenir cet été. Dans une série de huit épisodes, on pourra suivre les aventures d’une « polisseuse de chaussée », incarnée par Nathalie Claude, et de sa rencontre avec des artistes de trampoline, de corde lisse, de jonglerie, de roue Cyr, de planche coréenne, de skateboard, et de main à main, entre autres disciplines circassiennes.
La série, intitulée Au hasard de la ville, diffusée sur ICI ARTV à compter du 7 juillet, est mise en scène par Brigitte Poupart, et c’est l’artiste Pilou qui en signe la bande sonore.
« Les plans sont magnifiquement scénarisés », promet la directrice du festival Nadine Marchand. Dans chaque épisode, le spectateur assiste au déroulement d’une petite histoire. Dans le premier, par exemple, intitulé « Le Saut », la polisseuse de rue tente, en vain, d’empêcher un homme de sauter d’un toit…
« Certains plans ont été tournés en nacelle à 360 degrés », poursuit Mme Marchand. « Un autre épisode a été tourné dans une ruelle très glauque, ce qui donne une tout autre ambiance. »
Compter sur sa chance
Tout au long de l’été, des numéros de cirque surprises seront présentés, dans divers arrondissements de la ville, par l’équipe de Bonheur mobile, qui réunit des artistes des troupes de Flip Fabrique, du cirque Alphonse, de Patin Libre et des Parfaits inconnus. L’un de ces numéros mettra aussi en scène un trio de musiciens de l’Orchestre symphonique de Montréal, soit un hautbois, un basson et une clarinette, jouant en alternance.
« Les artistes de Bonheur mobile travaillent ensemble depuis le début de la pandémie », explique Mme Marchand. Par ailleurs, les règles de distanciation physique font en sorte que plusieurs numéros de la série Au hasard de la ville sont en fait des solos ou des duos réalisés par des gens qui sont en couple dans la vie.
La caméra permet également de jouer avec certains effets, ajoute Mme Marchand.
Malheureusement, les mesures de santé publique interdisent pour l’instant de donner l’horaire des prestations, pour éviter les rassemblements. Il faudra donc compter sur sa chance, en déambulant dans les rues de la ville, pour assister à l’un de ces numéros.
« On veut être présents dans la ville, dit Mme Marchand, contribuer à rendre la ville plus joyeuse et faire travailler nos artistes de cirque. »
Dans l’ensemble, une trentaine d’artistes seront employés par Montréal presque cirque cet été. « On veut garder contact avec le public », dit Mme Marchand.
On veut être présents dans la ville, dit Mme Marchand, contribuer à rendre la ville plus joyeuse et faire travailler nos artistes de cirque
Le traditionnel Marché international de cirque contemporain se transformera cette année en « réseau collaboratif en ligne », du 6 au 9 juillet. Des conférences, des ateliers et des performances artistiques y seront mis gratuitement en ligne à l’usage des professionnels du milieu. La plateforme sera ensuite « alimentée régulièrement pour poursuivre les discussions entre les diffuseurs, les programmateurs, les compagnies et les artistes ». Dans l’espoir de jours meilleurs pour les arts vivants.