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Aménagement forestier durable: pour une forêt en santé et plus performante

Aménagement forestier durable: pour une forêt en santé et plus performante

SÉRIE / Une forêt à connaître !
Johanne Fournier
Collaboration spéciale


MATANE – La forêt québécoise représente un cinquième du territoire forestier canadien et 2% des forêts du monde. L'aménagement forestier durable constitue le pain et le beurre de plus de 200 municipalités du Québec. Ses retombées sont incontestables sur le plan de la main-d'oeuvre et des activités de plein air. Au-delà de certains mythes qui ne voient que la coupe d'arbres, l'aménagement forestier se préoccupe avant tout de la santé de la forêt pour assurer sa pérennité, mais aussi pour la rendre plus performante.

 Au Québec, on a des normes très précises. On récolte des arbres, mais pas n'importe où et n'importe quand! Il y a des façons de faire, des procédés, des mesures d'atténuation. On protège la forêt en fonction des utilisateurs et de l'environnement.

— Amélie Normand, directrice de l'Association forestière du sud du Québec

 Si on ne fait que prélever purement et simplement, il est évident qu'on va manquer de ressources par rapport à la demande et aux besoins qu'on a aujourd'hui dans l'économie. On essaie de faire produire plus que ce que la nature nous donne, mais aussi et parfois plus en qualité. On essaie d'activer les processus, tout en respectant les capacités du milieu. 

— François Laliberté, président de l'Ordre des ingénieurs forestiers du Québec
Selon l'ingénieur forestier, il est d'autant plus important de faire de l'aménagement forestier puisque la population augmente. « Ça met de la pression, reconnaît-il. Il faut qu'on produise plus! » M. Laliberté croit également que la forêt et les produits du bois sont une merveilleuse façon de remplacer une foule d'autres produits, dont plusieurs sont nocifs pour l'environnement. « Ca nous prend donc du bois, insiste-t-il. Une plantation devrait produire mieux et plus qu'un peuplement laissé à lui-même naturellement. »
Pour le président de l'Ordre des ingénieurs forestiers du Québec, François Laliberté, l'aménagement forestier est de plus en plus important puisque la population augmente. Crédit : photo fournie par l'ordre des ingénieurs forestiers du québec
Tous les travailleurs qui font de l'aménagement forestier gardent constamment en tête qu'ils œuvrent avec du vivant. « Comme on travaille avec du vivant, ça change, c'est très variable, soulève François Laliberté. On doit toujours s'adapter à des conditions différentes, surtout avec les changements climatiques qui accélèrent les processus. L'ingénieur forestier doit avoir une perception à court, moyen et long termes. Il est formé pour comprendre ce qui va se passer dans 10, 15, 20, 50 ou même 100 ans. Il doit faire le suivi des interventions qu'il prescrit pour pouvoir s'ajuster. »

À la forêt Montmorency, qui appartient à l'Université Laval à Québec, le modèle de développement durable passe par l'aménagement écosystémique. Celui-ci repose sur trois sphères: l'environnement, l'aspect social et l'économie. Cependant, l'environnement prime sur les deux autres, selon le directeur des opérations de la forêt Montmorency, Hugues Sansregret. « Dame Nature, avant qu'on commence les coupes forestières industrielles, elle faisait comment pour régénérer sa forêt?, interroge-t-il. À la forêt Montmorency, on parle d'épidémies d'insectes et de coups de vent qui font tomber des arbres. Une fois qu'on connaît ces modes de perturbations naturels, l'objectif est de les imiter le mieux possible. »

M. Sansregret croit aussi qu'un réseau de chemins forestiers bien entretenu contribue à un bon aménagement durable. À son avis, c'est la clé de voûte du succès de la forêt Montmorency. « Un chemin forestier bien entretenu te permet d'aller où tu veux, quand tu veux », indique-t-il.

