Beau Dommage entre au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens

Beau Dommage, formé notamment des chanteurs Michel Rivard, Marie-Michèle Desrosiers et Pierre Bertrand, a connu la gloire dans les années 1970.
Photo: Annik MH de Carufel Le Devoir Beau Dommage, formé notamment des chanteurs Michel Rivard, Marie-Michèle Desrosiers et Pierre Bertrand, a connu la gloire dans les années 1970.

Toronto — Le groupe Beau Dommage et le compositeur Stéphane Venne sont entrés samedi soir, à Toronto, au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens.

Beau Dommage, formé notamment des chanteurs Michel Rivard, Marie-Michèle Desrosiers et Pierre Bertrand, a connu la gloire dans les années 1970, particulièrement avec le premier album éponyme du groupe, en 1974, puis avec Où est passée la noce ?, un an plus tard.

Beau Dommage s’était séparé en 1978 pour se reformer en 1994, pour deux autres années.

Yann Perreau a interprété Le picbois, Damien Robitaille l’immortelle Complainte du phoque en Alaska. En début de l’hommage, Robitaille et France d’Amour avaient joué Le blues d’la métropole.

Source d’inspiration

Le groupe a été présenté presque entièrement en anglais par la future gouverneure générale, Julie Payette. Elle a dit qu’elle avait beaucoup écouté Beau Dommage lorsqu’elle s’exerçait dans la Station spatiale internationale. « Les auteurs-compositeurs nous soulèvent l’âme, nous permettent de réfléchir et de voler plus haut. Sans eux, notre belle planète ne serait pas la même », a-t-elle déclaré.

Le discours anglais de Mme Payette a indigné Yann Perreau, qui l’a fait savoir par une émoticône d’un pouce pointé vers le bas sur sa page Twitter.

Marie-Michèle Desrosiers a remercié Toronto « pour sa reconnaissance de Montréal ».

« Montréal est très chère dans nos coeurs. Nous sommes très fiers de nous joindre à cette grande famille de si talentueux musiciens. »

Michel Rivard a rappelé que le groupe s’était formé pour, notamment, dire « son affection pour cette drôle de ville unique au monde qu’est Montréal ».

Quant à Stéphane Venne, il a été un auteur prolifique, composant pour les plus grands interprètes des années 1960 et 1970, comme Renée Claude, Isabelle Pierre, Emmanuëlle et Nicole Martin. Il avait remporté le concours de la chanson-thème de l’Expo 1967 avec Un jour, un jour.

Florence K a interprété cette chanson. En la présentant, elle a affirmé qu’il s’agissait d’une chanson « contestée ».

Lisa LeBlanc a participé à l’hommage en chantant Ce n’est pas fini, popularisée par Emmanuëlle dans les années 1970.

Stéphane Venne y est allé de quelques conseils aux jeunes auteurs-compositeurs qui sentent une pression d’être aussi de grands interprètes sur scène.

« Si vous n’avez pas de voix, pas de charisme, rien sauf ça [un talent pour écrire des chansons], vous pouvez avoir du plaisir. Vous pouvez en vivre. Vous pouvez laisser votre trace », a-t-il déclaré.

Deux chanteurs légendaires du Canada anglais sont également entrés au Panthéon samedi, soit Neil Young et Bruce Cockburn.

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