ÉPISODE / PHILANTHROPIE : encourager le bénévolat d’affaires au féminin

La philanthropie des femmes d’influence a une longue histoire, des reines Isabeau de Bavière et Catherine de Médicis en Europe à la productrice américaine Oprah Winfrey aujourd’hui. Mais la parité a encore des progrès à faire dans les grands comités d’administration des organismes à but non lucratif québécois (OBNL) et les comités de financement. La nouvelle étude sur le bénévolat d’affaires du cabinet d’experts-conseils en philanthropie Épisode donne des pistes pour favoriser l’engagement philanthropique des femmes d’affaires.
Dans le cadre de cette étude, Épisode a mandaté Léger pour réaliser un sondage auprès de cadres et dirigeants québécois de 35 ans et plus travaillant en proximité avec la haute direction et ayant un salaire de 100 000 dollars ou plus (dont 27 % de femmes), se distinguant ainsi par leur capacité à faire des dons. Elle a pour objectif de révéler leurs attentes, perceptions et comportements, mais aussi de mettre en lumière les distinctions qui existent entre les hommes et les femmes. Les répondants appartiennent à deux groupes distincts : les bénévoles d’affaires et les bénévoles d’affaires notoires, à savoir les personnes occupant des fonctions bénévoles dans un organisme à but non lucratif et qui sollicitent des dons.
« Nous tenons à lancer des projets ancrés dans une perspective durable », indique la présidente d’Épisode, Laetitia Shaigetz. Elle constate qu’au sein des OBNL, il demeure des difficultés quant à l’atteinte de la parité dans les conseils d’administration — surtout dans les organismes qui génèrent des revenus supérieurs à 500 000 $ — et dans les comités de financement. En effet, selon une recherche effectuée par Épisode, 20 cabinets bénévoles de campagnes majeures comptaient seulement 31 % de femmes. « Nous souhaitons les aider à recruter plus facilement des femmes d’affaires désireuses de s’investir dans ces rôles. Comprendre les motivations et comportements des femmes à l’égard de leur démarche bénévole permet de mieux les rejoindre », souligne-t-elle.
Les femmes sondées ont par ailleurs besoin de bien comprendre les attentes de l’OBNL. « Elles ne vont pas s’engager à faire quelque chose qu’elles ne croient pas pouvoir livrer, observe Amélie L’Heureux. Si on sollicite leur expertise pour amasser des fonds, par exemple, elles vont s’assurer d’en être capables. » Une forme d’autocensure qui a déjà été maintes fois observée dans le domaine de l’entreprise.
L’étude montre aussi que les répondantes sont plus nombreuses que leurs homologues masculins à dire qu’elles préfèrent donner elles-mêmes plutôt que de solliciter les gens. « Il y a un plus grand inconfort chez les femmes à faire des sollicitations. Nous le devinions déjà, mais il est palpable dans les résultats [voir encadré] », dit Amélie L’Heureux.
Celle qui a été nommée en 2021 à la vice-présidente du conseil d’administration du Conseil des arts du Canada n’est pas totalement surprise du manque d’attrait pour la sollicitation exprimé par plusieurs répondantes de l’étude. « Les femmes n’aiment généralement pas demander. Plusieurs études démontrent d’ailleurs qu’elles sont moins à l’aise que les hommes pour négocier une augmentation de salaire », souligne-t-elle. Si les femmes se sentent plus expertes pour rejoindre un conseil d’administration que pour collecter des fonds, il faut miser sur ces forces. « Celles qui ont envie de sortir de leur zone de confort peuvent devenir meilleures en sollicitation. Mais on a besoin de tout le monde ! » lance-t-elle.
Les entreprises ont aussi leur rôle à jouer dans la motivation des bénévoles d’affaires. « Les employeurs doivent encadrer leurs leaders dans leurs implications sociales et les encourager à s’impliquer davantage, car c’est toute la société qui en bénéficie, affirme Laetitia Shaigetz. Il ne faut pas craindre de s’investir dans un rôle de bénévole, car plus on le fait, plus on en a envie et plus cela devient facile. Avec Épisode, nous pouvons d’ailleurs aider les entreprises à décupler leur impact social en perfectionnant l’implication sociale de leurs leaders. »
Pour accompagner la publication gratuite de son étude sur le bénévolat d’affaires le 8 mars prochain à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Épisode a invité plusieurs bénévoles d’affaires aguerries à participer à un panel accessible en ligne sur les leaders féminines et la philanthropie.
