Un deuxième saut dans notre histoire avec Claude Legault

Forte du succès de sa première saison, la série 39-45 en sol canadien revient le lundi à 22 heures sur TV5, et ce, dès le 1er mai. Pour dévoiler d’autres événements marquants, quoique méconnus, qui se sont déroulés au Canada pendant la Seconde Guerre mondiale, Claude Legault est reparti sillonner le pays pour de nouvelles rencontres humaines, touchantes et parfois surprenantes.
« Cette nouvelle saison sera encore plus épicée ! » annonce l’animateur, qui a traversé le Canada des Maritimes à Vancouver, en passant par le Québec et l’Ontario, pour interviewer des témoins et des historiens. Les premiers épisodes de la série nous avaient fait découvrir que des sous-marins allemands avaient patrouillé dans le fleuve Saint-Laurent et nous avaient émus avec une magnifique histoire d’amour entre un soldat canadien et une jeune Normande, sans occulter des aspects plus sombres de notre histoire, comme la montée du fascisme sur le territoire.
« Nous ne nous sommes pas donné pour mandat de choquer ni de débusquer des scandales dans notre histoire, mais de découvrir et de raconter ce qui s’est passé, explique Claude Legault. Si c’est scandaleux ou désagréable de savoir ce que nous avons fait, il faut quand même le mentionner », poursuit celui qui a découvert « des choses formidables, et d’autres assez laides, comme dans toutes les guerres ».
L’équipe de tournage a par ailleurs cherché à comprendre l’implication d’une partie de l’Église catholique dans l’accueil de nazis et de « collabos » français au Québec après la guerre. « De nombreux membres du clergé québécois avaient des sympathies pour l’extrême droite, car ils avaient tellement peur du communisme, qui rejetait l’Église, qu’ils préféraient Mussolini à Staline », explique Claude Legault.
Photo: TV5
Claude Legault en compagnie de Pierre Houde dans le vestiaire des Canadiens de Montréal au Centre Bell. Épisode 1 : Nos sportifs en guerre
Cette deuxième saison explore aussi des retombées ironiquement plus « positives » de la guerre au pays. « Des Canadiens ont fait fortune dans le transport maritime ou l’armement, notamment. Les constructeurs automobiles se sont reconvertis pour produire des chars d’assaut et des camions militaires », raconte l’animateur. D’autre part, dans un contexte de départ à la guerre ou au travail de certains grands sportifs, la ligue de hockey et la ligue féminine de baseball ont pris leur essor, et le fameux champion de hockey Maurice Richard est devenu une légende. « Le gouvernement avait compris l’importance de maintenir des compétitions sportives pour le moral de la population », note Claude Legault.
Photo: TV5
Claude Legault en compagnie de Dorothy Grant, témoin de première ligne des émeutes d’Halifax, en face de sa maison d’enfance. Épisode 12 : Revenir du front
Son voyage dans la réserve de Wendake a également été l’un des moments les plus forts de cette nouvelle saison. « Cette visite ouvre les yeux sur la participation des Premières Nations au conflit. On pense souvent à tort, sans doute sous l’influence de certains films américains, qu’ils ont uniquement aidé le renseignement, mais ils ont combattu et subi des pertes humaines », dit celui qui a pu mesurer la frustration de ces Canadiens partis se battre pour leur pays sans obtenir plus de droits à leur retour.
En tendant le micro aux témoins de l’époque et aux historiens, l’équipe de l’émission a de nouveau eu à cœur de fournir des informations à la fois sérieusement documentées et accessibles. « Il y a une envie de savoir. 39-45 en sol canadien est une série que personne n’attendait, mais qui a cogné très fort, se réjouit Claude Legault, qui reçoit de nombreux courriels et témoignages de spectateurs de toutes générations. Je pense qu’ils attendent la deuxième saison avec impatience », dit l’acteur qui a déjà hâte de tourner la troisième.
39-45 en sol canadien (nouvelle saison), à voir dès le 1er mai, les lundis 22 h sur TV5, et en ligne sur TV5Unis.
Pour l’animateur, qui a prêté pour les besoins du tournage sa collection personnelle d’artefacts et de miniatures de la guerre, l’émission 39-45 en sol canadien vient bonifier la vision d’autres documentaires centrés sur l’Europe ou le Pacifique Sud, tels que la série colorisée Apocalypse. « Notre émission m’a appris beaucoup de choses, même si j’avais déjà une bonne connaissance de cette guerre. Nous sommes en train de combler une partie d’un vide en recherchant des informations relatives à notre implication et à ce qui s’est passé ici, dit celui qui observe une forme d’amnésie collective au Québec. Nous ne savons pas grand-chose de cette époque, en dehors des restrictions liées aux coupons de rationnement, et beaucoup de gens oublient notre participation à ce conflit. Pourtant, nous avons fait partie des premiers pays qui se sont engagés aux côtés des Britanniques et des Français après l’invasion de la Pologne, rappelle-t-il. Ce pan de notre histoire manquait à notre culture. »
« Cette nouvelle saison sera encore plus épicée ! » annonce l’animateur, qui a traversé le Canada des Maritimes à Vancouver, en passant par le Québec et l’Ontario, pour interviewer des témoins et des historiens. Les premiers épisodes de la série nous avaient fait découvrir que des sous-marins allemands avaient patrouillé dans le fleuve Saint-Laurent et nous avaient émus avec une magnifique histoire d’amour entre un soldat canadien et une jeune Normande, sans occulter des aspects plus sombres de notre histoire, comme la montée du fascisme sur le territoire.
« Nous ne nous sommes pas donné pour mandat de choquer ni de débusquer des scandales dans notre histoire, mais de découvrir et de raconter ce qui s’est passé, explique Claude Legault. Si c’est scandaleux ou désagréable de savoir ce que nous avons fait, il faut quand même le mentionner », poursuit celui qui a découvert « des choses formidables, et d’autres assez laides, comme dans toutes les guerres ».
Une pouponnière d’enfants britanniques et des trésors
Les téléspectateurs seront surpris de découvrir que des enfants britanniques ont été évacués à cette époque par navire vers le Canada. « Nous sommes devenus une pouponnière d’enfants, confiés par les Britanniques qui craignaient pour leur vie au Royaume-Uni », raconte Claude Legault, qui est parti sur les traces de ces enfants à Halifax, où ils ont débarqué sur le Quai 21 avant d’être logés chez des familles, ce qui a créé des liens qui n’ont jamais disparu. « Cette découverte a été un moment extraordinaire, se souvient l’animateur, qui dévoile d’autres trésors confiés aux Canadiens. Je savais que nous étions le plan B de la Grande-Bretagne pour accueillir sa marine si cela tournait mal et qu’elle devait quitter son territoire, mais j’ignorais que nous avions aussi caché l’or du Royaume-Uni, ainsi que des trésors artistiques et religieux polonais », raconte-t-il.L’équipe de tournage a par ailleurs cherché à comprendre l’implication d’une partie de l’Église catholique dans l’accueil de nazis et de « collabos » français au Québec après la guerre. « De nombreux membres du clergé québécois avaient des sympathies pour l’extrême droite, car ils avaient tellement peur du communisme, qui rejetait l’Église, qu’ils préféraient Mussolini à Staline », explique Claude Legault.


