Patrimoine mondial: 45 sites en lice à la réunion de l'UNESCO à Québec
Québec — Le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO se réunissait à partir d'hier soir dans la capitale québécoise pour décider du sort de 45 sites naturels ou architecturaux en lice pour la reconnaissance de leur «valeur universelle exceptionnelle».
Le comité d'experts représentant 21 États membres de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) abordera la délicate question du déclassement du site de la vallée de l'Elbe, à Dresde, en Allemagne, au cours de sa réunion qui se déroule jusqu'au 10 juillet.Quelque 851 sites sont inscrits à la liste du Patrimoine mondial, dont 660 sites culturels, 166 sites naturels et 25 sites mixtes. Et cette année, 45 sites sont en lice pour une place au sein de cette grande famille du patrimoine mondial de l'UNESCO .
«Le point fort, c'est l'inscription des nouveaux sites [...] La préparation d'une candidature est parfois très lourde, surtout pour des pays qui ne sont pas très riches», explique à l'AFP Roni Amelan, du service de presse de l'UNESCO.
Une décision sur le nouveau classement mondial de l'Unesco doit être connue «à partir de dimanche ou lundi», a déclaré à l'AFP M. Amelan.
Cinq pays présentent une première candidature, soit le Kirghizstan (montagne sacrée de Sulamain-Too), la Papouasie-Nouvelle-Guinée (ancien site agricole de Kuk), Saint-Marin (centre historique de Saint-Marin et mont Titano), l'Arabie saoudite (site archéologique d'al-Hijr) et le Vanuatu (domaine du chef Roi Mata), a indiqué l'UNESCO .
L'UNESCO est «plus favorable» aux candidatures provenant de pays n'ayant aucun site sur la liste du patrimoine mondial, a indiqué M. Amelan, précisant qu'il s'agissait d'une politique officielle de l'organisation visant à augmenter la représentativité.
Deux grands critères entrent en cause pour évaluer la nomination éventuelle d'un site: sa «valeur universelle exceptionnelle», mais aussi le plan de revitalisation présenté. «Ce plan de sauvegarde, de gestion, est extrêmement important», a souligné M. Amelan.
L'autre grand dossier de la rencontre de Québec sera la possible radiation de la liste de l'UNESCO du site de la vallée de l'Elbe, à Dresde, en raison de la construction d'un pont de 600 mètres au centre-ville.
«Tout le monde attend avec impatience pour savoir si le site de Dresde sera retiré de la liste ou pas. Évidemment, l'UNESCO n'aime pas retirer un site, nous aimons valoriser le patrimoine, avoir plus de sites plutôt que moins. Le fait de le retirer serait un échec», prévient M. Amelan.
Aussi, le comité de l'UNESCO doit réévaluer sa liste des sites inscrits au Patrimoine mondial qui sont en péril. Pour l'heure, quelque 30 sites figurent sur cette liste.
«Il y a des sites qui seront retirés de cette liste parce que de grands progrès ont été réalisés quant à leur sauvegarde, d'autres qui s'ajoutent, parfois à la demande d'États [...] Ce n'est pas une punition d'aller sur cette liste», a assuré M. Amelan.
Certains pays démunis préfèrent parfois voir un de leurs sites relégué sur cette liste puisque cela peut favoriser l'obtention de fonds supplémentaires pour contribuer à sa sauvegarde.
Le Canada préside la réunion de Québec. L'arrondissement du Vieux-Québec a été classé en 1985 au Patrimoine mondial de l'Unesco. Le Canada présente cette année la candidature des falaises fossilifères de Joggins, dans la province de la Nouvelle-Écosse.