Québec investit dans la formation circassienne

À l’heure actuelle, seulement 40% des élèves de l’École nationale de cirque proviennent du Québec.
Photo: François Pesant Le Devoir À l’heure actuelle, seulement 40% des élèves de l’École nationale de cirque proviennent du Québec.

Le gouvernement du Québec a décidé d’investir dans la formation circassienne des jeunes de niveau scolaire. La ministre de la Culture et des Communications, Marie Montpetit, a annoncé jeudi l’octroi d’un million de dollars à l’École nationale de cirque pour qu’elle élabore un plan-cadre à cet égard.

Selon Éric Langlois, directeur général de l’école, les jeunes Québécois ont du mal à faire compétition aux recrues étrangères lors des admissions à l’école, parce que le cirque est mal intégré dans leur développement au plus jeune âge. À l’heure actuelle, dit-il, 40 % seulement des élèves de l’École nationale de cirque proviennent du Québec.

M. Langlois remarque notamment que la formation de cirque offerte aux niveaux scolaire et parascolaire en France est mieux encadrée que celle au Québec.

Un million

 

Le million accordé par le gouvernement québécois servira à encadrer les cours de cirque offerts aux niveaux scolaire et parascolaire à travers le Québec et d’y intégrer notamment des certifications au niveau de la sécurité.

L’annonce s’est par ailleurs faite dans les tout nouveaux locaux du cirque des 7 Doigts, au 2111, rue Saint-Laurent. La construction de cet imposant édifice, qui répond aux critères élevés imposés par les disciplines du cirque, a été réalisée grâce à une subvention de 9,4 millions du programme d’aide aux immobilisations du ministère de la Culture et des Communications. L’édifice a également profité d’une subvention de Patrimoine canadien, de la Ville de Montréal, d’un don d’un million de dollars de Guy Laliberté et de plusieurs autres donateurs.

La ministre Montpetit a aussi annoncé jeudi l’ajout de 1,9 million de dollars pour acheter les équipements de cirque spécialisés de l’édifice.

Les studios de l’édifice seront utilisés en priorité pour le rodage des spectacles des 7 Doigts, mais ils pourront aussi servir à d’autres organisations, voire à des représentations artistiques ponctuelles.

Il semble qu’en matière de locaux, les besoins de la communauté circassienne soient criants. Le directeur des 7 Doigts, Nassib El-Husseini, raconte par exemple que le spectacle SisterS, présenté à Montréal sous la direction artistique de Gypsy Snider, a dû être rodé en Suisse, faute d’espace pour répéter.

Bien que l’inauguration officielle de l’édifice ne soit prévue qu’à l’automne, les studios sont déjà utilisés par des artistes en répétition.

L’ouverture de l’édifice des 7 Doigts permettra notamment à la TOHU, qui ouvrait régulièrement ses espaces de travail à la troupe, d’accueillir d’autres compagnies de cirque.

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