Les productions Rhizome, à Québec, fêtent depuis quelques jours leur dixième anniversaire. Dix ans à frotter la poésie et le texte aux arts et aux technologies, pour créer des spectacles multi.

L'idée est née en 1999. Le poète Simon Dumas et le concepteur sonore Marc Doucet montent un spectacle où se mêlent les mots, la musique live et les projections vidéo. Après quelques variations sur le thème, se rappelle Simon Dumas, directeur artistique, «la provocation est venue d'un article d'Impact Campus, qui disait qu'on faisait un multimédia ni pensé, ni apprivoisé». Le mot ramène à la racine et à la réflexion. Ce que veut Rhizome — qui voit officiellement le jour en 2000 —, c'est chercher «les façons d'exprimer un texte littéraire autres que l'imprimé, poursuit M. Dumas. Je n'aime pas quand on parle des arts et des lettres. Pour moi, c'est une seule discipline. Comme les autres arts dialoguent entre eux, la littérature aussi doit se prêter à la conversation».

Rhizome, par la simple mise en scène, emprunte d'abord au théâtre, mais se colle vite aux arts médiatiques et à toute l'interdisciplinarité. Ce que ça donne, parmi les 60 spectacles produits depuis? Formes V, par exemple, où l'auteur Luc Lecomte «récite sur scène des extraits de son roman de science-fiction gore, accompagné d'un acteur qui joue son alter ego. Le poète André Roy fait des commentaires poétiques et l'histoire alterne entre scène et écran, dans un film où plusieurs autres acteurs jouent».

Dès 2003, Rhizome allège la formule de ses spectacles pour multiplier les événements. C'est alors qu'est conçue la série Phonèmes. Inspirées des radiofictions, ces mises en scène audio mêlent des voix enregistrées à celle d'un auteur qui récite. Quatorze écrivains, dont Nicole Brossard, Martine Audet, Denise Desautels et Rachel Leclerc, s'y sont engagés jusqu'à maintenant. Rhizome développe aussi des partenariats et des coproductions avec le Mexique, la Belgique et la France. Et déborde de plus en plus du spectacle littéraire. «On s'est engagé dans des actions interculturelles, lors du Mois de l'histoire des Noirs, par exemple, ou de la Semaine d'actions contre le racisme.» Les productions ont également implanté le Printemps des poètes à Québec. Trois ans plus tard, «maintenant que le Printemps est devenu autonome, j'aimerais que Rhizome revienne à son mandat de base, souhaite Simon Dumas. Pendant ces dix ans, on a développé une démarche, une réflexion et des outils. Je pense qu'à l'avenir Rhizome devrait aider les auteurs qui veulent tourner leur démarche vers l'interdisciplinaire, mais qui ne sont pas à l'aise avec les outils. Offrir un appui, en soutien technique, en mise en scène ou en cocréation de projet».

Dès 2003, Rhizome allège la formule de ses spectacles pour multiplier les événements. C'est alors qu'est conçue la série Phonèmes. Inspirées des radiofictions, ces mises en scène audio mêlent des voix enregistrées à celle d'un auteur qui récite. Quatorze écrivains, dont Nicole Brossard, Martine Audet, Denise Desautels et Rachel Leclerc, s'y sont engagés jusqu'à maintenant. Rhizome développe aussi des partenariats et des coproductions avec le Mexique, la Belgique et la France. Et déborde de plus en plus du spectacle littéraire. «On s'est engagé dans des actions interculturelles, lors du Mois de l'histoire des Noirs, par exemple, ou de la Semaine d'actions contre le racisme.» Les productions ont également implanté le Printemps des poètes à Québec. Trois ans plus tard, «maintenant que le Printemps est devenu autonome, j'aimerais que Rhizome revienne à son mandat de base, souhaite Simon Dumas. Pendant ces dix ans, on a développé une démarche, une réflexion et des outils. Je pense qu'à l'avenir Rhizome devrait aider les auteurs qui veulent tourner leur démarche vers l'interdisciplinaire, mais qui ne sont pas à l'aise avec les outils. Offrir un appui, en soutien technique, en mise en scène ou en cocréation de projet».

Pour souligner l'anniversaire, on peut voir jusqu'au 23 octobre l'installation Des Suzes de Brakchita, hommage du poète Thierry Dimanche à Claude Gauvreau. Ce soir, Les Passeurs avec Nicole Brossard et Louis Jolicoeur, dans le cadre de Québec en toutes lettres. Le 23 octobre, Atomes, quatre performances numériques de poésie qui réunissent Belges et Québécois.