Nos photographes s'exposent

Une scène du spectacle Totem, du Cirque du Soleil, en avril 2010.
Photo: Jacques Grenier - Le Devoir Une scène du spectacle Totem, du Cirque du Soleil, en avril 2010.

Six jours par semaine, le travail des deux photographes permanents du Devoir, Jacques Nadeau et Jacques Grenier, est imprimé en dizaines de milliers d'exemplaires, parfois encore en noir et blanc, mais toujours encadré de mots. Dès demain, ils auront le dernier mot pour le choix des couleurs, car dans le cadre des célébrations de son centenaire, Le Devoir leur offre de sortir de ses pages pour exposer leurs œuvres au Complexe Desjardins et à la Place des Arts de Montréal.

Installé dans le coeur même du Complexe Desjardins, c'est Jacques Nadeau qui se lance le premier. Les clichés d'actualité du photojournaliste à l'emploi du Devoir depuis une vingtaine d'années seront suspendus dans les airs de la Grande Place, du jamais-vu dans le centre commercial.

Jacques Nadeau a pigé dans ses archives professionnelles pour en sortir quelques grands moments de l'actualité, y compris les référendums de 1980 et de 1995 ainsi que des campagnes électorales fédérales et provinciales. Le photographe présente aussi des oeuvres inédites tirées de ses voyages et de ses projets personnels, pour une rétrospective de ses 30 années de carrière.

«C'est un espace incroyable pour accueillir une exposition comme celle-ci, remarque-t-il, car c'est un endroit populaire et accessible à tous, à l'image des journaux.» D'ailleurs, le public est invité à discuter avec lui lors d'une causerie, lundi à 14h. Son exposition est présentée jusqu'au 17 octobre, avant de séjourner tout le mois de novembre à la Pulperie de Chicoutimi, pendant le Rendez-vous international de photojournalisme, Zoom Photo Festival.

De son côté, Jacques Grenier a mijoté une exposition toute culturelle qui sera en montre dès le 20 octobre. Ce sera la première à se tenir au Grand Foyer culturel de la Place des arts — les rénovés Pas perdus —, qui accueillera ses impressions sur la dernière décennie culturelle. Si le photographe fouillait toujours dans ses archives en début de semaine afin de dénicher ses derniers coups de coeur dans les rayons du cinéma, de l'opéra, de la littérature et du théâtre, il assure que Coeur de Pirate y côtoiera les danseurs du spectacle La Pudeur des Icebergs.

Le cirque n'est surtout pas oublié, un art pour lequel Jacques Grenier avoue avoir un faible: «Prendre en photo le Cirque du Soleil, c'est merveilleux pour un photographe. Les éclairages sont superbes, les costumes sont de véritables oeuvres d'art et la photo permet de cristalliser tout le travail qui se passe autant sur scène qu'en coulisse.»

Celui qui chasse les images pour Le Devoir depuis 33 ans aura l'éclairage braqué sur lui jusqu'au 8 novembre.

À voir en vidéo