Lien d’inscription du panel : https://www.icastpro.ca/xbjz0z
• Prendre part au conseil d’administration des organismes soutenus (90 %).
• Offrir leurs services d’expertes gracieusement (43 %).
• Prendre part à un comité d’événement (30 %).
Par ailleurs, 43 % des cadres et dirigeants (hommes et femmes) ont déjà sollicité des dons. La raison pour laquelle les femmes ne le font pas est avant tout parce qu’elles préfèrent donner elles-mêmes. Elles sont aussi plus nombreuses que les hommes à évoquer le manque de temps.
L’étude sur le bénévolat d’affaires a été réalisée par Épisode au moyen d’un sondage confié à la firme Léger, en partenariat avec la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), RBC, le Conseil des arts de Montréal, la Ville de Montréal, la Fondation du Grand Montréal et Le Devoir.
Lien pour notre étude : https://www.tendancesphilanthropie.ca/.png)
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Dans le cadre de cette étude, Épisode a mandaté Léger pour réaliser un sondage auprès de cadres et dirigeants québécois de 35 ans et plus travaillant en proximité avec la haute direction et ayant un salaire de 100 000 dollars ou plus (dont 27 % de femmes), se distinguant ainsi par leur capacité à faire des dons. Elle a pour objectif de révéler leurs attentes, perceptions et comportements, mais aussi de mettre en lumière les distinctions qui existent entre les hommes et les femmes. Les répondants appartiennent à deux groupes distincts : les bénévoles d’affaires et les bénévoles d’affaires notoires, à savoir les personnes occupant des fonctions bénévoles dans un organisme à but non lucratif et qui sollicitent des dons.
« Nous tenons à lancer des projets ancrés dans une perspective durable », indique la présidente d’Épisode, Laetitia Shaigetz. Elle constate qu’au sein des OBNL, il demeure des difficultés quant à l’atteinte de la parité dans les conseils d’administration — surtout dans les organismes qui génèrent des revenus supérieurs à 500 000 $ — et dans les comités de financement. En effet, selon une recherche effectuée par Épisode, 20 cabinets bénévoles de campagnes majeures comptaient seulement 31 % de femmes. « Nous souhaitons les aider à recruter plus facilement des femmes d’affaires désireuses de s’investir dans ces rôles. Comprendre les motivations et comportements des femmes à l’égard de leur démarche bénévole permet de mieux les rejoindre », souligne-t-elle.
S’estimer « capables »
L’étude d’Épisode fournit des informations intéressantes sur les critères qui poussent les femmes bénévoles d’affaires à choisir une cause en philanthropie. « Elles identifient davantage des critères de nature qualitative, comme un intérêt pour la cause ou des proches touchés. Les femmes bénévoles notoires et les hommes en général ont tendance à avoir une approche un peu plus entrepreneuriale : ces deux groupes sont notamment plus sensibles aux aspects de saine gestion, de transparence, de crédibilité et de rayonnement de l’organisme », explique Amélie L’Heureux, conseillère principale à Épisode, qui y dirige toutes les études sur les tendances en philanthropie au Québec. Le sondage montre aussi que le développement professionnel ou d’affaires (partage d’expertise, influence, développement du réseau) motive davantage les femmes bénévoles notoires que les autres.Les femmes sondées ont par ailleurs besoin de bien comprendre les attentes de l’OBNL. « Elles ne vont pas s’engager à faire quelque chose qu’elles ne croient pas pouvoir livrer, observe Amélie L’Heureux. Si on sollicite leur expertise pour amasser des fonds, par exemple, elles vont s’assurer d’en être capables. » Une forme d’autocensure qui a déjà été maintes fois observée dans le domaine de l’entreprise.
