Ainadamar à l’Opéra de Montréal : passion, flamenco et guerre d’Espagne au programme !

L’Opéra de Montréal convie les amateurs d’art lyrique, les hispanophiles et les aficionados de musique enflammée à un événement opératique tout à fait unique qui rend hommage au poète révolutionnaire Federico García Lorca.

Inspirée de faits réels, cette œuvre fascinante plonge le public au cœur de la violente guerre civile qui a déchiré l’Espagne à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Le terme arabe Ainadamar, qui signifie « fontaine de larmes », fait référence à la fontaine de la place publique devant laquelle García Lorca a été exécuté le 19 août 1936 par des soldats franquistes en raison de son militantisme antifasciste. Il avait 38 ans.

De facture résolument moderne, l’opéra permet de saisir la portée de l’influence exercée par le poète andalou, qui marqué non seulement la révolution dans son pays, mais aussi la liberté d’expression, sans égard aux frontières.
On doit la musique, l’orchestration et la traduction du livret en espagnol au compositeur argentin Osvaldo Golijov.

Une œuvre d’exception

Plutôt que de se décliner en plusieurs actes, à l’instar des opéras traditionnels, Ainadamar nous présente en mode flashback trois tableaux respectivement consacrés à une période marquante de la vie de l’artiste multidisciplinaire, qui était aussi dramaturge, peintre et musicien. « Ainadamar nous transporte au carrefour des musiques espagnole, gitane, arabe et juive, explique le directeur artistique Michel Beaulac. À travers les souvenirs de Margarita Xirgu, actrice fétiche de Federico García Lorca, l’œuvre évoque la courte vie du célèbre dramaturge exécuté au début de la guerre civile espagnole. En émaillant son opéra des puissants accents de flamenco andalou et de rythmes cubains, le compositeur argentin Osvaldo Golijov a créé une œuvre envoûtante qui séduit tous les publics. Très présent, le personnage endeuillé de Margarita Xirgu fait revivre tout au long de l’opéra les idées du poète martyr, son amour de la liberté et son homosexualité, laquelle a longtemps été ignorée et marginalisée.
Ainadamar rend hommage à la vie du poète Federico Garcia Lorca (ci-dessus), relatée par sa muse et amie, l’actrice Margarita Xirgu (ci-dessous).

Place au flamenco

La musique et l’orchestration de l’opéra Ainadamar évoquent le contexte de guerre civile dans lequel baigne la trame narrative de l’œuvre, alors que coups de feu et martèlements de sabots se font entendre. Mais ce qui distingue cet opéra, c’est le recours aux traditions folkloriques du flamenco, interprétées par un chanteur et des danseuses, que le compositeur utilise pour donner une tout autre dimension à son œuvre. Le livret de l’opéra Ainadamar est l’œuvre du dramaturge américain David Henry Hwang, traduite en espagnol par le compositeur. Les spectateurs assisteront donc à un opéra dans la magnifique langue de Federico García Lorca, ce qui est plutôt rare.

Ainadamar

Mis en scène par Brian Staufenbiel, l’opéra Ainadamar sera interprété par l’Orchestre symphonique de Montréal, sous la direction de Nicole Paiement, avec la participation du Chœur de l’Opéra de Montréal.

Distribution : Emily Dorn, Elizabeth Polese, Alfredo Tejada, Alain Coulombe, Jaime Sandoval, Geoffrey Schellenberg et Luigi Schifano dans le rôle de Federico García Lorca.

Représentations : les 18, 21 et 23 mars 2023 à 19 h 30, et le 26 mars 2023 à 14 h, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts.

Pour plus d’informations : operademontreal.com

L’ODM est une compagnie d’opéra qui mise sur les nouvelles créations québécoises, le rayonnement de la relève lyrique d’ici et les collaborations avec des artisans et créateurs provenant de tous les milieux.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir en collaboration avec l’annonceur. L’équipe éditoriale du Devoir n’a joué aucun rôle dans la production de ce contenu.

Pour en savoir plus sur Opéra de Montréal