Un hommage théâtral pour Marcel Dubé

Marcel Dubé, lors de la remise des prix du Gouverneur Général, en 2005
Photo: Ryan Remiorz La Presse canadienne Marcel Dubé, lors de la remise des prix du Gouverneur Général, en 2005

Troublés par le peu de personnes, l’absence de plusieurs représentants du monde des arts, des communications ou de la politique aux funérailles de l’homme de théâtre Marcel Dubé, le 23 avril dernier, des proches ont décidé de rejouer la scène une nouvelle fois, pour faire mieux, lors d’un « hommage convivial » qui va être livré le 6 juin prochain sur les planches du Théâtre du Nouveau Monde (TNM) à Montréal, a appris Le Devoir.

L’événement, dont le fond et la forme doivent encore être posés sur les tables à dessin, doit réunir plusieurs personnalités du monde du théâtre, dont Monique Miller — Le Devoir reproduit d’ailleurs dans ses pages aujourd’hui l’hommage que la comédienne a servi à Dubé le jour où il a été conduit à son dernier repos —, Louise Marleau, et Andrée Lachapelle, ses trois muses, mais également Lorraine Pintal, directrice du TNM, qui pilote cette dramaturgie du souvenir.

« On en est encore aux balbutiements, a avoué Mme Pintal, jointe au téléphone vendredi, mais notre intention est de célébrer la mémoire de Marcel Dubé par son oeuvre et avec le plus de comédiens possible qui ont incarné ses textes. » Elle nomme en rafale Marie Tifo, Guy Nadon, Gilbert Sicotte, André Robitaille, qui ont été de la distribution des Beaux dimanches, et Luc Picard, qui a donné corps à Un simple soldat, qui pourraient être de cette aventure, à laquelle le public et plusieurs représentants de la sphère politique et culturelle vont être invités à participer.

Auteur prolifique

 

Marcel Dubé a été l’un des auteurs les plus prolifiques du Québec, lui qui a versé au patrimoine culturel commun plus de 300 pièces de théâtre, jouées autant sur scène qu’à la télévision et à la radio, nouvelles, essais et poèmes. Parmi eux, les pièces Un simple soldat, Zone, Bilan, Florence, Au retour des oies blanches, Yoko ou le retour à Melbourne, Le naufragé ou Le temps des lilas. Il est mort le 7 avril dernier à l’âge de 86 ans.

Notons que, dans la nuit du 21 au 22 avril, l’hôtel de ville de Montréal a été illuminé de pourpre pour souligner non pas le départ de Marcel Dubé, figure marquante de la dramaturgie locale, vers son dernier repos, mais le décès au début de cette semaine-là du chanteur américain Prince. Un geste qui a soulevé l’ire dans les univers numériques de plusieurs observateurs de la scène culturelle québécoise, mais également de plusieurs des proches de l’homme de théâtre.

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