L’Italie prête à former une armée de «Casques bleus de la culture»

Fabrizio Parrulli est le commandant des premiers «Casques bleus de la culture» italiens.
Photo: Richard Drew Associated Press Fabrizio Parrulli est le commandant des premiers «Casques bleus de la culture» italiens.

Fabrizio Parrulli, commandant des premiers « Casques bleus de la culture » italiens, est prêt à former d’autres unités pour courir au secours du patrimoine menacé par les conflits et les catastrophes naturelles.

Ce général des carabiniers, qui a commandé pendant plusieurs années une Task Force italienne en Irak, représentera cette initiative ambitieuse en partenariat avec l’UNESCO lors du « G7 culture » jeudi et vendredi à Florence, en présence des ministres de la Culture des pays les plus riches de la planète (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Canada et Italie).

Que représente ce G7 de la culture ?

C’est la première fois dans l’histoire que les ministres de la Culture du G7 (dirigé cette année par l’Italie) se rencontrent. Ils discuteront de sujets très importants : la sauvegarde et la protection du patrimoine culturel dans les zones meurtries par des crises et des conflits. Et surtout, l’intervention dans ces zones de personnel formé pour sauver le patrimoine culturel en danger.

Comment fonctionnent ces « Casques bleus de la culture » que l’Italie défend depuis 2015 ?

L’initiative nommée « Casques bleus de la culture », c’est-à-dire la création avec l’appui de l’UNESCO d’une force opérationnelle appelée « Unite4heritage », est née l’année dernière, début 2016. Cette initiative a permis de constituer un groupe d’intervention composé de carabiniers et d’experts du ministère de la Culture, qui peuvent opérer soit dans les zones de crise soit dans celles frappées par des catastrophes naturelles. En ce moment, les Casques bleus sont en train de travailler dans les zones dévastées par les séismes qui ont frappé le centre de l’Italie l’année dernière, en particulier ceux d’octobre et novembre (qui n’ont pas fait de victime, mais ont provoqué d’importants dégâts dans des sites historiques).

L’initiative va-t-elle se développer ?

L’Italie a été le premier pays à créer ces Casques bleus de la culture. Et nous restons pour l’instant les seuls à l’avoir fait. Mais nous savons qu’il y a beaucoup d’autres pays qui voudraient le faire, en particulier en Amérique latine. Nous sommes vraiment prêts à aider pour entraîner et former d’autres unités comme les nôtres. Nous avons un groupe de 60 personnes, qui sont équipées, qui sont « estampillées », prêtes à partir. Dans quelques mois, nous allons entamer la formation d’un nouveau groupe de Casques bleus. Il est en effet important qu’ils partent tous dans de bonnes conditions de sécurité.

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