Génie et environnement : place aux femmes !

Photo: UdeS
La Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke mise sur l’apport des femmes pour changer notre monde. Voici comment trois d’entre elles font leur marque dans le domaine de l’environnement.

Reconnue ici et à l’international pour la qualité de son enseignement, l’Université de Sherbrooke mise sur le savoir et la technologie pour transformer notre société au service du bien commun. Animée par des valeurs de rigueur et d’engagement, sa Faculté de génie attire un nombre grandissant de femmes qui se démarquent dans ses programmes novateurs. Rencontre avec trois scientifiques au parcours remarquable, dont les travaux font école en matière d’avancées environnementales.

LUTTER CONTRE LES CONTAMINANTS

Photo: UdeS Debra Hausladen (génie civil), professeure et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en biogéochimie de l’environnement et des sols
C’est probablement parce qu’elle a été élevée dans une région rurale où sa famille cultivait une terre nourricière que la scientifique a choisi de consacrer sa carrière à préserver – et à améliorer –la qualité de l’environnement, tout particulièrement pour venir en aide aux communautés n’étant pas en position de le faire. Se destinant tout d’abord au droit international de l’environnement, elle a bifurqué vers le génie lorsqu’elle a analysé l’exposition au plomb dans des jardins communautaires en milieu urbain lors d’un stage d’été. « J’ai pu constater l’impact direct de nos recherches sur les communautés et apprécié tout le processus, depuis les travaux sur le terrain jusqu’aux activités en laboratoire nous permettant de "creuser” le sujet ! »

Un parti pris pour l’environnement

Comme l’explique la professeure Debra Hausladen, les grands défis auxquels nous faisons face aujourd’hui sont liés à l’environnement, que l’on parle de réchauffement climatique, d’insécurité alimentaire ou d’accès à l’eau potable. « Ces problèmes ne sont pas faciles à résoudre, mais en mettant en pratique des connaissances issues de différents domaines, on peut faire face à la complexité de systèmes environnementaux extrêmement dynamiques. Pour ma part, je me concentre sur la qualité des eaux souterraines, car elle a un effet direct sur la santé humaine. La recherche sur le devenir et le transport des contaminants métalliques m’a non seulement donné accès à certains des instruments scientifiques les plus puissants au monde, mais elle m’a également offert une occasion unique d’interagir et de nouer des liens avec les communautés locales et internationales. »

Le rôle primordial des sols

Les recherches de la professeure portent sur les processus qui régissent le devenir et le transport des contaminants naturels ou causés par l’humain afin de réduire les risques pour l’environnement et la santé. « Mes étudiantes et étudiants travaillent sur des projets visant à améliorer notre compréhension des réactions biogéochimiques qui contrôlent la toxicité et la mobilité des contaminants inorganiques dans les sols et les sédiments. Il s’agit notamment d’évaluer la vulnérabilité des eaux souterraines à la contamination géogénique, de déceler les principaux processus biogéochimiques et physiques qui mobilisent les métaux toxiques dans les sites miniers abandonnés et réhabilités, et d’élaborer des processus naturels pour l’assainissement des contaminants. »

L’importance de l’interdisciplinarité

Pour la scientifique, la protection de la qualité de l’environnement exige une compréhension holistique des systèmes, ce qui n’est pas toujours le cas en enseignement traditionnel. « Nous travaillons à l’élaboration de nouveaux cours qui prépareront les personnes étudiantes à une approche systémique leur permettant d’acquérir les compétences interdisciplinaires nécessaires pour relever des défis techniques complexes. » Parmi les secteurs d’avenir en génie dans le domaine environnemental, la professeure Hausladen cite entre autres la gestion de la qualité de l’eau, le traitement de l’eau, le développement durable dans le domaine de l’exploitation minière, la gestion des ressources minérales, de même que l’optimisation des systèmes naturels pour la séquestration du carbone.

MISER SUR L’ÉNERGIE DURABLE

Photo: UdeS Professeure Inès Esma Achouri (génie chimique), titulaire de la Chaire de recherche du Canada en intensification des procédés pour catalyseurs avancés et énergie durable
Passionnée par la recherche de solutions et la mise en pratique de théories, Inès Esma Achouri savait déjà à l’âge de neuf ans qu’elle allait devenir chercheure scientifique. Il faut dire que ses parents – une mère dentiste et un père ingénieur mécanique – l’ont influencée. « Chez nous, les jeux, les devinettes, les histoires, tout tournait autour de la science. À table, nous passions des heures à argumenter ou à réciter des tableaux périodiques. Aujourd’hui, comme beaucoup de scientifiques, je suis très préoccupée par les changements climatiques et je veux consacrer mon temps et mon énergie à apporter des changements concrets pour améliorer notre façon de vivre. »

