Qui a tué Kurt Cobain?
Ça, c'est le film que Courtney Love aimerait voir brûler dans un dépotoir. En fait, ses avocats ont tout fait pour l'interdire et en 1998 le film avait été banni du festival de Sundance.
Alors, il ne faut surtout pas crier trop fort que Kurt et Courtney est diffusé ce soir sur les ondes québécoises. Tout à coup que la madame débarquerait à Télé-Québec pour faire une des crises dont elle semble avoir le secret...
Kurt et Courtney est un film à la fois fascinant et irritant. Le réalisateur, Nick Broomfield, qui était déjà habitué à la controverse, affirme qu'au départ il voulait tracer un portrait de Kurt Cobain, le leader de Nirvana, l'idole grunge mort en pleine gloire en 1994, officiellement suicidé.
En cours de route, Broomfield commence à s'intéresser aux propos de ceux qui affirment que Cobain pourrait avoir été tué et que l'enquête de police aurait été bâclée. Il rencontre un détective qui soutient cette théorie. Il rencontre le propre père de Courtney Love, qui déteste tellement sa fille qu'il semble prêt à affirmer qu'elle a été mêlée au "meurtre" de son conjoint Cobain.
Le film est rempli de personnages troubles et douteux, comme ce "El Duce" à la gueule de motard alcoolique qui affirme que Love lui a offert 50 000 $ pour assassiner Cobain. Broomfield jongle avec les théories, réfléchit aux misères du vedettariat et en profite pour raconter dans son propre film les difficultés que Courtney Love lui impose au fil du tournage par avocats interposés.
Bref, la théorie du complot criminel demeure encore à être prouvée. Mais il reste quand même dans ce film un portrait émouvant de Kurt Cobain, tracé à l'aide de ses anciens amis et parents, le portrait d'un homme tourmenté qui supportait mal le fait de devenir une star. Quant à Courtney Love, elle apparaît comme une sorte de diablesse et de manipulatrice sans foi ni loi dont le comportement donne froid dans le dos.
© 2000 Le Devoir. Tous droits réservés.
Alors, il ne faut surtout pas crier trop fort que Kurt et Courtney est diffusé ce soir sur les ondes québécoises. Tout à coup que la madame débarquerait à Télé-Québec pour faire une des crises dont elle semble avoir le secret...
Kurt et Courtney est un film à la fois fascinant et irritant. Le réalisateur, Nick Broomfield, qui était déjà habitué à la controverse, affirme qu'au départ il voulait tracer un portrait de Kurt Cobain, le leader de Nirvana, l'idole grunge mort en pleine gloire en 1994, officiellement suicidé.
En cours de route, Broomfield commence à s'intéresser aux propos de ceux qui affirment que Cobain pourrait avoir été tué et que l'enquête de police aurait été bâclée. Il rencontre un détective qui soutient cette théorie. Il rencontre le propre père de Courtney Love, qui déteste tellement sa fille qu'il semble prêt à affirmer qu'elle a été mêlée au "meurtre" de son conjoint Cobain.
Le film est rempli de personnages troubles et douteux, comme ce "El Duce" à la gueule de motard alcoolique qui affirme que Love lui a offert 50 000 $ pour assassiner Cobain. Broomfield jongle avec les théories, réfléchit aux misères du vedettariat et en profite pour raconter dans son propre film les difficultés que Courtney Love lui impose au fil du tournage par avocats interposés.
Bref, la théorie du complot criminel demeure encore à être prouvée. Mais il reste quand même dans ce film un portrait émouvant de Kurt Cobain, tracé à l'aide de ses anciens amis et parents, le portrait d'un homme tourmenté qui supportait mal le fait de devenir une star. Quant à Courtney Love, elle apparaît comme une sorte de diablesse et de manipulatrice sans foi ni loi dont le comportement donne froid dans le dos.
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