Percé retrouve son École d’été

En 2015, l’École internationale de Percé de l’Université Laval fermait ses portes à la suite des restrictions budgétaires imposées par le gouvernement. « Chaque année, l’école prenait de l’ampleur tout en étant précaire, se souvient l’illustrateur Lino. « Les cours sont offerts à la villa Frederick-James, qui est un cadeau empoisonné. La maison est située sur le bord de la falaise, où il y a toujours du vent. Chaque année, on doit la repeindre parce qu’elle se défraîchit. Cela coûte très cher à l’université. »
De 2002 à 2014, seule la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design offrait des cours. « Le budget facultaire ne suffisait plus. L’école est maintenant sous l’égide de l’Université Laval, ce qui signifie que toutes les facultés sont réunies et peuvent offrir des cours », explique Carole Devin, coordonnatrice d’opérations, vice-rectorat aux études et aux activités internationales.
C’est lors d’une réunion en octobre 2016, à laquelle assistaient des préfets de Gaspé, de Percé et de Rivière-du-Loup, ainsi que des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, que l’Université Laval décide de rouvrir l’école : « Tout le monde veut mettre la main à la pâte parce que l’école est une porte d’entrée extraordinaire. Les communautés de Percé et de Gaspé veulent y offrir des formations au printemps et à l’automne », poursuit Mme Devin.
Y enseignant depuis le début, Lino croit fermement à la pertinence de cette école : « Chaque été, il y a environ six à huit artistes qui viennent donner des ateliers ; on a déjà eu Armand Vaillancourt. Cette année, je veux m’impliquer au maximum afin que l’école continue à offrir ses cours. C’est d’ailleurs pour cela que je donnerai deux ateliers. »
Du 2 juillet au 26 août, l’école offrira cinq cours de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design ainsi qu’un cours en développement durable. Quant à la villa Frederick-James, construite par le peintre américain Frederick James vers 1888 sur le Cap Canon, lequel souffre d’érosion, Mme Dorin assure que celle-ci a été examinée de fond en comble : « Elle est très sécuritaire pour encore quelques années à venir. Elle devra un jour être déplacée, nous sommes donc à la recherche de subventions et de mécènes. »