Prix du Québec - Leonard Cohen, André Melançon et Jacques Languirand sont honorés

Le communicateur Jacques Languirand, le cinéaste André Melançon et le professeur d’histoire de l'UQAM Paul-André Linteau sont au nombre des lauréats des Prix du Québec.
Dévoilés lundi à Montréal par le ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Pierre Duchesne, sept prix ont été attribués à des personnalités du milieu de la culture et cinq à d’éminents scientifiques. Un tout nouveau prix destiné à souligner l’innovation sociale a également été décerné pour la première fois.
L’illustre poète et chanteur de la contre-culture, Leonard Cohen, a reçu le prix Denise-Pelletier pour les arts de la scène pour l’ensemble de son œuvre, soit près de 20 millions de disques vendus durant sa carrière et une récente tournée mondiale amorcée à l’âge de 74 ans. En cinéma, le prix Albert-Tessier est allé au réalisateur de La guerre des tuques, André Melançon, dont les nombreux films pour enfants de la série Contes pour tous ont été vus par les publics de dizaines de pays dans le monde. En arts visuels, le peintre, sculpteur et performer John Heward a été honoré du prix Émile-Borduas pour son parcours artistique, récemment souligné par une exposition orchestrée par le Musée national des beaux-arts du Québec.
L’essayiste et romancière France Théoret, une des sept écrivaines à l’origine de La nef des sorcières, a remporté pour sa part le prix Athanase-David décerné en littérature. Dinu Bumbaru, directeur des politiques d’Héritage Montréal, qualifié de « Monsieur Patrimoine » par le ministre Kotto, recevra quant à lui le prix Gérard-Morisset pour sa contribution remarquée à la protection du patrimoine québécois.
Des lettres et des gènes
Enfin, les communicateurs Jacques Languirand, à la barre de l’émission Par quatre chemins, depuis 42 ans, et Benoît Melançon, intellectuel polyvalent et directeur du Département des littératures de langue française à l’Université de Montréal, se sont vu décerner respectivement les prix Guy-Mauffette, en radio et télévision, et Georges-Émile Lapalme, saluant la qualité et le rayonnement de la langue française.
« Jacques Languirand contribue depuis 42 ans à l’avancement des idées et de notre société. C’est un communicateur “tripatif”, digne successeur de Guy Mauffette », a fait valoir le ministre Maka Kotto dans son allocution.
En sciences, plusieurs grands noms de la recherche québécoise ont récolté des honneurs, dont l’éminent neurologue Dr Guy Rouleau, lauréat du prix Wilder-Penfield, pour ses découvertes réalisées dans le domaine de la génétique. Le chercheur a identifié à ce jour une vingtaine de gènes responsables de maladies neurologiques et psychiatriques, dont plusieurs de maladies orphelines uniques au Québec. « Grâce à lui, cette maladie est en voie de disparaître », a souligné lundi le ministre Duchesne, faisant allusion au gène de la neuropathie familiale identifiée par le Dr Rouleau.
Les chercheurs Louis Bernatchez, sommité mondiale dans le domaine de l’écologie moléculaire et le biologiste Edwin Bourget, ont remporté respectivement le prix Marie-Victorin en sciences naturelles et génie, et le prix Armand-Frappier. Le réputé historien Paul-André Linteau (prix Léon-Gérin), le scientifique Louis-P. Vézina (prix Lionel-Boulet), fondateur de Medicago, leader mondial dans le développement de nouveaux vaccins, et la psychologue Louise Nadeau (prix Marie-Andrée Bertrand) recevront leur prix lors d’une cérémonie le 13 novembre prochain à l’Hôtel du Parlement à Québec.