Une chercheuse au service des enfants et des communautés

Titulaire depuis le 1er août dernier de la Chaire de recherche du Canada — Enfances, médecine et société, la professeure Marie-Christine Brault est une battante qui livre au quotidien une lutte contre les inégalités. Son domaine de prédilection : la surmédication et les critères diagnostiques du TDAH chez les jeunes en milieu scolaire.
Marie-Christine Brault enseigne la sociologie au Département des sciences humaines et sociales de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et se consacre à la recherche appliquée depuis bientôt 20 ans. La Chaire de recherche du Canada en sciences humaines – Enfances, médecine et société, obtenue à la suite d’un processus de sélection rigoureux, étudie pourquoi et comment les institutions et les adultes qui entourent les enfants d’âge scolaire interagissent pour médicaliser (ou non) leurs comportements, émotions, attitudes et expériences.
« Je m’intéresse depuis très longtemps à la médicalisation des problèmes sociaux, au diagnostic psychiatrique et à la consommation de médicaments, particulièrement durant l’enfance, explique la professeure agrégée. Mes recherches touchent à la fois aux domaines de la sociologie, de la psychologie et de la santé mentale. Je veux savoir qui sont les enfants qui vivent cette médicalisation trop souvent excessive, et pourquoi on constate que ce sont surtout les plus jeunes et les plus immatures qui reçoivent un diagnostic de TDAH. Je veux connaître le point de vue des enfants : est-ce qu’ils encouragent le processus ou est-ce qu’ils résistent ? »
Depuis 2015, cette passion pour le partage de connaissances bénéficie aux étudiants de l’UQAC qui suivent les cours de Marie-Christine Brault ou qui sont sous sa supervision dans le cadre de stages ou d’études supérieures. « Pour faire de la recherche, explique-t-elle, il faut être curieux et passionné par son sujet. Mais il faut aussi être très rigoureux, parce qu’il y a une méthode scientifique à respecter. En sciences humaines, particulièrement, un sens critique aiguisé et une grande ouverture d’esprit sont essentiels, car une part importante de notre travail consiste à porter des jugements. Il faut savoir formuler des critiques constructives, et aussi être en mesure d’en recevoir en toute humilité. »
En collaboration avec une chercheuse du Cégep de Jonquière avec qui elle est cotitulaire de la Chaire de recherche sur la vie et la santé des jeunes (VISAJ), Marie-Christine Brault organise aussi des « laboratoires vivants » avec des enseignants, des éducateurs spécialisés et des personnes sur le terrain qui côtoient des enfants TDAH en milieu scolaire. « Notre objectif est de leur présenter les résultats de nos recherches, de leur parler des problèmes et de voir avec eux comment les résoudre. Nous voulons outiller les enseignants pour les aider à améliorer l’environnement scolaire et à modifier leurs pratiques pédagogiques afin de mieux soutenir les enfants dans leur cheminement. »
Pour en savoir plus sur Marie-Christine Brault.

