Vinho Verde 2.0

Le Portugal produit des vins inimitables. Et de toutes ses régions viticoles, le Vinho Verde est certainement la plus originale. En quête de dépaysement ? Vous serez servi !
Une végétation luxuriante recouvre le nord-ouest du Portugal, depuis l’océan Atlantique, à l’ouest, jusqu’au relief accidenté des montagnes, à l’est, sillonnant en chemin de multiples vallées intérieures. Ces contrées bucoliques et fertiles où la vigne plonge ses racines millénaires sont le berceau du Vinho Verde et de ses vins uniques et diversifiés.
Les Vinhos Verdes sont inimitables. D’abord parce qu’ils ne peuvent être produits nulle part ailleurs dans le monde, mais aussi parce qu’ils sont issus de cépages indigènes qui confèrent aux vins leur caractère unique. Leur diversité repose quant à elle sur une multitude de facteurs climatiques, géologiques et humains, lesquels façonnent une vaste palette de vins blancs singuliers, comme autant d’antidotes à l’ennui.
Loin d’être un ensemble uniforme, le Vinho Verde se caractérise par d’importantes différences climatiques. Voilà pourquoi son vignoble se partage entre neuf sous-régions et une poignée de cépages locaux. De Melgaço à la vallée de Cambra, d’Esposende jusqu’aux sommets granitiques de Basto, les vignobles suivent le relief, interrompu çà et là par des villes et des villages. Cette dernière règle comporte aussi des exceptions. La sous-région de Lima, située du côté atlantique, est reconnue pour ses vins de loureiro particulièrement complexes, certains étant élevés en fûts de chêne et aptes à vieillir en beauté.
Comme ceux de sa région voisine, le Douro, les vins du Vinho Verde sont traditionnellement issus d’un assemblage de cépages. On voit toutefois émerger de plus en plus d’exemples de cuvées dans lesquelles les alvarinho, arinto, avesso, loureiro, azal et trajadura jouent en solo. Ces vins monocépages gagnent en popularité depuis une dizaine d’années, tout comme les cuvées parcellaires, qui mettent en lumière la richesse d’un terroir précis.
Photo: © CVRVV - COMISSÃO DE VITICULTURA DA REGIÃO DOS VINHOS VERDES
Voilà pour le « côté cour ». Côté jardin, le Vinho Verde est tout aussi original et fait encore figure d’anachronisme dans le paysage de la viticulture moderne. En 2011, les 21 000 hectares de la région étaient morcelés en 129 000 parcelles, certaines à peine plus grandes qu’un jardin domestique, où la vigne rivalise parfois avec la culture maraîchère. Afin de tirer le meilleur parti de leur lopin de terre, les habitants du Vinho Verde cultivaient traditionnellement la vigne en pergola, sur des poteaux de granit de quelques mètres de haut, laissant de la place au rez-de-sol pour la culture de légumes.
Cette polyculture, aussi pratique soit-elle, n’était ni propice à la mécanisation ni à la qualité, deux facteurs aujourd’hui essentiels. Depuis l’adhésion du Portugal à l’Union européenne, en 1986, les nouveaux vignobles ont plutôt adopté des systèmes modernes, avec des vignes palissées qui produisent des raisins plus mûrs et plus sains. Résultat, depuis les années 1980, le taux d’alcool moyen est passé de 9 % à 11,5 %, sans toutefois sacrifier la fraîcheur propre aux vins de la région.
D’ailleurs, si les vins blancs ultralégers et pétillants existent encore aujourd’hui, ils ne sont que l’un des multiples visages du Vinho Verde, lequel se présente aussi sous un jour plus intense, concentré et complexe. Certaines de ces cuvées gagnent même à reposer en cave pendant une dizaine d’années. Qui l’eût cru ?
Photo: © CVRVV - COMISSÃO DE VITICULTURA DA REGIÃO DOS VINHOS VERDES
L’alvarinho — vendu sous le nom « Vinho Verde » ou sous la dénomination régionale Minho — fera un parfait compagnon pour le homard, soit-il bouilli, grillé ou servi en risotto. Son volume en bouche pourra aussi mettre en valeur un poulet au beurre ou la fameuse dinde du temps des Fêtes. Pour faire écho aux saveurs délicates des sashimis et d’un carpaccio de pétoncles, optez plutôt pour un loureiro, fin et subtil. Amateur de pieuvre grillée et de pasta alla vongole, vous trouverez votre bonheur avec l’une des cuvées à dominante d’arinto, offertes sur le marché. Enfin, si vous vous sentez l’âme aventureuse, mariez la structure et la tension d’un vin blanc d’avesso avec une pièce de viande comme une côte de veau grillée ou un tataki de bœuf. Vous vous régalerez.
Photo: © CVRVV - COMISSÃO DE VITICULTURA DA REGIÃO DOS VINHOS VERDES

