
Songes à la fenêtre
Le ciel infini avale le fleuve et toute la côte sud, au loin. Je me trouve devant la plus insondable des fenêtres.
Monique Durand est une collaboratrice régulière du Devoir. Formée en droit et en sciences politiques, elle a été journaliste et réalisatrice à Radio-Canada avant de sillonner la planète comme journaliste indépendante. Elle a obtenu en 2014 le prix Jules-Fournier du Conseil supérieur de la langue française pour son œuvre dans la presse écrite québécoise. Aussi écrivaine, elle a publié en 2016 Le petit caillou de la mémoire, pour lequel elle a obtenu un prix du Conseil des arts et des lettres du Québec, puis Saint-Laurent mon amour en 2017, qui réunit ses textes publiés dans Le Devoir sur le Saint-Laurent.
Le ciel infini avale le fleuve et toute la côte sud, au loin. Je me trouve devant la plus insondable des fenêtres.
Fati a fui l’Afghanistan vers la France, où elle a pu se redécouvrir.
Dans l’éventail de nos fenêtres se trouvent maintenant celles, déchirantes, de 2020, qui nous pourchasseront longtemps.
Retour sur le manifeste coup-de-poing de Mgr Labrie qui dérangeait les instances politiques, économiques et religieuses.
Que voyait le jeune Innu Pastedechouan depuis la cellule du couvent où il fut cloîtré en 1620?
Qui étaient ces femmes qui ont peuplé la Nouvelle-France? Récit de la vie d’Ozanne Achon, Fille à marier.
Les fenêtres ouvrent sur quelque chose d’intérieur, de méditatif, en une sorte de dialogue entre l’immense et l’intime.
Une péninsule pour âmes entichées d’eau douce et d’eau salée, de pierre et de solitude.
Je me promène dans le paysage. Tout est rouge. Rouge fer.
Si ce n’était des oiseaux, on ne saurait où finit la mer et où commence le ciel.