Musées montréalais - Plongez dans l'Histoire!

Oyé! Oyé! Au nom des 15 musées d'histoire de Montréal, tous les Montréalais, petits et grands, sont conviés à participer, jusqu'au 27 octobre 2002, à un grand jeu: le Rallye de l'Histoire. En famille ou entre amis, vous êtes invités à sonder vos connaissances historiques sur Montréal et à rencontrer des personnages hauts en couleur dans tous les musées d'histoire de Montréal. Présentation d'un rallye et des 15 musées qui en font l'objet.

Le grand rallye

Apprendre tout en se divertissant, c'est possible! Et les 15 musées d'histoire de Montréal se sont donnés pour mission de le prouver à tous les Montréalais en organisant un grand rallye. Pour participer, il faut visiter trois musées de son choix et répondre, dans chacun de ces musées, à une question qui concerne l'exposition. Lors de la visite du dernier établissement, le dépliant complété doit être déposé dans une boîte de tirage prévue à cet effet.

«Les questions posées ne demandent pas des connaissances approfondies de l'histoire de Montréal. Ce sont des questions d'observation, c'est très convivial et tout le monde peut tenter sa chance», explique la responsable des communications pour le Regroupement des musées d'histoire de Montréal, Monique Tairraz. Et comme les participants reçoivent un dépliant chaque fois qu'ils entrent dans un musée, ils peuvent multiplier leurs chances de gagner!

En participant au Rallye, les aventuriers courent le «risque» de gagner un voyage d'une semaine pour deux à Cuba, une envolée pour deux à Paris, des laissez-passer pour le Salon du livre de Montréal 2002 ou encore des certificats-cadeaux des boutiques des musées. Sans compter les heures de plaisir à découvrir l'histoire de MontréalÉ

«On veut montrer aux Montréalais qu'ils ont une histoire exceptionnelle et que cette histoire-là, elle est très vivante dans les musées», souligne Mme Tairraz. «Les musées d'histoire sont très modernes, très actuels, interactifs. Ils sont les médiums de communication de l'histoire de Montréal par excellence», ajoute-t-elle. Les Filles du Roy attendent donc les participants à la Maison Saint-Gabriel, Jeanne Mance invite les Montréalais au Musée des hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal, et l'amiral Nelson s'impatiente au Centre d'histoire de Montréal.

Site Internet: www.rallyedelhistoire.com

Geneviève Otis-Dionne

Lieu historique national de Sir George-Étienne Cartier

Les deux résidences jumelées d'un des pères de la Confédération

Le lieu historique national de Sir George-Étienne Cartier appartient au réseau de Parcs Canada depuis 1970. L'ouverture du musée, en 1985, s'inscrivait dans la commémoration du centenaire de la Confédération. Son mandat est de faire connaître la vie et l'oeuvre de l'homme politique, instigateur du Code civil, de la réforme de l'éducation et de l'abolition du régime seigneurial au Québec.

Le lieu est constitué des deux maisons que George-Étienne Cartier (1814-1873) a habité avec sa famille. On y retrouve deux salles d'exposition modernes. À l'est, une exposition classique présentant sa vie, sa carrière, son époque. La maison ouest est une représentation d'une maison bourgeoise typique du XIXe siècle. Un grand travail de reconstitution a été entrepris par Parc Canada dans les années 1970 à partir de matériaux trouvés et d'historiographie d'époque. Soixante pour cent des objets sont des originaux et 40 %, des reproductions.

«Depuis les dix dernières années, nous nous définissons comme le musée-théâtre», explique Thomas Piché, régisseur du lieu. Dans le courant de l'année, différentes animations théâtrales viennent donner vie aux pièces réaménagées selon l'époque victorienne.

Toutes les fins de semaine, jusqu'au 10 novembre, Distraction et évasion retrace, à partir du personnage de Thomas Vincent, valet de M. Cartier, les mentalités et les façons de se distraire au XIXe siècle: sports, courants littéraires et théâtre chez les bourgeois. Et, comme chaque année depuis bientôt 17 ans, une animation théâtrale sur le Noël victorien sera aussi présentée au musée du 20 novembre au 22 décembre. «C'est à cette époque que la fête de Noël est devenue une activité très répandue. Nous décorons la maison exactement comme les bourgeois le faisaient. Il s'agit donc des racines de la tradition de Noël que l'on peut découvrir ici», précise Thomas Piché.

Jessica Nadeau

Centre canadien d'architecture

L'architecture, reflet d'une société

Peu importe l'époque, peu importent les peuples, l'architecture a toujours été un mode d'expression pour les sociétés. Des pyramides pour les morts, des palais pour dominer, des châteaux pour se protéger, autant d'indices laissés aux historiens d'aujourd'hui pour comprendre les sociétés d'autrefois.

Le Centre canadien d'architecture rend hommage à ces bâtisseurs du passé, mais aussi aux architectes du présent. «C'est très important pour nous de faire la liaison entre les questions historiques et les questions actuelles», soutient le directeur du CCA, Nicholas Olsberg. Le CCA désire aussi «faire le lien entre l'architecture, la société, la culture et la vie politique». Selon M. Olsberg, «la vie civile influence l'architecture et les monuments jouent un rôle dans la mémoire culturelle».

Pour célébrer l'architecture dans un musée, plusieurs moyens peuvent être utilisés, et le CCA n'est pas à court d'idées. «L'architecture, ce n'est pas seulement les bâtiments, souligne M. Olsberg. C'est la ville, c'est une manière de penser. De plus en plus, on peut voir l'architecture par les films, les dessins, les maquettes, les photographies, l'animation digitale. Il y a beaucoup de choses à présenter.»

Du 23 octobre 2002 au 6 avril 2003, le CCA propose l'exposition Herzog & de Meuron: archéologie de l'imaginaire. Jacques Herzog et Pierre de Meuron, des architectes suisses, sont reconnus pour leurs positions essentiellement artistiques. Ils ont conçu au sein du CCA un musée imaginaire et bâti des ponts entre l'histoire, la culture et l'architecture. Pour révéler leur vision du monde, les architectes utilisent, dans un montage «archéologique», des fossiles, des maquettes, des objets d'art et des photographies. «Ils ont créé une ambiance extraordinaire; dans les salles, c'est une véritable expérience de théâtre», commente le directeur du CCA.

Pour les années à venir, le Centre canadien d'architecture a un agenda bien rempli. En mai 2003, une exposition de photographies sur l'Inde ancienne est prévue, réunissant plusieurs grands photographes anglais. De 2004 à 2007, toutes les activités publiques du musée seront organisées autour des questions de la ville «historique et actuelle». L'aventure débutera avec Montréal dans les années 1960, se poursuivra avec Los Angeles et les débuts du cinéma, et se terminera avec la ville d'Alger pendant la période française.

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