Sursis pour la Cinémathèque?

La ministre de la Culture Hélène David a commenté vendredi les mesures budgétaires visant son ministère, le seul à avoir été épargné par le couperet de l’austérité avec une bonification de 2,8 %. En marge d’une conférence de presse annonçant l’octroi d’une subvention de près de 10 millions de dollars pour la construction d’une salle de spectacle conjointe pour le cégep du Vieux-Montréal et la Maison Théâtre, madame David a entre autres donné quelques précisions au sujet de la Cinémathèque et de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et leur éventuelle mise en commun de ressources.
« C’est la Cinémathèque elle-même qui a décidé d’explorer les avenues de collaboration avec BAnQ par le biais d’une résolution lors de son assemblée générale en octobre 2014 », a rappelé Hélène David.
« Il y a des parties de missions qui sont semblables. Par exemple, la mission d’archivage et de préservation du patrimoine audiovisuel [de la Cinémathèque] : BAnQ possède aussi une expertise de ce côté-là […] Tout est sur la table pour assurer non pas la disparition de la Cinémathèque, mais la pérennité de sa mission. »
Rien n’est encore joué, a toutefois laissé entendre la ministre. « Ça n’exclut pas d’autres avenues. C’est le travail de la Cinémathèque et de son conseil d’administration de les étudier toutes. Ils se sont donné jusqu’au mois de juin. Nous les accompagnons et après cela, nous considérerons aussi les meilleures avenues. »
Un dossier à finaliser
Quant à la Régie du cinéma, la ministre a confirmé l’absorption de la société d’État par son ministère.
« Le dossier n’est pas encore complètement finalisé. Il y a des dimensions juridiques et de personnel à considérer. Sur l’aspect juridique, c’est regardé de près afin de perpétuer la mission première de la Régie, qui est le classement des films. Ça demande un encadrement légal qu’on entend respecter au plus haut point. Tout comme les emplois d’ailleurs, qui relèvent de la fonction publique. Il n’y a pas à s’inquiéter de ce côté-là. »
Rappelons qu’après l’annonce de l’abolition de la Régie du cinéma jeudi, le ministère de la Culture n’a pas écarté la possibilité de modifier la Loi sur le cinéma du Québec.