Le musée d'archéologie Pointe-à-Callière prend de l'expansion. Hier, à l'annonce du début des travaux de rénovation de la Maison-des-Marins, qui fera désormais partie du «complexe muséal», débutaient aussi les fouilles archéologiques dans le sous-sol du bâtiment.

Le coeur du projet consiste à rénover la Maison-des-Marins, située à proximité du musée, pour la rendre accessible au public. Outre les espaces d'exposition, l'accent sera mis sur les lieux d'activités culturelles et éducatives. Des investissements de 20 millions de dollars du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et de 2 millions de la Ville de Montréal permettent ces travaux.

À son ouverture en 1992, Pointe-à-Callière était conçu pour accueillir 150 000 visiteurs. Le musée en a vu passer l'an dernier quelque 400 000, dont plus de 100 000 jeunes. Grâce à l'expansion, le musée compte pouvoir en recevoir 500 000.

Première phase: les fouilles archéologiques sur la place d'Youville Ouest, entre la rue McGill et la rue Saint-Pierre, qui se dérouleront jusqu'en octobre 2011. S'y trouvent des vestiges du premier parlement du Canada-Uni, incendié en 1849, et du marché Sainte-Anne. Cette étape devrait s'achever à temps pour le 20e anniversaire de Pointe-à-Callière. «L'ouverture au public, prévue pour 2012, est significative dans la poursuite du développement de Pointe-à-Callière vers une Cité de l'archéologie et de l'histoire de classe mondiale», a dit hier la directrice générale du musée, Francine Lelièvre, lors d'une conférence de presse.

L'ouverture, a-t-elle assuré, se fera en grande pompe avec une exposition sur les Étrusques.

La deuxième phase, prévue pour 2017, vise à former un campus d'archéologie et d'histoire au coeur du Vieux-Montréal.

Cette partie du projet mettra en valeur et emménagera la petite rivière Saint-Pierre, ainsi que les vestiges du fort de Ville-Marie et du château de Callière. Le projet se terminera avec l'installation d'une salle d'expositions internationales dans le sous-sol de l'édifice de Douanes Canada.

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Avec La Presse canadienne