Des rencontres touchantes
À Halifax, le présentateur a rencontré une femme de près de 90 ans qui se souvient parfaitement des émeutes qui y ont éclaté à la fin de la guerre. « Nos soldats revenaient presque tous par ce port et tout le monde se mettait à festoyer », raconte-t-il. Jusqu’à ce que l’alcool soit soudainement interdit. Les marins et les soldats ont alors pillé les réserves d’alcool de la ville et ont tout saccagé. « Il y avait cette peur que la situation dégénère avec l’alcool, mais le prohiber a été bien pire! » lance Claude Legault, encore touché par cette rencontre avec « une dame formidable, à l’humour presque britannique ».Son voyage dans la réserve de Wendake a également été l’un des moments les plus forts de cette nouvelle saison. « Cette visite ouvre les yeux sur la participation des Premières Nations au conflit. On pense souvent à tort, sans doute sous l’influence de certains films américains, qu’ils ont uniquement aidé le renseignement, mais ils ont combattu et subi des pertes humaines », dit celui qui a pu mesurer la frustration de ces Canadiens partis se battre pour leur pays sans obtenir plus de droits à leur retour.
En tendant le micro aux témoins de l’époque et aux historiens, l’équipe de l’émission a de nouveau eu à cœur de fournir des informations à la fois sérieusement documentées et accessibles. « Il y a une envie de savoir. 39-45 en sol canadien est une série que personne n’attendait, mais qui a cogné très fort, se réjouit Claude Legault, qui reçoit de nombreux courriels et témoignages de spectateurs de toutes générations. Je pense qu’ils attendent la deuxième saison avec impatience », dit l’acteur qui a déjà hâte de tourner la troisième.
39-45 en sol canadien (nouvelle saison), à voir dès le 1er mai, les lundis 22 h sur TV5, et en ligne sur TV5Unis.
Dévoiler un pan de l’histoire canadienne occulté
Claude Legault s’intéresse à la Seconde Guerre mondiale depuis l’enfance. « Petit garçon, je fouillais les livres d’histoire et je regardais tous les documentaires français ou britanniques qui passaient à la télévision sur ce conflit », se souvient-il. Son intérêt est devenu une passion grâce aux récits de l’un de ses proches. « Mon oncle parlait toujours de “sa guerre”, sans que je fasse encore le lien avec la Seconde Guerre mondiale lorsque j’avais sept ou huit ans. Plus tard, j’ai compris qu’il était effectivement parti combattre en Italie et aux Pays-Bas après avoir été entraîné en Angleterre, alors qu’il devait avoir à peine 20 ans », se souvient-il.Pour l’animateur, qui a prêté pour les besoins du tournage sa collection personnelle d’artefacts et de miniatures de la guerre, l’émission 39-45 en sol canadien vient bonifier la vision d’autres documentaires centrés sur l’Europe ou le Pacifique Sud, tels que la série colorisée Apocalypse. « Notre émission m’a appris beaucoup de choses, même si j’avais déjà une bonne connaissance de cette guerre. Nous sommes en train de combler une partie d’un vide en recherchant des informations relatives à notre implication et à ce qui s’est passé ici, dit celui qui observe une forme d’amnésie collective au Québec. Nous ne savons pas grand-chose de cette époque, en dehors des restrictions liées aux coupons de rationnement, et beaucoup de gens oublient notre participation à ce conflit. Pourtant, nous avons fait partie des premiers pays qui se sont engagés aux côtés des Britanniques et des Français après l’invasion de la Pologne, rappelle-t-il. Ce pan de notre histoire manquait à notre culture. »

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