« Les employeurs doivent encadrer leurs leaders dans leurs implications sociales et les encourager à s’impliquer davantage, car c’est toute la société qui en bénéficie »
Des rôles moins prisés
Un autre phénomène se dégage de l’étude au sujet de la nature des missions accomplies en philanthropie. « On constate que les hommes, comme les femmes, ne jouent pas forcément leur rôle préféré au sein de ces organismes. » Amélie L’Heureux fait valoir qu’on les sollicite avant tout pour occuper des postes liés aux collectes de fonds et qu’ils n’y vont pas nécessairement de gaieté de cœur. Ni les hommes ni les femmes n’affectionnent en effet particulièrement cette tâche et, chez ces dernières, ce rôle est même le moins populaire dans leurs préférences en matière de bénévolat, alors même qu’il s’agit d’un rôle central pour soutenir la mission et les projets des organismes.L’étude montre aussi que les répondantes sont plus nombreuses que leurs homologues masculins à dire qu’elles préfèrent donner elles-mêmes plutôt que de solliciter les gens. « Il y a un plus grand inconfort chez les femmes à faire des sollicitations. Nous le devinions déjà, mais il est palpable dans les résultats [voir encadré] », dit Amélie L’Heureux.
L’appui des OBNL et des entreprises
Marie Pier Germain, vice-présidente des ventes et du marketing de Germain Hôtels, s’est inspirée de l’exemple de sa mère pour s’impliquer dans des causes rejoignant ses intérêts et ses passions, comme les enfants, les arts et les femmes victimes de violence. « Il faut que je sente que je suis en mesure de faire une différence », confie celle pour qui les femmes aux agendas denses sont prêtes à donner du temps lorsqu’elles pensent être en posture d’aider des causes qui leur tiennent à cœur.Celle qui a été nommée en 2021 à la vice-présidente du conseil d’administration du Conseil des arts du Canada n’est pas totalement surprise du manque d’attrait pour la sollicitation exprimé par plusieurs répondantes de l’étude. « Les femmes n’aiment généralement pas demander. Plusieurs études démontrent d’ailleurs qu’elles sont moins à l’aise que les hommes pour négocier une augmentation de salaire », souligne-t-elle. Si les femmes se sentent plus expertes pour rejoindre un conseil d’administration que pour collecter des fonds, il faut miser sur ces forces. « Celles qui ont envie de sortir de leur zone de confort peuvent devenir meilleures en sollicitation. Mais on a besoin de tout le monde ! » lance-t-elle.
« Les femmes n’aiment généralement pas demander. Plusieurs études démontrent d’ailleurs qu’elles sont moins à l’aise que les hommes pour négocier une augmentation de salaire »
Les entreprises ont aussi leur rôle à jouer dans la motivation des bénévoles d’affaires. « Les employeurs doivent encadrer leurs leaders dans leurs implications sociales et les encourager à s’impliquer davantage, car c’est toute la société qui en bénéficie, affirme Laetitia Shaigetz. Il ne faut pas craindre de s’investir dans un rôle de bénévole, car plus on le fait, plus on en a envie et plus cela devient facile. Avec Épisode, nous pouvons d’ailleurs aider les entreprises à décupler leur impact social en perfectionnant l’implication sociale de leurs leaders. »
Pour accompagner la publication gratuite de son étude sur le bénévolat d’affaires le 8 mars prochain à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Épisode a invité plusieurs bénévoles d’affaires aguerries à participer à un panel accessible en ligne sur les leaders féminines et la philanthropie.
Lien d’inscription du panel : https://www.icastpro.ca/xbjz0z
Les rôles préférés des femmes
Selon l’étude d’Épisode, les répondantes provenant du groupe des bénévoles d’affaires notoires disent être plus actives en sollicitation qu’elles le souhaiteraient. Leurs trois rôles préférés en philanthropie sont :• Prendre part au conseil d’administration des organismes soutenus (90 %).
• Offrir leurs services d’expertes gracieusement (43 %).
• Prendre part à un comité d’événement (30 %).
Par ailleurs, 43 % des cadres et dirigeants (hommes et femmes) ont déjà sollicité des dons. La raison pour laquelle les femmes ne le font pas est avant tout parce qu’elles préfèrent donner elles-mêmes. Elles sont aussi plus nombreuses que les hommes à évoquer le manque de temps.
L’étude sur le bénévolat d’affaires a été réalisée par Épisode au moyen d’un sondage confié à la firme Léger, en partenariat avec la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), RBC, le Conseil des arts de Montréal, la Ville de Montréal, la Fondation du Grand Montréal et Le Devoir.
Lien pour notre étude : https://www.tendancesphilanthropie.ca/
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