Affaire Rémy Couture - La Couronne se défend
Dans une entrevue accordée à La Presse canadienne mercredi, Véronique Robert a affirmé qu’elle avait été privée d’un élément de preuve pour la défense de son client puisque les courts métrages du maquilleur spécialisé en horreur avaient été saisis à la Régie du cinéma du Québec (RCQ).
Ces griefs, a plaidé le DPCP, ont été « lancés sur la place publique une fois le procès terminé » et sont « pour le moins surprenants, voire incompréhensibles ».
Précisant qu’il n’a aucunement l’intention de se livrer à une querelle par médias interposés, le porte-parole du DPCP, Jean-Pascal Boucher, a néanmoins tenu à signaler que la saisie avait été menée « pour éviter qu’il y ait une distribution de ce matériel-là, qui était déjà pendant devant le tribunal ».
En outre, la défense n’a pas prétendu lors du procès « que la perquisition faite à la Régie du cinéma était abusive, que le comportement du DPCP avait été inadéquat et contraire au fair-play parce que privant l’accusé d’un moyen de défense », a indiqué le DPCP.
Jean-Pascal Boucher a ajouté qu’« en aucun temps », le DPCP ne s’immisçait dans la décision des autres organisations, « particulièrement dans le cas de la Régie ».
Il a reconnu que le procès subi par Rémy Couture n’a pas fait l’unanimité au sein de la population. « Je comprends ça. Mais au moment où on a porté des accusations, c’est parce que ça faisait suite à une affaire sérieuse, rigoureuse. Le procès a eu lieu, et on respecte la décision du jury », a-t-il affirmé.
Rémy Couture a été acquitté, le 22 décembre dernier, de trois chefs d’accusation de corruption de moeurs pour production, possession et diffusion de matériel obscène qui pesaient contre lui.
Le DPCP a choisi de ne pas porter la cause en appel.