La Biosphère illuminée pour célébrer le Canada de 1867

La Biosphère, ce dôme géodésique construit sur l’île Sainte-Hélène à l’occasion d’Expo 67, sera éclairée à compter de 2017. Huit projecteurs la mettront ainsi en valeur pour les 20 prochaines années, a annoncé la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly. Les fonds nécessaires à l’opération sont liés aux fêtes du 150e anniversaire de la Confédération canadienne, en partenariat avec les célébrations du 375e anniversaire de Montréal.
La ministre Joly était à Montréal pour ajouter officiellement quatre millions au budget des célébrations pilotées par Gilbert Rozon, ce qui porte donc à 8,375 millions de dollars la contribution de son ministère. Ces fonds serviront notamment à l’éclairage du pont Jacques-Cartier à compter du 1er juillet 2017.
L’attaché de la ministre a ajouté en aparté que 10 millions de plus ont déjà été accordés par le gouvernement fédéral, à l’occasion de la dernière mise à jour économique, afin de financer des projets précis, toujours dans le cadre des fêtes du 375e anniversaire de Montréal. Gilbert Rozon s’est dit « très heureux et très satisfait » de cette collaboration avec les fêtes du 150e anniversaire du Canada. La présidente des Fêtes du 375e, France Chrétien-Desmarais, a indiqué, dans son discours, être heureuse de « célébrer l’énergie festive d’Expo 67 » par une autre mise en lumière qui fluctuera « au gré du temps », comme un « reflet du temps qui passe ».
Après un défilé d’images de loups, de caribous, d’Amérindiens jouant du tambour et de brise-glaces, la ministre Joly a expliqué que l’illumination de la sphère de Buckminster Fuller constituait un des legs pour l’avenir que tentent de mettre en place les fêtes dont elle a la charge.
« Nous sommes les héritiers d’Expo 67. […] Elle nous a laissé une idée forte : celle d’un Canada citoyen du monde. » Quand on lui fait remarquer qu’Expo 67, déjà vouée à célébrer le Canada de 1867, avait à l’époque suscité aussi passablement de grogne politique, la ministre rétorque que « cela dépend de comment on lit l’histoire ». « Notre histoire n’est pas parfaite, particulièrement quand vient le temps des peuples autochtones », a-t-elle ajouté, sans jamais faire mention de l’effervescence indépendantiste qu’avait alors suscitée notamment le passage remarqué du général de Gaulle.
Non loin d’un immense ballon rouge voué à promouvoir la fête de 1867, Pierre Desrochers, président du Comité exécutif de la Ville de Montréal, a estimé, devant le parterre réuni au Musée des beaux-arts de Montréal, qu’il s’agissait d’« une mobilisation sans précédent autour de cette année fédératrice », avant de lancer un énergique « Vive Montréal ! Vive le Canada ! ».