Fondée en 1969, l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) fait partie du plus grand réseau universitaire du Canada, celui de l’Université du Québec. Forte du succès de ses 60 000 diplômés, l’UQAC accueille chaque année 6 500 étudiants, dont plus de 1 500 sont issus d’une cinquantaine de pays à travers le monde. Réputée pour le rapport de proximité qui existe entre ses étudiants et ses professeurs, l’UQAC offre une expérience unique et plus de 200 programmes d’études. Sur le plan de la recherche, l’institution est reconnue comme l’une des universités les plus productives par rapport à ce qui se réalise dans le domaine de la recherche partenariale au Québec. Ainsi, elle a su développer au fil de son histoire plusieurs créneaux de recherche, ce qui lui permet de se distinguer à travers le monde.
Marie-Christine Brault enseigne la sociologie au Département des sciences humaines et sociales de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et se consacre à la recherche appliquée depuis bientôt 20 ans. La Chaire de recherche du Canada en sciences humaines – Enfances, médecine et société, obtenue à la suite d’un processus de sélection rigoureux, étudie pourquoi et comment les institutions et les adultes qui entourent les enfants d’âge scolaire interagissent pour médicaliser (ou non) leurs comportements, émotions, attitudes et expériences.
« Je m’intéresse depuis très longtemps à la médicalisation des problèmes sociaux, au diagnostic psychiatrique et à la consommation de médicaments, particulièrement durant l’enfance, explique la professeure agrégée. Mes recherches touchent à la fois aux domaines de la sociologie, de la psychologie et de la santé mentale. Je veux savoir qui sont les enfants qui vivent cette médicalisation trop souvent excessive, et pourquoi on constate que ce sont surtout les plus jeunes et les plus immatures qui reçoivent un diagnostic de TDAH. Je veux connaître le point de vue des enfants : est-ce qu’ils encouragent le processus ou est-ce qu’ils résistent ? »
L'avantage de l'interdisciplinarité
Forte d’une pensée et d’une approche très structurées, Marie-Christine Brault, qui a été tour à tour assistante de recherche, doctorante, professeure et titulaire de chaires de recherche appliquée, a gravi tous les échelons de son domaine depuis 2002. « J’adore faire de la recherche. Avoir accès à la connaissance, créer de la connaissance, c’est ce qui m’a donné la piqûre. La variété des tâches m’intéresse, tout comme le fait de travailler en collégialité avec d’autres chercheurs issus de différentes disciplines. Ces derniers ne font pas seulement partie de l’équipe professorale de l’UQAC, mais peuvent aussi provenir de partout au Québec ou d’ailleurs dans le monde. L’interdisciplinarité des chercheurs et des étudiants qui sont impliqués dans les travaux permet d’analyser en profondeur certains enjeux de société et contribue à les résoudre. »Depuis 2015, cette passion pour le partage de connaissances bénéficie aux étudiants de l’UQAC qui suivent les cours de Marie-Christine Brault ou qui sont sous sa supervision dans le cadre de stages ou d’études supérieures. « Pour faire de la recherche, explique-t-elle, il faut être curieux et passionné par son sujet. Mais il faut aussi être très rigoureux, parce qu’il y a une méthode scientifique à respecter. En sciences humaines, particulièrement, un sens critique aiguisé et une grande ouverture d’esprit sont essentiels, car une part importante de notre travail consiste à porter des jugements. Il faut savoir formuler des critiques constructives, et aussi être en mesure d’en recevoir en toute humilité. »
Des résultats concrets
Marie-Christine Brault a participé en 2019 à la Commission parlementaire sur la consommation de psychostimulants, ce qui lui a permis de partager le fruit de ses travaux et d’accéder au rang de véritable star du milieu de la recherche. « J’ai vraiment envie que mes travaux servent à quelque chose, soutient-elle. J’ai eu la chance de m’adresser pendant une heure à des parlementaires, et plusieurs recommandations du rapport final de la Commission sont basées sur mon travail. C’est important pour moi de partager mes connaissances avec la communauté. »En collaboration avec une chercheuse du Cégep de Jonquière avec qui elle est cotitulaire de la Chaire de recherche sur la vie et la santé des jeunes (VISAJ), Marie-Christine Brault organise aussi des « laboratoires vivants » avec des enseignants, des éducateurs spécialisés et des personnes sur le terrain qui côtoient des enfants TDAH en milieu scolaire. « Notre objectif est de leur présenter les résultats de nos recherches, de leur parler des problèmes et de voir avec eux comment les résoudre. Nous voulons outiller les enseignants pour les aider à améliorer l’environnement scolaire et à modifier leurs pratiques pédagogiques afin de mieux soutenir les enfants dans leur cheminement. »
La sociologie mène à tout
Lorsque ses étudiants lui demandent où mènent des études en sociologie, Marie-Christine Brault répond avec enthousiasme : « On observe et on analyse la société dans laquelle on vit, et on développe de nombreuses compétences qui peuvent servir dans d’autres domaines. Le sociologue va porter son regard sur toutes les facettes de la société – culture, sport, médecine, peu importe – et il détient les compétences transversales requises pour apporter une contribution positive. Dans un monde qui se complexifie, on va avoir besoin de plus en plus de sociologues pour comprendre les nouveaux enjeux, en particulier les rapports de force entre les groupes. Heureusement, la sociologie et la recherche mènent à tout ! »Pour en savoir plus sur Marie-Christine Brault.

Fondée en 1969, l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) fait partie du plus grand réseau universitaire du Canada, celui de l’Université du Québec. Forte du succès de ses 60 000 diplômés, l’UQAC accueille chaque année 6 500 étudiants, dont plus de 1 500 sont issus d’une cinquantaine de pays à travers le monde. Réputée pour le rapport de proximité qui existe entre ses étudiants et ses professeurs, l’UQAC offre une expérience unique et plus de 200 programmes d’études. Sur le plan de la recherche, l’institution est reconnue comme l’une des universités les plus productives par rapport à ce qui se réalise dans le domaine de la recherche partenariale au Québec. Ainsi, elle a su développer au fil de son histoire plusieurs créneaux de recherche, ce qui lui permet de se distinguer à travers le monde.
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