Désir, chanson et dérision

Cinq cents artistes, 180 spectacles, 700 représentations, 15 salles. Pour sa 7e édition, le festival urbain Zoofest expose une nouvelle fois tout son éclectisme dans la démesure d’une programmation dévoilée à Montréal mardi soir. Programmation qui fraye, comme par les années précédentes, avec l’humour, la chanson, les rencontres improbables, les talents émergents et le théâtre expérimental.

Le menu est chargé. À l’intérieur : Gilbert Rozon, père fondateur de Juste pour rire, mais également initiateur du Zoofest, qui a décidé dans ce cadre de faire ses premiers pas sur une scène comme… humoriste. Ça va se passer le 24 juillet prochain, à l’Agora de l’UQAM.

Ailleurs, les humoristes tout aussi émergents que lui donnent le ton de la cuvée 2015 du Zoofest dans lequel les fidèles vont pouvoir nouer ou renouer avec Mehdi Bousaidan, Fred Dubé, Simon Delisle, Étienne Dano ou encore Pascal Cameron.

 

Nouveautés

Du côté des concepts, Zoofest ouvre son espace de diffusion à Denis Talbot, vieux de la vieille de Musique Plus et figure de la culture geek pour un Radio Talbot Live. Il y sera question de techno et de jeux vidéo avec ses amis Benoît Gagnon, Ian Richard ou Benoît Mercier. Pour ne citer qu’eux.

Autre innovation : La BD s’improvise, rencontre sur scène de l’univers dessiné par l’écurie de Front froid, un fanzine dédié à la relève dans le 9e art et la Ligue québécoise d’impro BD (LIQIBD) : comédiens, dessinateurs et contraintes, au même endroit. Dans une autre salle, Katherine Levac, figure montante de l’humour au Québec, et David Beaucage vont tenir l’affiche dans une double tête d’affiche intitulée Un beau programme.

Pour le volet théâtre, un quatuor de jeunes comédiens formé de Marie-Claude Guérin, Benoît Mauffette, Anne Trudel et Guillaume Tellier va explorer l’univers de l’érotisme amateur dans la pièce Straight, adaptation sur scène du film américain Humpday. Les grandes lignes : un couple confortable et un peu conservateur, un ami pas très fréquentable et un pari qui va obliger tout le monde à se mettre à nu. G-Money, pour sa part, propose, sous la houlette de Guillaume Choquette, une comédie urbaine caustique qui prend Laval comme décor pour mieux s’en amuser.

Le festival Zoofest, protéiforme et bilingue, prend son envol le 9 juillet prochain pour un mois, principalement dans le Quartier des spectacles, entre La Chapelle, le Monument-National, les Katacombes et le théâtre Sainte-Catherine. Tombée du rideau : 1er août.

Programmation complète : zoofest.com