La Chambre de commerce veut rééquilibrer le marché culturel

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain recommande à Québec de placer la stimulation de la demande au cœur de la prochaine politique culturelle nationale.
« Il ne s’agit pas d’abandonner le soutien au développement de l’offre culturelle, mais bien de mieux calibrer la répartition des appuis additionnels qui seront consentis », dit le mémoire remis au ministère de la Culture et des Communications dans le cadre des audiences pour le renouvellement de la Politique culturelle. Les travaux se déplacent à Montréal aujourd’hui jeudi et vendredi. Ils se termineront à Sherbrooke lundi après l’audience de quelque 325 groupes.
Michel Leblanc, président de la Chambre a présenté ce jeudi matin les recommandations de son organisme qui comptent environ 7000 membres. Il a abordé le problème de la culture du point de vue économique, tout en admettant que la culture ne se résume pas à cette seule perspective.
M. Leblanc a d’entrée de jeu mis en évidence la faiblesse des conditions de vie des créateurs. Un artiste gagne à peu près 23 500 $ par année au Québec alors que le salaire moyen est au double. « Le premier message que je veux lancer, c’est qu’il faut améliorer les conditions de vie des artistes, a-t-il dit. Il faut se pencher sur les conditions qui font qu’un créatif, qu’un artiste puisse mieux gagner sa vie. »
Le problème de la demande est lié à cette réalité. Le mémoire défend l’idée qu’à terme, une plus grande fréquentation des arts et de la culture permettra « de mieux financer le cœur créatif lui-même. » Le mémoire cite l’opinion de Simon Brault, directeur du Conseil des arts du Canada affirmant que le système actuel est menacé d’implosion par une sur stimulation de l’offre.
Alors comment faire pour augmenter l’offre, a demandé le ministre de la Culture Luc Fortin, qui dirige les audiences, tout en reconnaissant que la Politique en révision, datant de 1992, misait sur la stimulation de la création et donc de l’offre.
Un défi
Michel Leblanc a par exemple proposé de transformer certains commerces en relais de distribution d’information et de billets pour des concerts ou des expositions. « Une partie du défi c’est de rejoindre le citoyen, a-t-il résumé. On pourrait mobiliser des petits commerces, des grandes entreprises, au service de la culture. »
La Chambre veut aussi stimuler les exportations culturelles. Il faut prendre acte de la petitesse du marché national et de la nécessité d’exporter la culture d’ici, a résumé M. Leblanc dans sa présentation.
Le ministre Fortin a alors rappelé qu’en Chine de nouvelles infrastructures culturelles réclament des contenus que le Québec devrait investir. Qui est le mieux placé pour faire la promotion de la culture à l’étranger, a-t-il demandé. Le président Leblanc a répondu en parlant d’une responsabilité partagée entre le ministère et les entreprises culturelles elles-mêmes.
« Il ne faut pas avoir une vision réductrice de ce qui est la culture et n’en est pas. Dans les jeux vidéos, par exemple, la création sonore fait partie de la culture. J’ai l’impression qu’il faut être mieux conscient de toute la création périphérique qui peut s’exporter. »
Le mémoire propose aussi de bonifier le soutien sonnant et trébuchant des artistes et des organismes culturels. Il est par exemple question de diversifier et de démocratiser les sources de financement et d’élargir la portée du programme Mécénat Placements. Ce programme a permis en huit ans d’amasser environ 28 millions de dons pour 265 organismes.
La Chambre dit aussi qu’il faut favoriser des masses critiques, des synergies, des coproductions, du travail en commun d’organisme souvent petits et fragiles. En même temps, une recommandation plaide pour un centre culturel métropolitain fort en culture. « Un des dangers qu’on perçoit c’est un affaiblissement du centre », a terminé le président Leblanc en témoignage.
« Il ne s’agit pas d’abandonner le soutien au développement de l’offre culturelle, mais bien de mieux calibrer la répartition des appuis additionnels qui seront consentis », dit le mémoire remis au ministère de la Culture et des Communications dans le cadre des audiences pour le renouvellement de la Politique culturelle. Les travaux se déplacent à Montréal aujourd’hui jeudi et vendredi. Ils se termineront à Sherbrooke lundi après l’audience de quelque 325 groupes.
Michel Leblanc, président de la Chambre a présenté ce jeudi matin les recommandations de son organisme qui comptent environ 7000 membres. Il a abordé le problème de la culture du point de vue économique, tout en admettant que la culture ne se résume pas à cette seule perspective.
M. Leblanc a d’entrée de jeu mis en évidence la faiblesse des conditions de vie des créateurs. Un artiste gagne à peu près 23 500 $ par année au Québec alors que le salaire moyen est au double. « Le premier message que je veux lancer, c’est qu’il faut améliorer les conditions de vie des artistes, a-t-il dit. Il faut se pencher sur les conditions qui font qu’un créatif, qu’un artiste puisse mieux gagner sa vie. »
Le problème de la demande est lié à cette réalité. Le mémoire défend l’idée qu’à terme, une plus grande fréquentation des arts et de la culture permettra « de mieux financer le cœur créatif lui-même. » Le mémoire cite l’opinion de Simon Brault, directeur du Conseil des arts du Canada affirmant que le système actuel est menacé d’implosion par une sur stimulation de l’offre.
Alors comment faire pour augmenter l’offre, a demandé le ministre de la Culture Luc Fortin, qui dirige les audiences, tout en reconnaissant que la Politique en révision, datant de 1992, misait sur la stimulation de la création et donc de l’offre.
Un défi
Michel Leblanc a par exemple proposé de transformer certains commerces en relais de distribution d’information et de billets pour des concerts ou des expositions. « Une partie du défi c’est de rejoindre le citoyen, a-t-il résumé. On pourrait mobiliser des petits commerces, des grandes entreprises, au service de la culture. »
La Chambre veut aussi stimuler les exportations culturelles. Il faut prendre acte de la petitesse du marché national et de la nécessité d’exporter la culture d’ici, a résumé M. Leblanc dans sa présentation.
Le ministre Fortin a alors rappelé qu’en Chine de nouvelles infrastructures culturelles réclament des contenus que le Québec devrait investir. Qui est le mieux placé pour faire la promotion de la culture à l’étranger, a-t-il demandé. Le président Leblanc a répondu en parlant d’une responsabilité partagée entre le ministère et les entreprises culturelles elles-mêmes.
« Il ne faut pas avoir une vision réductrice de ce qui est la culture et n’en est pas. Dans les jeux vidéos, par exemple, la création sonore fait partie de la culture. J’ai l’impression qu’il faut être mieux conscient de toute la création périphérique qui peut s’exporter. »
Le mémoire propose aussi de bonifier le soutien sonnant et trébuchant des artistes et des organismes culturels. Il est par exemple question de diversifier et de démocratiser les sources de financement et d’élargir la portée du programme Mécénat Placements. Ce programme a permis en huit ans d’amasser environ 28 millions de dons pour 265 organismes.
La Chambre dit aussi qu’il faut favoriser des masses critiques, des synergies, des coproductions, du travail en commun d’organisme souvent petits et fragiles. En même temps, une recommandation plaide pour un centre culturel métropolitain fort en culture. « Un des dangers qu’on perçoit c’est un affaiblissement du centre », a terminé le président Leblanc en témoignage.