Double consécration pour l'acteur français Jean Dujardin qui, quelques semaines après avoir été oscarisé pour son rôle dans le film The Artist, se prépare désormais à faire son entrée dans... l'édition 2013 du dictionnaire Le Robert. Et il n'est pas seul. L'ouvrage de référence, dont la sortie est prévue en juin prochain, vient également de donner un billet d'entrée au concept de «belgitude» — c'est l'ensemble des traits de caractère de la culture belge — tout comme à la «cyberdépendance» qui trouvent désormais leur place dans cette grande bibliothèque de mots.

Dujardin se fait ainsi «éterniser» en même temps que Mario Monti, le président du Conseil italien qui a succédé à Silvio Berlusconi en novembre dernier, et le nouveau premier ministre belge, Elio Di Rupo, qui a réussi à donner un gouvernement à son pays qui n'en pas eu pendant plus de 500 jours.

Laurence Laporte, directrice éditoriale, a souligné que l'idée de faire entrer Dujardin dans Le Robert n'a pas été motivée par la décision de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences, qui a remis une statuette à l'artiste, le choix ayant été arrêté «en octobre», a-t-elle précisé.

Au total, 35 nouveaux noms propres et 25 nouveaux noms communs vont faire leur entrée dans le dictionnaire Le Robert illustré tout comme son équivalent en ligne, le Dixel. La liste complète de ces mots n'a pas encore été dévoilée.

Toutefois, la Belgique y est cette année à l'honneur avec son nouveau chef du gouvernement, réputé pour ses noeuds papillon, mais aussi avec sa «belgitude» qui entre également dans le dictionnaire aux côté de la «cyberdépendance» qui vient caractériser cette dépendance très contemporaine à l'Internet.

Autre nouvelle entrée: le mot «anosognosie». Il s'agit d'un trouble neurologique qui s'accompagne d'une incapacité pour le patient de reconnaître la maladie ou le trouble fonctionnel dont il est atteint. Le terme a fait récemment son apparition dans les discussions en France après que ce trouble eut été diagnostiqué chez l'ancien président français Jacques Chirac.

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Avec l'Agence France- Presse