Les jeunes philanthropes montréalais s’activent pour 2017

700 jeunes gens d’affaires ont convergé jeudi soir au Musée des beaux-arts de Montréal pour lancer une campagne toute spéciale.
Photo: Michaël Monnier Le Devoir 700 jeunes gens d’affaires ont convergé jeudi soir au Musée des beaux-arts de Montréal pour lancer une campagne toute spéciale.

Quasi inexistants il y a cinq ans, 12 comités de jeunes philanthropes de la culture s’associent pour doter Montréal d’une oeuvre d’art public en 2017.

Sous la gouverne d’ArtsScène, pendant francophone de Business for the Arts, plus de 700 jeunes gens d’affaires de la métropole ont convergé jeudi soir au Musée des beaux-arts de Montréal pour lancer une campagne toute spéciale. En donnant 1000 $ chacun, 100 d’entre eux contribueront au financement d’une oeuvre d’art public de 100 000 $. Celle-ci sera inaugurée à temps pour les festivités du 375e anniversaire de la ville.

Les comités de jeunes philanthropes de la culture ont explosé ces dernières années. Si bien qu’on en dénombre une douzaine aujourd’hui au sein de diverses institutions culturelles de la métropole. L’Orchestre symphonique de Montréal en a un. L’Opéra de Montréal aussi. Et, plus récemment, les Grands Ballets canadiens et les musées d’art contemporain et des beaux-arts. Entre autres.


« On a en commun d’aimer les arts et d’aimer Montréal. Avec le 375e qui s’en vient, on s’est dit : pourquoi on ne se met pas tous ensemble pour poser un geste symbolique ? explique Sébastien Barangé, directeur des communications chez CGI et fondateur d’ArtsScène Montréal (2008), qui a eu l’idée de ce projet. On voulait travailler tous ensemble depuis longtemps, mais ça nous prenait quelque chose de concret. »

ArtsScène s’est s’associé au Bureau d’art public, qui fête cette année ses 25 ans. Un concours sera lancé au printemps prochain. L’emplacement a déjà été choisi pour accueillir la future oeuvre, en bordure de l’entrée du campus McGill, sur le côté nord de la rue Sherbrooke.

« L’idée est de faire cadeau, mais aussi d’encourager le mécénat des jeunes gens d’affaires, dit M. Barangé. Au Québec, on est en retard [par rapport au reste du pays, en matière de philanthropie] et il faut démontrer qu’on est présent, qu’on veut mettre la main à la pâte. »

ArtsScène profite de l’occasion pour changer de nom. L’organisme, qui compte sept autres antennes canadiennes, a adopté l’acronyme BAAM, pour Brigade arts-affaires de Montréal, afin de renforcer son ancrage montréalais.

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