La 16e rencontre des Arts et la Ville - La Cité, les arts et le citoyen mis à l'affiche en 2003

Les participants au 16e colloque de l'association Les Arts et la Ville échangeront sur les façons de rapprocher chacun des citoyens de la cité des activités culturelles qui ont cours en ses murs. Dans ce but, des spécialistes de divers horizons et des acteurs du milieu animeront forums publics et ateliers, qui meubleront les trois jours de cette rencontre annuelle tenue à Drummondville autour du thème «La Cité, les arts, et le citoyen».

Quand il s'agit de décrire le contexte qui anime La Cité, les arts et le citoyen, l'association Les Arts et la Ville est explicite par le texte de présentation figurant dans le programme de l'évènement: «Comment nos instances municipales et notre univers artistique peuvent-ils contribuer à ce que les arts, la culture et la créativité tendent à devenir une dimension essentielle de la vie de chaque citoyen? Les services culturels des municipalités s'adressent-ils uniquement à la population qui fréquente déjà les arts ou ont-ils un devoir de "médiation artistique" qui permette un rapprochement entre le citoyen

et les arts?» Deux questions et bien d'autres, qui composent un menu chargé.

Directrice générale de Les Arts et la Ville, Andrée Daigle, retrace un des faits marquants de la jeune histoire de l'association: «En 1996, toutes les autres cellules canadiennes sont tombées et le mouvement est alors devenu un organisme québécois. L'adoption de la politique culturelle du Québec a servi de fer de lance à cet égard.» Revenant au présent, elle identifie les critères qui président au choix de la ville hôte: «Les municipalités soumettent leurs candidatures et certaines d'entre elles peuvent aussi être sollicitées selon le contexte. Plusieurs éléments peuvent converger en leur faveur comme le fait d'avoir adopté une politique de la culture ou de compter des réalisations en faveur du développement culturel. Il va de soi qu'on essaie de s'associer avec des villes qui font preuve de dynamisme sur le plan de la culture et où les équipes municipales sont exemplaires en la matière.»

Les participants

et le programme

Au sujet de la diversité des gens qui assistent à la rencontre de trois jours, Mme Daigle décrit bien cette clientèle: «Celle-ci est hybride tout comme la communauté de membres qui est en grande partie composée de municipalités auprès desquelles nous oeuvrons. On travaille aussi beaucoup en synergie avec le milieu de la culture; il y a donc une part importante de personnes en provenance d'organismes culturels.» Elle résume: «Nous sommes uniques sur la scène canadienne parce que nous réunissons autour d'une même table des intervenants municipaux qui sont des élus ou des fonctionnaires, des artistes et des professionnels d'organisations culturelles.» Il importe à son avis d'assurer à l'évènement une représentation artistique pour que les gens de ce milieu puissent être en mesure de faire part de leurs points de vue, de leurs expériences et de leur travail.

Sans entrer dans les détails du programme, Andrée Daigle laisse savoir, au sujet du thème retenu, que les participants au colloque de l'an dernier ont manifesté beaucoup d'intérêt au sujet de la question du développement des publics et de la participation des citoyens aux activités culturelles et artistiques. Cette approche fait partie d'une vision globale sur le plan de la politique culturelle du Québec, mais elle prend une dimension plus terre à terre du côté des arts et de la ville, ce qu'explique la directrice générale: «Les élus locaux ont une relation de proximité avec leurs citoyens et font preuve d'un souci de ces derniers qu'on ne retrouve pas aux autres paliers de gouvernement. Ils veulent que ces citoyens aient accès le plus possible à des oeuvres culturelles; ils souhaitent aussi que ces services-là soient fréquentés par le plus grand nombre de gens possible. Dans les politiques municipales sur la culture, l'accès et la participation citoyenne, c'est une des orientations qui revient le plus souvent.»

Elle présente une vue d'ensemble de la rencontre en procédant à cette synthèse: «On pourrait dire que le colloque parle de démocratisation et de démocratie culturelles. L'accès aux arts et à la culture déborde l'aspect physique; ça relève aussi du fait d'être outillé pour appréhender certaines disciplines artistiques.» Les Arts et la Ville cherchera des pistes de solution relativement à cette problématique d'ensemble.

«La Cité, les arts et le citoyen», le 16e colloque annuel de Les Arts et la Ville, est présenté à Drummondville du 24 au 26 septembre 2003.

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