Électrification des transports : réussir la transition

Le Québec est bien engagé sur sa trajectoire de transition énergétique, mais il reste du chemin à faire. Le secteur des transports génère à lui seul 43,3 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la province, en plus de contribuer largement à la pollution atmosphérique. C’est pour ces raisons que le gouvernement du Québec place l’électrification au coeur de son Plan pour une économie verte 2030.
Le Québec est dans le peloton de tête pour l’électrification des transports, car il peut miser sur son énergie hydroélectrique locale, renouvelable à 99 %, qui est l’une des plus sobres en carbone au monde. De plus, les initiatives d’électrification ont non seulement des retombées concrètes sur l’environnement, mais aussi sur l’économie locale. Dans le contexte du Plan pour une économie verte 2030, on prévoit que 3,48 milliards de dollars seront investis de 2022 à 2027 pour réduire les émissions de GES liées aux transports, notamment par l’électrification. Une somme qui aura pour corollaire la création d’un grand nombre d’emplois stables et bien rémunérés. Les retombées de ce grand projet seront posi tives tant pour l’environnement que pour la richesse collective et la qualité de vie des Québécois.
La bonne nouvelle : le nombre de véhicules électriques (VE) et de véhicules à faibles émissions (VFE) ne cesse d’augmenter au Québec. Mais comme ce ne sera pas suffisant pour remplacer complètement les voitures fonctionnant à l’énergie fossile, il faut aussi miser sur le développement de projets de transport actif à pied ou en vélo, de transport en commun, de covoiturage et d’autos partagées. En parallèle, le gouvernement du Québec a mis en branle des actions pour réduire le nombre de voitures et de véhicules à essence sur nos routes, actions qui s’inspirent des meilleures pratiques répertoriées à l’échelle internationale. Tour d’horizon.
Les acheteurs le savent, il n’est pas facile en ce moment de se procurer un véhicule électrique zéro émission ou hybride à faible émission en raison du manque d’inventaire et du choix limité des modèles. Rappelons qu’on dit d’un véhicule qu’il est « zéro émission » ou « à émission nette zéro » si son fonctionnement ne génère aucune émission de GES, comme dans le cas des voitures entièrement électriques (VE) et des voitures à pile à hydrogène. Les véhicules hybrides rechargeables à faible émission (VFE), pour leur part, consomment de l’essence, mais disposent aussi d’une certaine autonomie entièrement électrique grâce à une batterie qui se recharge en branchant le véhicule à une prise électrique ou à une borne.
Pour inciter les constructeurs automobiles à augmenter leur offre locale de véhicules sobres en carbone, le gouvernement du Québec a mis en place la norme Véhicule zéro émission (VZE), qui est entrée en vigueur en 2018. Celle-ci exige des constructeurs automobiles que leurs ventes de véhicules légers au Québec soient constituées d’une proportion de plus en plus importante de VE au fil des années. Dans le cadre de cette norme, les constructeurs ont aussi avantage à mettre en marché des modèles avec une plus grande autonomie électrique et à importer au Québec des véhicules électriques usagés. La norme VZE permet ainsi aux consommateurs d’obtenir ce qu’ils souhaitent, soit d’avoir accès à un plus grand choix de modèles de VFE.
La norme VZE pave la voie à l’interdiction de vendre, dès 2035, des véhicules légers neufs à essence ou au diesel partout au Québec, et s’inscrit dans l’engagement du gouvernement provincial à atteindre son objectif d’électrification des voitures individuelles, qui est d’avoir 1,6 million de véhicules légers électriques en circulation dès 2030. C’est bien parti puisque, en date du 31 mars 2022, près de 138 000 véhicules électriques sillonnaient les routes du Québec, ce qui représente 45 % de toutes les immatriculations de véhicules électriques au Canada.
Combiné à la norme VZE, le programme d’aide financière pour l’acquisition de véhicules électriques Roulez vert contribue à faire du Québec un leader en matière d’électrification des véhicules individuels. Les incitatifs financiers substantiels offerts par le gouvernement compensent en partie le coût plus élevé d’acquisition ou de location d’un véhicule électrique neuf ou usagé, qui est de 25 % à 30 % supérieur à celui d’un modèle à essence. Les subventions peuvent atteindre 7 000 $ pour l’achat d’un véhicule électrique neuf et 3 500 $ pour l’achat d’un véhicule d’occasion. En ce qui a trait à l’achat de bornes de recharge à domicile individuelles, le programme propose aux acquéreurs un remboursement de 600 $.
