Société de loisirs?

Temps libre retrace les racines de la notion du loisir, démontre les diverses formes que les loisirs peuvent prendre et décrit leurs fonctions dans nos vies. Photo: Ida Labrie
Photo: Temps libre retrace les racines de la notion du loisir, démontre les diverses formes que les loisirs peuvent prendre et décrit leurs fonctions dans nos vies. Photo: Ida Labrie

Québec — Qu'est-ce qu'on fait de notre temps lorsqu'on a le temps de prendre le temps? C'est à cette grande question aux ramifications existentielles que s'attaque le Musée de la civilisation avec Temps libre, sa plus récente exposition.

«L'idée de faire cette exposition est venue du Conseil québécois du loisir», explique Thérèse Beaudoin, conceptrice et coordonnatrice de Temps libre. «En octobre prochain, le Conseil organise le 10e Colloque mondial du loisir [dont le thème sera «Comment les communautés s'approprient-elles le loisir pour leur développement?»]. Ce sera un événement majeur dans la ville. On a donc décidé de profiter de l'occasion pour inviter les gens à réfléchir sur les activités qu'ils pratiquent par goût et par plaisir.»

«Pour parler des loisirs, on a constaté qu'il fallait impérativement aborder la question de notre rapport au temps, de l'espace qu'on accorde dans nos vies à des activités qui nous sont propres. Alors qu'on pensait évoluer vers une société de loisirs, on se rend compte que, depuis une dizaine d'années, les gens ont de moins en moins de temps pour eux.» Soit dit en passant, au Québec, la population active consacrerait présentement en moyenne deux heures de moins par semaine aux loisirs qu'en 1998. Le constat est encore plus troublant quand on se rend compte que, dans les pays occidentaux, les hommes ont la chance d'accorder près de cinq heures de plus par semaine à leurs loisirs que les femmes.

En partant de ce constat, Temps libre retrace les racines de la notion du loisir, démontre les diverses formes que les loisirs peuvent prendre et décrit leurs fonctions dans nos vies.

Grâce à des bornes interactives, l'exposition se fait également le reflet du visiteur. «On trouvait important de créer un lien étroit avec les gens. Tout au long de la visite, on leur pose des questions sur la façon dont ils utilisent leurs temps libres. À la fin du parcours, ils rencontrent Candélia, une voyante électronique, qui leur dévoile leur profil et leur donne quelques pistes de réflexion pour mieux profiter de leurs moments de liberté.»

Collaborateur du Devoir

- Temps libre au Musée de la civilisation jusqu'au 7 septembre 2009. www.mcq.org.

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