Les Grands Ballets se rendront à Paris pour le 400e de Québec
Les Grands Ballets canadiens (GBC) poursuivent leur lancée internationale en s'offrant Paris, après 30 ans d'absence. La troupe annonce aussi un nouveau concours chorégraphique destiné à la relève canadienne.
«Il s'agit de deux nouvelles importantes pour les GBC, tant au niveau de notre rayonnement international que de notre vision de développement», a déclaré le directeur général Alain Dancyger en conférence de presse hier.Le jeune festival parisien Les Étés de la danse, qui met à l'honneur une seule compagnie de réputation internationale pendant trois semaines, accueillera la troupe montréalaise en juillet, soulignant du même coup le 400e anniversaire de la capitale québécoise. Dirigé depuis sa création en 2005 par Valéry Colin, ex-danseur de l'Opéra de Paris, le festival a déjà reçu l'Alvin Ailey American Dance Theater, le San Francisco Ballet et le Ballet national de Cuba.
Les GBC présenteront trois programmes entièrement différents pour un total de 16 représentations au Grand Palais, du 9 au 29 juillet. Ils ouvriront le bal avec Minus One, oeuvre enjouée du réputé chorégraphe israélien Ohad Naharin. S'ensuivront les créations des jeunes poulains Stjin Celis et Didy Veldman, Noces et Toot!, accompagnées de Six Dances du maître néoclassique Jiri Kylian. Enfin, la programmation se conclura par Les Quatre Saisons et Cantata du jeune prodige italien Mauro Bigonzetti.
En marge de la danse, le Grand Palais abritera aussi une exposition d'artistes québécois (dont le nom reste à déterminer), pour marquer le 400e de Québec.
Plus qu'un concours
Annonce moins glamour, mais beaucoup plus structurante pour le milieu de la danse, les GBC lancent un concours chorégraphique (en collaboration avec l'Agora de la danse) qui va permettre à de jeunes artistes de chorégraphier pour les danseurs de la compagnie pendant cinq semaines, en bénéficiant des conseils du directeur artistique Gradimir Pankov.
«J'avais le désir depuis longtemps de développer le talent de jeunes chorégraphes canadiens et leur donner une vraie chance professionnelle», a indiqué ce dernier, parfois critiqué pour avoir jusqu'ici privilégié des chorégraphes européens, notamment Stjin Celis et Didy Veldman.
Les candidats ont jusqu'au 18 avril pour déposer leur projet. Quatre chorégraphes qui résident au pays, dont au moins un Québécois, seront sélectionnés. Ils auront cinq semaines pour créer chacun une pièce de 25 minutes maximum, présentée à l'Agora de la danse les 25, 26 et 27 septembre.
Le Conseil des arts du Canada a fourni le tiers du budget de 300 000 $ que les GBC consacrent à ce concours, qui pourrait revenir annuellement ou bisannuellement, selon les résultats de cette première mouture.