Laval appuie sur l’accélérateur pour passer au vert

Avec son Plan climatique - Horizon 2035, la Ville de Laval intensifie son action pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et s’adapter aux changements climatiques. Cet ambitieux plan d’action, qui sera revu tous les cinq ans, repose sur une palette variée de solutions vertes, reproductibles dans d’autres villes nord-américaines.
Avec son plan climatique, la Ville vise à atteindre son objectif de réduction des émissions de GES de 33 % sous le niveau de 1990 d’ici 2035. Cela représente une réduction de près de 500 000 tonnes de CO2 à partir d’aujourd’hui, soit l’équivalent de retirer environ 145 000 voitures de la route annuellement.
Pour accompagner le déploiement transversal de ce plan, la Ville met en place cette année au sein de son administration un Bureau de l’innovation sociale et de la transition écologique. « Nous avons plus de 20 services à la Ville de Laval. Ce bureau nous permettra de nous assurer que la transition écologique sera appliquée partout, pour obtenir un impact systémique », prévoit Alexandre Warnet, membre associé du comité exécutif de la Ville et responsable de l’environnement, de la transition écologique et de l’urgence climatique. Un comité scientifique externe participera également aux activités du bureau. « Ces experts viendront nous soutenir tant sur le plan de l’innovation sociale que sur celui de la transition écologique, domaines dans lesquels nous avons besoin de l’implication de la collectivité lavalloise », indique M. Warnet.
Soutenu par le gouvernement québécois à hauteur de 64,8 millions de dollars, le Plan climatique de Laval se décline en neuf grandes orientations. Quatre d’entre elles visent à réduire les émissions de GES à Laval, tandis que les cinq autres permettront à la ville d’améliorer sa résilience face aux aléas climatiques.
Photo: Ville de Laval
L’île de Laval a vécu deux inondations majeures en 2017 et en 2019, alors qu’elles devraient arriver selon les statistiques tous les 100 à 300 ans.
Pour réduire les risques liés à la chaleur et aux précipitations intenses, la Ville planifie de grands projets d’infrastructures vertes. « Notre objectif est d’augmenter notre couvert forestier de 22 % aujourd’hui à 27 % en 2035. Nous prenons le territoire morceau par morceau, et plantons chaque fois que nous en avons l’occasion », détaille le responsable de l’environnement, qui appelle les citoyens et entreprises lavalloises à contribuer à ce verdissement. La Ville compte d’ailleurs planter près de 15 000 arbres et déminéraliser 3360 m2 d’espaces d’ici la fin 2026 afin de contribuer à l’objectif de réduction de la surface de ses îlots de chaleur de 12 % à 11 % d’ici 2035. « Cela peut paraître peu, mais sur un territoire comme le nôtre, c’est énorme. Cela implique nécessairement de déminéraliser plusieurs terrains afin de pouvoir y faire de la plantation », souligne M. Warnet.
Photo: Sophie Poliquin
La Ville compte planter près de 15 000 arbres et déminéraliser 3360 m2 d’espaces d’ici la fin 2026.
Le Plan climatique vise également à préserver les milieux naturels de Laval, notamment ses rives soumises à l’érosion, en employant des outils réglementaires. « Nous prenons des mesures pour assurer la stabilité de nos milieux riverains et nous réalisons des études pour mieux connaître les risques d’inondation sur notre territoire et nous adapter au changement », décrit Alexandre Warnet. La ressource en eau potable, autrefois abondante, est surveillée comme l’huile sur le feu. « D’autres municipalités doivent annuler des projets de développement immobilier par manque d’eau potable. Nous souhaitons sensibiliser notre population à ces questions en adoptant diverses mesures, comme des règlements sur l’arrosage ou le financement de bacs de récupération d’eau de pluie », indique M. Warnet.
« On parle entre autres de bibliothèque, de caserne de pompiers, des locaux des services de police ou encore de piscine, décrit Alexandre Warnet. Nous nous dirigeons vers la construction de bâtiments écoresponsables à l’avenir, mais nous nous attaquons aussi au bâti existant, ce qui coûte extrêmement cher. » Exemplaire dans son propre parc immobilier, la Ville entend également accélérer le retrait du mazout dans le secteur privé au moyen de subventions municipales (dont le montant a doublé cette année) et de mesures d’écofiscalité, qui créeront un effet de levier en complément du cadre réglementaire provincial.
Photo: Sylvain Majeau
Un investissement de 44 millions de dollars viendra encourager la mobilité durable sur le territoire.
L’électrification de la flotte de véhicules municipaux contribuera également à verdir les transports lavallois. « Nous avons inauguré il y a quelques mois notre premier garage électrique. Nous accélérerons aussi la mise à disposition de bornes électriques publiques à proximité des parcs et bâtiments municipaux. De plus, les demandes de permis de construction de nouveaux bâtiments devront prévoir les infrastructures des futures bornes pour les résidents », annonce-t-il.
D’autres mesures concernent par exemple la diminution des résidus ultimes — y compris les déchets organiques ou de construction — et une meilleure connaissance de l’impact des changements climatiques sur les populations vulnérables. Alexandre Warnet a très bon espoir d’obtenir le soutien des Lavallois dans cette accélération verte. « Beaucoup d’initiatives de citoyens ou d’organismes ont émergé, et nous collaborons », souligne celui qui peut également compter sur un échange de bonnes pratiques avec d’autres villes. « La collaboration intermunicipale n’a jamais été aussi forte. L’intelligence collective du réseau municipal est en pleine action », se réjouit-il.
Car face à l’urgence climatique, l’heure n’est pas à la compétition. « Si nous pouvons jouer un rôle de leadership climatique à la Ville de Laval en donnant des pistes de solutions à nos collègues et réciproquement, tant mieux, estime Alexandre Warnet. Nous sommes tous gagnants dans la collaboration et le partage d’idées. »

