Festival international du film sur l’art (FIFA) : l’invitation au voyage

Le film Inside My Heart de la Danoise Saskia Boddeke ouvrira en première nord-américaine et en compétition la 41e édition du FIFA.
Photo: Le film Inside My Heart de la Danoise Saskia Boddeke ouvrira en première nord-américaine et en compétition la 41e édition du FIFA.
La 41e édition du plus grand festival de films sur l’art au monde, dont le coup d’envoi sera donné le 14 mars prochain à Montréal, se démarque par une programmation éclectique, axée sur l’ouverture et la créativité sans limites. Rencontre avec Philippe U. del Drago, son directeur général et artistique.

« Le FIFA se réinvente chaque année, et la mouture 2023 ne fera pas exception à la règle, affirme d’emblée Philippe U. del Drago. Les projections en salle prendront place non seulement à Montréal, mais aussi au Musée national des beaux-arts de Québec, et elles seront suivies par un déploiement en ligne destiné à toucher un maximum de personnes. »

Le FIFA, rappelons-le, a fait l’objet d’une refonte majeure depuis l’arrivée de son nouveau directeur général et artistique en 2018. L’un des premiers objectifs que s’est donné Philippe U. del Drago, outre de revitaliser le festival, a été de le démocratiser. « J’ai voulu que le festival ne soit ni montréalo-centriste, ni élitiste. Cette année, les passeports en salle ou en ligne coûtent moins de 50 $, c’est tout à fait accessible pour pouvoir visionner plus de 220 films qui prennent rarement l’affiche et qui ne sont pratiquement jamais diffusés à la télévision ! »

Un autre souhait, celui-ci post-pandémique : reconnecter les gens après ces dernières années d’isolement. « Plus de 100 cinéastes viendront présenter leurs films et participer à des discussions, lesquelles, je le souhaite, seront animées et donneront lieu à de bons échanges. De plus, nous avons mis au programme des événements comme la Nuit de la danse au Théâtre Outremont, et même un rave d’une durée de 15 heures ! »

Philippe U. del Drago, directeur général et artistique du Festival International du Film sur l’Art.

Briser les carcans, ouvrir les frontières

Qu’est-ce qu’un film sur l’art, au juste ? La réponse de Philippe U. del Drago peut surprendre. « Je refuse de définir ce qu’est un film, ce qu’est l’art. En Italie, les cinéastes présentent des “fichiers”, et non des films aux jurys. Chez nous, la définition de l’art est très large, elle inclut aussi la mode, l’architecture, les pratiques ancestrales, les cultures anciennes.

Tout est ouvert, et c’est ce qui est fascinant. » Le répertoire de l’édition 2023 sera donc éclectique, et il se déclinera en documentaires, captations de spectacles, prestations artistiques et vidéos.

Les films québécois représentent plus du tiers de la programmation. « Pas par favoritisme, mais parce que notre culture du documentaire est tout simplement excellente ! Cela dit, nous avons sélectionné des films du Japon, de la Corée, du Mexique, de l’Uruguay, du Moyen-Orient et du continent africain. Et alors que les grands producteurs, comme le Canada, financent moins de documentaires parce que la télé en achète peu, les pays émergents, grâce à l’accès à des caméras et à des systèmes de montage numériques à moindre coût, produisent plus de films. Résultat : un équilibre mondial s’installe. »

Gros plan sur la créativité

Dans leur globalité, les œuvres sélectionnées avec le soutien de partenaires établis dans une centaine de pays témoignent de la variété infinie de l’expérience humaine. « Ce que nous présentons au festival doit s’inscrire dans une vision contemporaine, et il est essentiel de mettre de l’avant non seulement les diversités, mais aussi des points de vue différents qui peuvent inspirer, choquer et s’entrechoquer. » Philippe U. del Drago cite en exemple trois films à ne pas rater : Inside my Heart de la danoise Saskia Boddeke, qui met en scène une troupe de théâtre composée de comédiennes et comédiens vivant avec des déficiences intellectuelles, Close to Vermeer de la hollandaise Suzanne Raes, qui analyse l’essence des chefs-d’œuvre du maître à la veille de la grande exposition du Rijksmuseum, et enfin Stinking Dawn de l’artiste britannique Liam Gillick, qui ne se gêne pas pour critiquer le monde de l’art. « On peut dire que nous avons aboli les silos, que nous varions les perspectives et que nous allons toucher les cinéphiles comme les amateurs d’art ! », conclut le directeur général et artistique.

Le FIFA 2023 se tiendra en salle du 14 au 26 mars. Le visionnement en ligne, disponible du 24 mars au 3 avril, peut se faire sur téléphone, tablette, via la plateforme du FIFA ou Apple TV.

Pour information et pour la billetterie : lefifa.com


Le Festival International du Film sur l’Art (Le FIFA) se consacre à la promotion et au rayonnement international du film sur l’art et de ses créateur·rice·s ainsi qu’à accroître la connaissance et l’appréciation de l’art auprès du public. Le FIFA poursuit cette mission à travers une programmation de choix de plus de 200 films de plus de 40 pays chaque année, mais aussi grâce à des événements uniques, des rencontres ainsi qu’une plateforme de films sur l’art : ARTS.FILM, disponible à l’année.

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