Gestion de la propriété intellectuelle : un formidable levier de commercialisation pour les thérapies anticancer

Grâce à son approche concertée et à son expertise en propriété intellectuelle (PI), IRICoR joue un rôle de premier plan dans la mise en marché de solutions thérapeutiques issues de la recherche de pointe. Pour le plus grand bénéfice des patients, ici comme à l’international.

Basé à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université de Montréal, IRICoR est un centre d’excellence en commercialisation et en recherche spécialisé dans la découverte de médicaments. Cet organisme à but non lucratif, qui fait le pont entre les unités de recherche scientifique et le secteur pharmaceutique pour accélérer la commercialisation de leurs découvertes, agit comme un véritable catalyseur d’innovation. Depuis sa création en 2008, ses avancées dans les domaines de l’oncologie et des maladies rares, où le facteur temps est crucial, ont été couronnées de succès.

En règle générale, une quinzaine d’années peuvent s’écouler entre les recherches en laboratoire et la livraison d’une thérapie aux patients. De façon globale, l’objectif d’IRICoR est d’accélérer ce processus tout en veillant à ce que les programmes de recherche soient menés avec rigueur, et ce, tout en minimisant les risques. Depuis la sélection des projets universitaires les plus innovants jusqu’à la mise en disponibilité auprès des patients en passant par le financement public et privé, l’organisme a mis en place un modus operandi qui intervient à toutes les étapes du processus de maturation.

Cette réussite est redevable non seulement au calibre de la recherche pancanadienne soutenue par IRICoR, mais aussi à un écosystème d’expertises variées qui aborde chaque projet de façon concertée. C’est ce rapprochement entre, d’une part, des scientifiques de haut niveau spécialisés en recherche de pointe, en développement de thérapies et en découverte de médicaments et, d’autre part, des experts en gestion de projets, en financement, en capital de risque, en développement des affaires et en PI – un secteur de première importance –, qui propulse les innovations canadiennes sur le marché local et international.

Les multiples facettes de la propriété intellectuelle

La création et la distribution du vaccin contre la COVID-19, qui se sont déroulées à vitesse grand V, ont démontré l’importance de soutenir et de propulser l’innovation scientifique avec un modèle d’affaires à toute épreuve. Un facteur clé, qui passe trop souvent sous silence dans la valorisation réussie d’une nouvelle approche thérapeutique, est la gestion de la PI. En effet, ce domaine d’une grande complexité, aux ramifications tant juridiques que commerciales et scientifiques, a un effet direct sur le déploiement des thérapies. Non seulement en fin de parcours, comme on pourrait le croire, mais dès la sélection et tout au long du développement des projets les plus porteurs.
Photo: Christian Brault Jean-Louis Brochu, gestionnaire principal de la propriété intellectuelle chez IRICoR.
C’est là qu’intervient l’équipe de la propriété intellectuelle chez IRICoR, dirigée par Jean-Louis Brochu, M. Sc. L’expert en recherches panoramiques internationales et en stratégies portant sur les brevets pharmaceutiques a acquis au fil des ans une vaste expérience dans ce domaine très pointu, notamment en passant une dizaine d’années du côté des compagnies pharmaceutiques génériques.

« Un brevet international qui se règle tout d’un coup, ça n’existe pas. Si l’on veut réellement protéger un produit pharmaceutique, il faut établir une stratégie de brevet et effectuer une demande dans chacun des territoires visés, qui ont tous leur propre réglementation. Ça se n’arrête pas avec une seule famille de brevets non plus, car la génération de PI est perpétuelle. », explique Jean-Louis Brochu, dont le travail consiste à protéger les innovations scientifiques pour en optimiser le rendement et le déploiement. Le chimiste de formation considère d’ailleurs que son passage dans le secteur des médicaments génériques lui est utile pour naviguer dans cet univers complexe et déjouer certains pièges. « Le fait d’avoir travaillé du côté opposé à celui de l’innovation et d’avoir négocié avec des dizaines de pays m’a permis de comprendre comment un brevet peut être contourné ou invalidé, et m’a aussi permis de saisir l’enjeu des exclusivités réglementaires, un système de protection parallèle à celui des brevets. »

Un outil de développement et de financement

Jean-Louis Brochu affirme qu’une bonne analyse préliminaire en PI est incontournable pour pouvoir justifier des dépenses en développement de médicaments, et ce, bien avant de s’engager sur la voie du financement. « Lorsque les scientifiques bénéficient de certains fonds de recherche, les dépenses en PI ne sont malheureusement pas toujours admissibles, alors que c’est essentiel – et IRICoR vient juste­ment combler ce manque. Nous devons être en mesure de démontrer aux entreprises biopharmaceutiques et aux investisseurs de capital de risque qu’un produit a un fort potentiel de développement. Plusieurs milliards de dollars sont nécessaires pour développer un médicament qui se retrouvera derrière les comptoirs de pharmacie partout dans le monde. Il faut être capable d’offrir un potentiel d’exclusivité optimal pour les projets financés afin qu’ils deviennent des succès à la fois thérapeutiques et commerciaux. »