Si la participation citoyenne contribue grandement à la réduction des émissions de GES liées aux transports, celle des organisations et des services publics est incontournable. C’est pourquoi le gouvernement du Québec soutient l’électrification des véhicules lourds fonctionnant à l’essence et au diesel qui sillonnent les quatre coins de la province. En plus du transport de marchandises, il s’intéresse aux autobus de transport collectif et aux autobus scolaires, qui seront respectivement électrifiés à 55 % et 65 % d’ici 2030. Une transition bien concrète, puisque le choix des acheteurs d’autobus scolaires est aujourd’hui limité aux modèles électriques et le sera à partir de 2025 pour les autobus urbains.
Le virage électrique s’appuie non seulement sur l’offre de véhicules sobres en carbone, mais aussi sur une distribution optimale de bornes de recharge. Car pour rouler, il faut pouvoir « faire le plein » ! Pour cette raison, le programme Roulez vert offre, en plus des subventions de 600 $ pour l’installation de bornes de recharge à domicile, des remboursements pour les bornes multilogement et les bornes en milieu de travail pouvant aller jusqu’à 5 000 $ par connecteur.
De nouvelles infrastructures sont également nécessaires pour permettre aux propriétaires de VZE ou de VFE de rouler sans souci partout au Québec. C’est là qu’intervient Le Circuit électrique, un réseau de bornes de recharge qui permet aux électromobilistes de ravitailler aisément leur véhicule. Deux options : les bornes de recharge rapide, essentielles pour ceux qui ne peuvent charger à domicile ou qui sillonnent les grands axes routiers sur de longues distances, et les bornes standards, qui conviennent aux lieux de travail, aux résidences privées et aux complexes multilogement. À ce jour, les Québécois peuvent compter sur 3 400 bornes de recharge, dont 600 rapides.
Les entreprises désirant s’engager sur le chemin de l’électrification peuvent compter non seulement sur le programme Roulez vert, qui finance l’installation de bornes en milieu de travail, mais aussi sur le programme Transportez vert, qui soutient l’installation de bornes de recharge rapide en courant continu pour les parcs de véhicules commerciaux.
Pour en savoir plus sur les programmes :
Roulez vert : vehiculeselectriques.gouv.qc.ca
Le Circuit électrique : lecircuitelectrique.com
Transportez vert : transitionenergetique.gouv.qc.ca
Actions pour lutter contre les changements climatiques : quebec.ca/actionclimatique
HORIZON 2030
› 1,6 million de véhicules électriques en circulation au Québec d’ici 2030
› 55 % des autobus urbains seront électrifiés
› 65 % des autobus scolaires seront électrifiés
› 100 % des automobiles, VUS, fourgonnettes et minifourgonnettes du gouvernement seront électrifiés
› 25 % des camionnettes gouvernementales seront électrifiées
› 15 % de contenu à faible intensité carbone dans l’essence
› 10 % de contenu à faible intensité carbone dans le carburant diesel
HORIZON 2035
› Zéro vente ou location de véhicules neufs à essence ou au diesel
Le Québec est dans le peloton de tête pour l’électrification des transports, car il peut miser sur son énergie hydroélectrique locale, renouvelable à 99 %, qui est l’une des plus sobres en carbone au monde. De plus, les initiatives d’électrification ont non seulement des retombées concrètes sur l’environnement, mais aussi sur l’économie locale. Dans le contexte du Plan pour une économie verte 2030, on prévoit que 3,48 milliards de dollars seront investis de 2022 à 2027 pour réduire les émissions de GES liées aux transports, notamment par l’électrification. Une somme qui aura pour corollaire la création d’un grand nombre d’emplois stables et bien rémunérés. Les retombées de ce grand projet seront posi tives tant pour l’environnement que pour la richesse collective et la qualité de vie des Québécois.