Une végétation luxuriante recouvre le nord-ouest du Portugal, depuis l’océan Atlantique, à l’ouest, jusqu’au relief accidenté des montagnes, à l’est, sillonnant en chemin de multiples vallées intérieures. Ces contrées bucoliques et fertiles où la vigne plonge ses racines millénaires sont le berceau du Vinho Verde et de ses vins uniques et diversifiés.
Les Vinhos Verdes sont inimitables. D’abord parce qu’ils ne peuvent être produits nulle part ailleurs dans le monde, mais aussi parce qu’ils sont issus de cépages indigènes qui confèrent aux vins leur caractère unique. Leur diversité repose quant à elle sur une multitude de facteurs climatiques, géologiques et humains, lesquels façonnent une vaste palette de vins blancs singuliers, comme autant d’antidotes à l’ennui.
Loin d’être un ensemble uniforme, le Vinho Verde se caractérise par d’importantes différences climatiques. Voilà pourquoi son vignoble se partage entre neuf sous-régions et une poignée de cépages locaux. De Melgaço à la vallée de Cambra, d’Esposende jusqu’aux sommets granitiques de Basto, les vignobles suivent le relief, interrompu çà et là par des villes et des villages. Cette dernière règle comporte aussi des exceptions. La sous-région de Lima, située du côté atlantique, est reconnue pour ses vins de loureiro particulièrement complexes, certains étant élevés en fûts de chêne et aptes à vieillir en beauté.
Si le cépage alvarinho brille de tous ses feux dans la sous-région de Monção et Melgaço, au nord, et produit des vins corsés, aux arômes exubérants de pêche et de fruits tropicaux, le loureiro est beaucoup mieux adapté aux zones qui bordent l’Atlantique, où les précipitations sont plus élevées et les températures plus modérées. Il donne des vins délicats aux parfums caractéristiques d’agrumes et de fleurs. En plus du loureiro, les cépages trajadura et arinto (pedernã) se plaisent sous ces climats plus frais. Enfin, l’avesso semble avoir trouvé un terrain de jeu idéal dans le climat continental du secteur de Baião, à l’est, tout près du fleuve Douro. Étoile montante incontestée de la région, ses vins sont légèrement plus corsés que la moyenne des Vinhos Verdes et ponctués d’arômes citronnés.« Depuis l’océan Atlantique, à l’ouest, jusqu’au relief accidenté des montagnes, à l’est, sillonnant en chemin de multiples vallées intérieures. Ces contrées bucoliques et fertiles où la vigne plonge ses racines millénaires sont le berceau du Vinho Verde et de ses vins uniques et diversifiés. »
Comme ceux de sa région voisine, le Douro, les vins du Vinho Verde sont traditionnellement issus d’un assemblage de cépages. On voit toutefois émerger de plus en plus d’exemples de cuvées dans lesquelles les alvarinho, arinto, avesso, loureiro, azal et trajadura jouent en solo. Ces vins monocépages gagnent en popularité depuis une dizaine d’années, tout comme les cuvées parcellaires, qui mettent en lumière la richesse d’un terroir précis.