L’efficacité énergétique en pharmaceutique

Les activités de recherche de la professeure Achouri visent à diminuer l’empreinte carbonique de l’industrie pharmaceutique, qui, d’après des données datant de 2019, est encore plus importante que celle de l’industrie automobile. Comment ? « En réduisant les arrêts entre les différentes productions, en minimisant le transport des matières et, surtout, en prévenant le gaspillage de plusieurs lots dans le cas où l’analyse de qualité ne s’effectue qu’à la fin du procédé. Du point de vue strictement chimique, le but ultime de mes travaux de recherche est la production de carburants synthétiques et de vecteurs énergétiques comme l’hydrogène, dans le but de remplacer des carburants fossiles. Ces travaux, qui consistent à revoir les procédés traditionnels pour les rendre plus efficaces énergétiquement, touchent deux domaines principaux : la catalyse pour la production de carburants synthétiques et de gaz de synthèse, ainsi que les procédés pharmaceutiques. »

Des solutions concrètes en matière de rendement

Pour atteindre ses objectifs, la professeure devra relever le défi de développer des procédés hybrides qui permettent l’utilisation de plusieurs sources d’énergie pouvant se mesurer aux procédés traditionnels en termes d’efficacité et de rendement. « Je devrai également démontrer à l’industrie pharmaceutique que travailler en continu avec les bons outils de suivi en ligne est tout aussi sécuritaire que rentable. »

Des voies d’avenir en génie

D’après la professeure Achouri, le secteur de l’énergie – que l’on parle des énergies alternatives, des batteries, de l’intensification des procédés chimiques traditionnels, de l’hydrogène, des plasmas ou bien de l’efficacité énergétique dans le contexte pharma 4.0 – est en plein essor à l’heure actuelle. Il mène d’ailleurs à des professions très prisées pour ceux et celles qui désirent travailler dans le domaine environnemental.

PRODUIRE DES CARBURANTS VERTS

Photo: UdeS Bruna Rego de Vasconcelos (génie chimique), professeure adjointe en génie chimique
La scientifique est spécialisée dans des domaines tels que le Power-to-X, la valorisation énergétique des gaz à effet de serre, les énergies renouvelables, les conversions catalytiques, le stockage chimique et l’énergie renouvelable – ouf ! – qui, tous, visent à lutter contre les changements climatiques. « J’ai toujours eu à cœur de contribuer à résoudre cette problématique. J’ai eu l’occasion de travailler sur le sujet pendant mon doctorat, et cela m’a permis de comprendre que les chercheurs dans le domaine du génie pouvaient très concrètement s’y attaquer en développant de nouvelles technologies. »

Un virage énergétique prometteur

Les travaux de recherche de la professeure sont centrés sur la valorisation énergétique des gaz à effet de serre par des technologies du type Power-to-X. « L’idée est d’utiliser le CO2 (le principal gaz à effet de serre) et l’électricité renouvelable pour produire des carburants verts qui seraient compatibles avec nos moyens de transport actuels, notamment ceux qui sont plus difficiles à électrifier comme l’aviation et le transport maritime. Ce type de technologie s’attaque aussi aux problèmes actuels de stockage d’électricité renouvelable à long terme, puisqu’elle nous permet de stocker cette électricité sous la forme d’un carburant liquide pouvant facilement être stocké et transporté. »

L’avenir est à la collaboration

Pour la scientifique, relever le défi de la transition énergétique ne pourra s’effectuer sans une combinaison de plusieurs technologies. « Il n’existe pas une solution unique à cette problématique. On aura besoin notamment de l’hydrogène, de l’électrification des transports, des biocarburants et des carburants verts pour y arriver. En partenariat avec le secteur industriel et les organismes gouvernementaux, la recherche et développement dans le secteur de l’énergie sera responsable non seulement du développement de nouvelles technologies, mais aussi de les mettre en application pour une éventuelle implantation à grande échelle. »

Pourquoi choisir la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke ?

Riche en compétences, l’Université de Sherbrooke est reconnue pour ses partenariats avec l’industrie. Le programme Coop de sa Faculté de génie permet aux personnes étudiantes au baccalauréat d’effectuer plusieurs stages rémunérés pendant leur formation, afin de cumuler de l’expérience professionnelle en génie et d’être prêts pour le marché du travail. En ce qui concerne la recherche, l’Université est reconnue pour le soutien qu’elle apporte à l’industrie régionale, notamment en développant de nouvelles technologies qui pourront être implantées chez des partenaires locaux.


Mission
Former
afin d’accompagner nos personnes étudiantes pour les préparer aux défis de demain. Concevoir pour passer de l’idée à la réalisation. Innover afin d’être à l’affût des enjeux de la société et redéfinir la norme. Développer une relation étroite et engagée avec le monde pour servir la société.

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