La bonne nouvelle : le nombre de véhicules électriques (VE) et de véhicules à faibles émissions (VFE) ne cesse d’augmenter au Québec. Mais comme ce ne sera pas suffisant pour remplacer complètement les voitures fonctionnant à l’énergie fossile, il faut aussi miser sur le développement de projets de transport actif à pied ou en vélo, de transport en commun, de covoiturage et d’autos partagées. En parallèle, le gouvernement du Québec a mis en branle des actions pour réduire le nombre de voitures et de véhicules à essence sur nos routes, actions qui s’inspirent des meilleures pratiques répertoriées à l’échelle internationale. Tour d’horizon.
NORME VZE
Pour démocratiser l’accès à la voiture électriqueLes acheteurs le savent, il n’est pas facile en ce moment de se procurer un véhicule électrique zéro émission ou hybride à faible émission en raison du manque d’inventaire et du choix limité des modèles. Rappelons qu’on dit d’un véhicule qu’il est « zéro émission » ou « à émission nette zéro » si son fonctionnement ne génère aucune émission de GES, comme dans le cas des voitures entièrement électriques (VE) et des voitures à pile à hydrogène. Les véhicules hybrides rechargeables à faible émission (VFE), pour leur part, consomment de l’essence, mais disposent aussi d’une certaine autonomie entièrement électrique grâce à une batterie qui se recharge en branchant le véhicule à une prise électrique ou à une borne.
Pour inciter les constructeurs automobiles à augmenter leur offre locale de véhicules sobres en carbone, le gouvernement du Québec a mis en place la norme Véhicule zéro émission (VZE), qui est entrée en vigueur en 2018. Celle-ci exige des constructeurs automobiles que leurs ventes de véhicules légers au Québec soient constituées d’une proportion de plus en plus importante de VE au fil des années. Dans le cadre de cette norme, les constructeurs ont aussi avantage à mettre en marché des modèles avec une plus grande autonomie électrique et à importer au Québec des véhicules électriques usagés. La norme VZE permet ainsi aux consommateurs d’obtenir ce qu’ils souhaitent, soit d’avoir accès à un plus grand choix de modèles de VFE.
La norme VZE pave la voie à l’interdiction de vendre, dès 2035, des véhicules légers neufs à essence ou au diesel partout au Québec, et s’inscrit dans l’engagement du gouvernement provincial à atteindre son objectif d’électrification des voitures individuelles, qui est d’avoir 1,6 million de véhicules légers électriques en circulation dès 2030. C’est bien parti puisque, en date du 31 mars 2022, près de 138 000 véhicules électriques sillonnaient les routes du Québec, ce qui représente 45 % de toutes les immatriculations de véhicules électriques au Canada.
RABAIS ET SUBVENTIONS
Pour aider les Québécois à devenir des électromobilistesCombiné à la norme VZE, le programme d’aide financière pour l’acquisition de véhicules électriques Roulez vert contribue à faire du Québec un leader en matière d’électrification des véhicules individuels. Les incitatifs financiers substantiels offerts par le gouvernement compensent en partie le coût plus élevé d’acquisition ou de location d’un véhicule électrique neuf ou usagé, qui est de 25 % à 30 % supérieur à celui d’un modèle à essence. Les subventions peuvent atteindre 7 000 $ pour l’achat d’un véhicule électrique neuf et 3 500 $ pour l’achat d’un véhicule d’occasion. En ce qui a trait à l’achat de bornes de recharge à domicile individuelles, le programme propose aux acquéreurs un remboursement de 600 $.
ÉLECTRIFICATION DES VÉHICULES LOURDS
Pour transformer un parc particulièrement polluantSi la participation citoyenne contribue grandement à la réduction des émissions de GES liées aux transports, celle des organisations et des services publics est incontournable. C’est pourquoi le gouvernement du Québec soutient l’électrification des véhicules lourds fonctionnant à l’essence et au diesel qui sillonnent les quatre coins de la province. En plus du transport de marchandises, il s’intéresse aux autobus de transport collectif et aux autobus scolaires, qui seront respectivement électrifiés à 55 % et 65 % d’ici 2030. Une transition bien concrète, puisque le choix des acheteurs d’autobus scolaires est aujourd’hui limité aux modèles électriques et le sera à partir de 2025 pour les autobus urbains.
