Minecraft, le jeu vidéo

Photo: Gabrielle Lurie Agence France-Presse Une joueuse met à l’essai le jeu Minecraft en réalité virtuelle lors d’une démonstration organisée à San Francisco le 15 mars dernier.

Le jeu Minecraft a filé comme une comète dans le firmament des success stories des jeux vidéo créés par des concepteurs indépendants. Et c’est un tout jeune homme introverti, le Suédois Markus « Notch » Persson, qui l’a d’abord conçu seul devant son écran.

Enfant, Markus Persson était du genre à jouer avec ses Lego durant des heures et des heures, créant des navettes spatiales, puis les défaisant au gré des heures, comme il le raconte dans sa biographie Minecraft – The Unlikely Tale of Markus “Notch” Persson and the Game that Changed Everything. Lorsque son père a ramené chez lui un ordinateur Commodore 128, il s’est mis à passer des heures à jouer à des jeux, mais aussi à en créer, pendant que sa mère était partie travailler.

Plus tard, son jeu Minecraft, une sorte de Lego virtuel aux possibilités infinies, fera de lui un milliardaire. Dans sa forme actuelle, le jeu exploite un monde de ressources naturelles que l’on transforme en produits artisanaux.

En 2010, mesurant la grande popularité de son jeu, Persson quitte son emploi et fonde la compagnie Mojang. En janvier 2011, le jeune entrepreneur enregistre déjà un million d’exemplaires vendus, et dix millions six mois plus tard, selon les données du magazine Forbes. Mojang employait alors 25 personnes.

En 2014, Persson a déjà écoulé 15 millions d’exemplaires du jeu Minecraft lorsqu’il en cède les droits à Microsoft pour la somme de 2,5 milliards de dollars. Ce jeu vidéo se classerait aujourd’hui au deuxième rang des jeux les plus vendus de tous les temps, derrière Tetris. Aujourd’hui, le jeu suit sa destinée, avec une panoplie de produits dérivés.

Quant à Markus Persson, il poursuit sa vie virtuelle, sous le pseudonyme de Notch, et se montre ouvertement critique envers les grosses compagnies. Son compte Twitter compte près de quatre millions d’abonnés.

En 2016, il se classait au 1367e rang des hommes les plus riches du monde, toujours selon Forbes, et il ne se gêne pas pour faire des commentaires sur sa condition d’homme riche sur les réseaux sociaux.

« Le problème avec le fait de tout avoir, écrit-il, c’est que vous n’avez plus aucune raison d’essayer quoi que ce soit. Et les interactions humaines deviennent impossibles à cause du déséquilibre. »

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