Pour en savoir plus sur le Plan climatique de Laval et sur les actions que pose la Ville pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et augmenter sa résilience face aux aléas climatiques, rendez-vous à environnement.laval.ca
Avec son plan climatique, la Ville vise à atteindre son objectif de réduction des émissions de GES de 33 % sous le niveau de 1990 d’ici 2035. Cela représente une réduction de près de 500 000 tonnes de CO2 à partir d’aujourd’hui, soit l’équivalent de retirer environ 145 000 voitures de la route annuellement.
Pour accompagner le déploiement transversal de ce plan, la Ville met en place cette année au sein de son administration un Bureau de l’innovation sociale et de la transition écologique. « Nous avons plus de 20 services à la Ville de Laval. Ce bureau nous permettra de nous assurer que la transition écologique sera appliquée partout, pour obtenir un impact systémique », prévoit Alexandre Warnet, membre associé du comité exécutif de la Ville et responsable de l’environnement, de la transition écologique et de l’urgence climatique. Un comité scientifique externe participera également aux activités du bureau. « Ces experts viendront nous soutenir tant sur le plan de l’innovation sociale que sur celui de la transition écologique, domaines dans lesquels nous avons besoin de l’implication de la collectivité lavalloise », indique M. Warnet.
Soutenu par le gouvernement québécois à hauteur de 64,8 millions de dollars, le Plan climatique de Laval se décline en neuf grandes orientations. Quatre d’entre elles visent à réduire les émissions de GES à Laval, tandis que les cinq autres permettront à la ville d’améliorer sa résilience face aux aléas climatiques.

Préserver les ressources et les milieux naturels
La nature insulaire du territoire de Laval pose de nombreux défis. « Nous avons eu deux inondations majeures qui se sont suivies, en 2017 puis en 2019, alors qu’elles devraient arriver selon les statistiques tous les 100 à 300 ans », pointe Alexandre Warnet. Les canicules font également partie des nouvelles réalités des Lavallois.Pour réduire les risques liés à la chaleur et aux précipitations intenses, la Ville planifie de grands projets d’infrastructures vertes. « Notre objectif est d’augmenter notre couvert forestier de 22 % aujourd’hui à 27 % en 2035. Nous prenons le territoire morceau par morceau, et plantons chaque fois que nous en avons l’occasion », détaille le responsable de l’environnement, qui appelle les citoyens et entreprises lavalloises à contribuer à ce verdissement. La Ville compte d’ailleurs planter près de 15 000 arbres et déminéraliser 3360 m2 d’espaces d’ici la fin 2026 afin de contribuer à l’objectif de réduction de la surface de ses îlots de chaleur de 12 % à 11 % d’ici 2035. « Cela peut paraître peu, mais sur un territoire comme le nôtre, c’est énorme. Cela implique nécessairement de déminéraliser plusieurs terrains afin de pouvoir y faire de la plantation », souligne M. Warnet.