BORNES DE RECHARGE
Parce que l’autonomie, ça compte !Le virage électrique s’appuie non seulement sur l’offre de véhicules sobres en carbone, mais aussi sur une distribution optimale de bornes de recharge. Car pour rouler, il faut pouvoir « faire le plein » ! Pour cette raison, le programme Roulez vert offre, en plus des subventions de 600 $ pour l’installation de bornes de recharge à domicile, des remboursements pour les bornes multilogement et les bornes en milieu de travail pouvant aller jusqu’à 5 000 $ par connecteur.
De nouvelles infrastructures sont également nécessaires pour permettre aux propriétaires de VZE ou de VFE de rouler sans souci partout au Québec. C’est là qu’intervient Le Circuit électrique, un réseau de bornes de recharge qui permet aux électromobilistes de ravitailler aisément leur véhicule. Deux options : les bornes de recharge rapide, essentielles pour ceux qui ne peuvent charger à domicile ou qui sillonnent les grands axes routiers sur de longues distances, et les bornes standards, qui conviennent aux lieux de travail, aux résidences privées et aux complexes multilogement. À ce jour, les Québécois peuvent compter sur 3 400 bornes de recharge, dont 600 rapides.
Les entreprises désirant s’engager sur le chemin de l’électrification peuvent compter non seulement sur le programme Roulez vert, qui finance l’installation de bornes en milieu de travail, mais aussi sur le programme Transportez vert, qui soutient l’installation de bornes de recharge rapide en courant continu pour les parcs de véhicules commerciaux.
Pour en savoir plus sur les programmes :
Roulez vert : vehiculeselectriques.gouv.qc.ca
Le Circuit électrique : lecircuitelectrique.com
Transportez vert : transitionenergetique.gouv.qc.ca
Actions pour lutter contre les changements climatiques : quebec.ca/actionclimatique
Un projet pilote dans les écoles de conduite
Le gouvernement du Québec a mis en place un projet d’électrification des parcs de véhicules dans 100 écoles de conduite. Doté d’un budget de 4,5 millions de dollars, il permettra à environ 35 000 apprentis conducteurs de se familiariser avec la conduite d’une quinzaine de modèles de voitures électriques partout au Québec. Cette initiative, qui sensibilisera et mobilisera les jeunes et nouveaux conducteurs aux avantages des VZE et qui offrira un modèle économique viable aux écoles de conduite, aura aussi pour effet de réduire leurs émissions de GES.L’ÉLECTRIFICATION EN CHIFFRES
Le virage est bien amorcé pour réduire les émissions de GES grâce à notre hydroélectricité sobre en carbone. Voici les projections du Plan de mise en oeuvre 2022-2027.HORIZON 2030
› 1,6 million de véhicules électriques en circulation au Québec d’ici 2030
› 55 % des autobus urbains seront électrifiés
› 65 % des autobus scolaires seront électrifiés
› 100 % des automobiles, VUS, fourgonnettes et minifourgonnettes du gouvernement seront électrifiés
› 25 % des camionnettes gouvernementales seront électrifiées
› 15 % de contenu à faible intensité carbone dans l’essence
› 10 % de contenu à faible intensité carbone dans le carburant diesel
HORIZON 2035
› Zéro vente ou location de véhicules neufs à essence ou au diesel
Le virage vert du Québec vous intéresse ?
Ne manquez pas nos reportages sur les actions au programme du Plan pour une économie verte 2030 :
Lutte contre les changements climatiques
LE VIRAGE VERT DU QUÉBEC S’ACCÉLÈRE
Marché du carbone
METTRE UN PRIX SUR LES ÉMISSIONS DE GES
Résiliente, innovante et sobre en carbone
L’ÉMERGENCE D’UNE ÉCONOMIE PROPRE ET CIRCULAIRE
Lutte contre les changements climatiques
LE QUÉBEC S’ADAPTE
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Marché du carbone
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L’ÉMERGENCE D’UNE ÉCONOMIE PROPRE ET CIRCULAIRE
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LE QUÉBEC S’ADAPTE

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