D’hier et de demain
Le Vinho Verde est ancien. Aussi ancien que Sénèque et Pline, qui citaient son existence il y a plus de 2000 ans. Pendant des siècles, cette région du nord-ouest du Portugal a surtout produit des vins populaires et de consommation rapide. D’ailleurs, si on reconnaît aujourd’hui que le nom « Vinho Verde » lui vient de l’aspect verdoyant de son paysage, il a aussi longtemps été associé au caractère juvénile de ses vins d’autrefois. On disait alors que le Vinho Verde devait être consommé dans l’année. On l’embouteillait donc dans les trois mois suivant la vendange, alors qu’il contenait encore une dose importante de gaz carbonique, qui donne au vin un caractère perlant.Voilà pour le « côté cour ». Côté jardin, le Vinho Verde est tout aussi original et fait encore figure d’anachronisme dans le paysage de la viticulture moderne. En 2011, les 21 000 hectares de la région étaient morcelés en 129 000 parcelles, certaines à peine plus grandes qu’un jardin domestique, où la vigne rivalise parfois avec la culture maraîchère. Afin de tirer le meilleur parti de leur lopin de terre, les habitants du Vinho Verde cultivaient traditionnellement la vigne en pergola, sur des poteaux de granit de quelques mètres de haut, laissant de la place au rez-de-sol pour la culture de légumes.
Cette polyculture, aussi pratique soit-elle, n’était ni propice à la mécanisation ni à la qualité, deux facteurs aujourd’hui essentiels. Depuis l’adhésion du Portugal à l’Union européenne, en 1986, les nouveaux vignobles ont plutôt adopté des systèmes modernes, avec des vignes palissées qui produisent des raisins plus mûrs et plus sains. Résultat, depuis les années 1980, le taux d’alcool moyen est passé de 9 % à 11,5 %, sans toutefois sacrifier la fraîcheur propre aux vins de la région.
D’ailleurs, si les vins blancs ultralégers et pétillants existent encore aujourd’hui, ils ne sont que l’un des multiples visages du Vinho Verde, lequel se présente aussi sous un jour plus intense, concentré et complexe. Certaines de ces cuvées gagnent même à reposer en cave pendant une dizaine d’années. Qui l’eût cru ?

À table !
Pour les journées de canicule et les pique-niques en famille, il n’y a rien de mieux pour se désaltérer qu’un Vinho Verde classique un peu pétillant, léger en alcool et débordant de vitalité. En passant à table, il faudra plutôt découvrir l’un des Vinhos Verdes de terroir offert à la SAQ. Ils sont nombreux.L’alvarinho — vendu sous le nom « Vinho Verde » ou sous la dénomination régionale Minho — fera un parfait compagnon pour le homard, soit-il bouilli, grillé ou servi en risotto. Son volume en bouche pourra aussi mettre en valeur un poulet au beurre ou la fameuse dinde du temps des Fêtes. Pour faire écho aux saveurs délicates des sashimis et d’un carpaccio de pétoncles, optez plutôt pour un loureiro, fin et subtil. Amateur de pieuvre grillée et de pasta alla vongole, vous trouverez votre bonheur avec l’une des cuvées à dominante d’arinto, offertes sur le marché. Enfin, si vous vous sentez l’âme aventureuse, mariez la structure et la tension d’un vin blanc d’avesso avec une pièce de viande comme une côte de veau grillée ou un tataki de bœuf. Vous vous régalerez.

Du blanc, oui, mais pas que…
Jusque dans les années 1980, les vins de la région étaient essentiellement rouges. Des vins pourpres à la robe très dense, secs, acidulés et souvent pétillants, composés en grande partie des cépages vinhão et espadeiro, ces derniers étant aussi employés pour l’élaboration de rosés. Le Vinho Verde produit même des vins effervescents issus de la méthode traditionnelle. En somme, il y a un Vinho Verde parfait pour tous les goûts et pour toutes les occasions.

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