Le mot clé : exclusivité. C’est pourquoi IRICoR exerce une veille constante sur le marché international en procédant à des évaluations de portfolios, pays par pays. « Un brevet canadien ne suffit pas, car le marché est malheureusement trop restreint pour qu’on puisse justifier les coûts des études cliniques pour une thérapie, souligne Jean-Louis Brochu. D’où l’importance de mettre en place une stratégie de brevets permettant d’obtenir une couverture élargie à plusieurs territoires. »

Il ajoute qu’IRICoR peut également orienter la chimie d’une molécule connue dans le domaine public – qui n’est par conséquent pas brevetable – vers la création de nouvelles entités chimiques brevetables.

Des défis de plus en plus complexes

À l’origine, l’équipe d’IRICoR soutenait exclusivement les projets de recherche de l’IRIC et de l’Université de Montréal. Mais en raison des succès cumulés et de sa structure de travail agile, IRICoR bénéficie de subventions gouvernementales et de fonds publics et privés qui lui permettent d’élargir son rayonnement à l’échelle pancanadienne. De plus, l’organisme a établi une trentaine de partenariats stratégiques avec de grandes entreprises pharmaceutiques internationales.

Cette expansion est bénéfique, car le recours à un vaste bassin d’expertises très pointues est devenu incontournable en recherche médicale. « La science s’est considérablement complexifiée depuis les dix dernières années, et on ne parle plus seulement de molécules, mais également de produits biologiques, de thérapies géniques, de thérapies cellulaires, que l’on développe aussi avec le soutien de l’intelligence artificielle, précise Jean-Louis Brochu. IRICoR peut compter sur le vaste réseau de scientifiques de l’Université de Montréal spécialisés en chimie et en biologie, et bénéficie également de l’expertise de consultants en différentes disciplines. Nous unissons nos forces pour permettre à un produit canadien d’être distribué à grande échelle aux patients. De plus, nous nous assurons que les brevets demeurent liés à leurs institutions de recherche lorsque nous établissons des partenariats avec des entreprises pharmaceutiques internationales. » C’est ce qui permet de garantir un juste retour aux institutions d’origine et à leurs chercheurs.

Pour information : iricor.ca

Deux projets porteurs menés par IRICoR


EPITOPEA
Du filon scientifique à la création d’une société transatlantique.

La société d’immunothérapie contre le cancer Epitopea a reçu en mai dernier un financement de 13,6 millions de dollars de la part d’un syndicat d’investisseurs en sciences de la vie dont font partie Advent Life Sciences, CTI Life Sciences, Cambridge Innovation Capital et le Fonds de solidarité FTQ.

Epitopea s’appuie sur une technologie novatrice d’identification d’antigènes tumoraux spécifiques à certains tissus cancéreux. Développée par les chercheurs de l’IRIC Claude Perreault et Pierre Thibault en collaboration avec Sébastien Lemieux, cette technologie est sous licence exclusive de l’Université de Montréal à Epitopea. Un projet phare, identifié et soutenu par IRICoR dès l’étape du démarrage, et qui a ainsi pu bénéficier de son soutien financier, de son appui en développement des affaires et de sa stratégie de protection de la PI. Cette approche pluridisciplinaire a permis à IRICoR de sélectionner des partenaires de choix pour la création de cette société établie à Montréal avec une antenne londonienne.

PARTENARIAT AVEC IPSEN
Une collaboration sur un programme d’oncologie en phase de recherche.

En 2020, IRICoR et l’Université de Montréal ont conclu une entente conférant à la multinationale pharmaceutique Ipsen l’option d’acquérir les droits mondiaux exclusifs d’un programme de recherche en oncologie à fort potentiel chapeauté par l’Unité de découverte de médicaments de l’IRIC et soutenu depuis quelques années par IRICoR.

L’objectif de cette collaboration : soutenir la progression de têtes de série en phase d’optimisation jusqu’au stade de médicament candidat. En travaillant de près avec l’entreprise française spécialisée dans la mise au point de médicaments innovants en oncologie, maladies rares et neurosciences, IRICoR est en position de tête pour réaliser son mandat, qui est d’accélérer la livraison de thérapies aux patients.
Présentation d'IRICoR en vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=0e2x9hmNGpI




La mission d’IRICoR est de faciliter et d’accélérer la transformation des résultats de la recherche en innovation au bénéfice des patients. L’organisation se démarque par un accompagnement stratégique à toutes les étapes du développement de médicaments vers la commercialisation de solutions thérapeutiques novatrices. 

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir en collaboration avec l’annonceur. L’équipe éditoriale du Devoir n’a joué aucun rôle dans la production de ce contenu.

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