L'Union des municipalités du Québec (UMQ) épouse parfaitement l'une des volontés du Forestier en chef, Louis Pelletier, qui souhaite que la production forestière augmente au fil des ans. « Pour ça, ça va prendre de l'aménagement plus intensif, avec des aires d'intensification où on va produire du bois là où c'est correct d'en produire, idéalement plus près des villes, là où il va coûter moins cher à récolter », estime le maire de Senneterre, Jean-Maurice Matte, qui est aussi membre du comité forêt de l'UMQ.

La forêt Montmorency, un modèle d'aménagement durable

La pratique de la raquette est une activité populaire à la forêt Montmorency, qui se spécialise dans les sports d'hiver non motorisés. Crédit : photo fournie par la forêt Montmorency
MATANE – Plus vaste forêt d'enseignement et de recherche au monde, la forêt Montmorency, située à 45 km au nord de Québec, est considérée comme un modèle d'aménagement durable. En plus d'être un milieu d'enseignement et de recherche depuis 1964, elle est ouverte au public.

Les activités de la forêt Montmorency se déclinent sous trois grandes sphères: l'enseignement et la recherche, l'ouverture au public et la foresterie. «Ces trois volets-là définissent le modèle d'aménagement et la façon de mettre en valeur l'ensemble des ressources du territoire», précise le directeur des opérations, Hugues Sansregret. Pour y parvenir, ses acteurs mettent de l'avant un modèle viable d'aménagement des ressources ligneuses, fauniques, hydriques, récréatives, touristiques et paysagères, tout en veillant à la productivité de la forêt, à sa capacité de régénération et à sa vitalité.

«L'enseignement et la recherche, c'est sa fonction première, souligne M. Sansregret. On a 73 projets de recherche actifs. En presque 55 ans d'existence, on a plus de 700 publications qui ont été faites par des chercheurs et des étudiants gradués. On a des partenaires de recherche, tant sur le plan local qu'international. On a un partenariat avec la NASA en imagerie satellitaire et, en estimation de biomasse, avec Environnement Canada.»

Par son ouverture au public, la forêt Montmorency propose une panoplie d'activités qui permettent aux visiteurs d'être au cœur de la forêt et de l'aménagement forestier tel qu'il est enseigné à l'Université Laval. Elle se spécialise dans les sports d'hiver non motorisés. «On veut que les gens prennent le temps d'observer les paysages, les coupes forestières et ses effets ainsi que les recherches qu'on fait», explique le directeur des opérations. Ce volet récréatif poursuit aussi des objectifs liés à la notion d'acceptabilité sociale.

Forêt Montmorency en chiffres :  
412 km²
de superficie
73
projets de recherche
700
publications
La forêt Montmorency relève des facultés de foresterie, de géographie et de géomatique. Pour les professeurs, c'est une façon d'enseigner leur matière sur le terrain. Les étudiants y viennent également pour faire leurs stages. L'Université de Bordeaux, en France, est un partenaire. «La forêt Montmorency est souvent citée en exemple comme un modèle pour gérer les forêts publiques dans le monde», mentionne Hugues Sansregret.

Des pistes d'avenir pour la forêt?

MATANE – Avec le virage que prennent le gouvernement du Québec et de plus en plus de municipalités en optimisant l'utilisation du bois dans les constructions publiques et dans la fabrication de meubles, l'économie générée par la forêt ne s'en porte que mieux. « Il n'y a pas juste Ikea, en Suède, qui peut faire des choses en bois, illustre le directeur des opérations de la forêt Montmorency, Hugues Sansregret. Au Québec, on est capables, nous aussi! » La bio-énergie peut aussi être une avenue visant à assurer la pérennité de la forêt. « On a des extractibles provenant des résidus forestiers qu'on peut utiliser pour remplacer les combustibles fossiles comme l'essence ou le diesel », croit M. Sansregret.
 

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir en collaboration avec l’annonceur. L’équipe éditoriale du Devoir n’a joué aucun rôle dans la production de ce contenu.

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