Le Plan climatique vise également à préserver les milieux naturels de Laval, notamment ses rives soumises à l’érosion, en employant des outils réglementaires. « Nous prenons des mesures pour assurer la stabilité de nos milieux riverains et nous réalisons des études pour mieux connaître les risques d’inondation sur notre territoire et nous adapter au changement », décrit Alexandre Warnet. La ressource en eau potable, autrefois abondante, est surveillée comme l’huile sur le feu. « D’autres municipalités doivent annuler des projets de développement immobilier par manque d’eau potable. Nous souhaitons sensibiliser notre population à ces questions en adoptant diverses mesures, comme des règlements sur l’arrosage ou le financement de bacs de récupération d’eau de pluie », indique M. Warnet.
Décarboner en donnant l’exemple
Le Plan climatique de Laval prévoit également de décarboner le parc immobilier municipal en retirant les sources d’énergie fossile au profit d’énergies renouvelables dans 40 bâtiments, et d’utiliser de telles énergies dans le futur complexe aquatique de la ville. La somme colossale de 81 millions de dollars sera ainsi dépensée pour la conversion des énergies fossiles vers les énergies renouvelables dans les bâtiments existants et les nouvelles constructions municipales.« On parle entre autres de bibliothèque, de caserne de pompiers, des locaux des services de police ou encore de piscine, décrit Alexandre Warnet. Nous nous dirigeons vers la construction de bâtiments écoresponsables à l’avenir, mais nous nous attaquons aussi au bâti existant, ce qui coûte extrêmement cher. » Exemplaire dans son propre parc immobilier, la Ville entend également accélérer le retrait du mazout dans le secteur privé au moyen de subventions municipales (dont le montant a doublé cette année) et de mesures d’écofiscalité, qui créeront un effet de levier en complément du cadre réglementaire provincial.
Favoriser une mobilité verte
Un taux de 69 % des émissions de GES à Laval étant liées au transport, un investissement de 44 millions de dollars viendra encourager la mobilité durable sur le territoire en développant notamment le réseau cyclable et piétonnier et en favorisant l’emploi du bus et de l’autopartage. « Nous voulons défaire la culture de l’auto solo », lance Alexandre Warnet en soulignant l’importance d’adopter de bonnes habitudes dès le plus jeune âge. « Nous créons notamment des parcs d’éducation cycliste. Ce sont des espaces où les enfants apprennent à faire du vélo de façon ludique et sécuritaire, ce qui leur donnera le goût de l’utiliser ensuite pour aller l’école, au collège et à l’université », espère-t-il.
L’électrification de la flotte de véhicules municipaux contribuera également à verdir les transports lavallois. « Nous avons inauguré il y a quelques mois notre premier garage électrique. Nous accélérerons aussi la mise à disposition de bornes électriques publiques à proximité des parcs et bâtiments municipaux. De plus, les demandes de permis de construction de nouveaux bâtiments devront prévoir les infrastructures des futures bornes pour les résidents », annonce-t-il.
D’autres mesures concernent par exemple la diminution des résidus ultimes — y compris les déchets organiques ou de construction — et une meilleure connaissance de l’impact des changements climatiques sur les populations vulnérables. Alexandre Warnet a très bon espoir d’obtenir le soutien des Lavallois dans cette accélération verte. « Beaucoup d’initiatives de citoyens ou d’organismes ont émergé, et nous collaborons », souligne celui qui peut également compter sur un échange de bonnes pratiques avec d’autres villes. « La collaboration intermunicipale n’a jamais été aussi forte. L’intelligence collective du réseau municipal est en pleine action », se réjouit-il.
« Si nous pouvons jouer un rôle de leadership climatique à la Ville de Laval en donnant des pistes de solutions à nos collègues et réciproquement, tant mieux. Nous sommes tous gagnants dans la collaboration et le partage d’idées. »
Car face à l’urgence climatique, l’heure n’est pas à la compétition. « Si nous pouvons jouer un rôle de leadership climatique à la Ville de Laval en donnant des pistes de solutions à nos collègues et réciproquement, tant mieux, estime Alexandre Warnet. Nous sommes tous gagnants dans la collaboration et le partage d’idées. »

Pour en savoir plus sur le Plan climatique de Laval et sur les actions que pose la Ville pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et augmenter sa résilience face aux aléas climatiques, rendez-vous à environnement.laval.ca
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